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TBP Road Trip : au coeur du Croke Park Classic

Samedi 30 aout 2014, Penn State et Central Florida se sont affrontés lors du traditionnel Croke Park Classic organisé à Dublin (Irlande). Notre envoyé spécial, Mathieu Brouckaert, était sur place afin de vous vivre de l’intérieur ce choc entre les Knights et les Nittany Lions. Un Road Trip comme on les aime.

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Samedi 30 aout 2014, Penn State et Central Florida se sont affrontés lors du traditionnel Croke Park Classic organisé à Dublin (Irlande).  Notre envoyé spécial, Mathieu Brouckaert, était sur place afin de vous vivre de l’intérieur ce choc entre les Knights et les Nittany Lions (pep rally, tailgating, the game, etc…). Un Road Trip comme on les aime.

TBP Road Trip : au coeur du Croke Park Classic

par Mathieu Brouckaert

Enfin ! Après 7 mois d’attentes, voici enfin le retour du College Football et une fois n’est pas coutume pour ces deux programmes qui n’ont jamais joué un match en dehors des Etats-Unis, le début du championnat a lieu à Dublin (Irlande).

Le College Football s’exporte et surtout… rapporte à la ville de Dublin, qui accueillera plus de 20.000 fans (dont 4.000 venus d’Europe). On annonce un bénéfice de plus de 30 millions d’Euros pour l’économie du pays.

Vendredi 29 aout

Les équipes étant déjà arrivées depuis mardi, c’était au gros contingent de fans d’arriver le vendredi et dès la descente de l’avion on voit du Penn State partout, à vrai dire si le match s’y jouait au nombre de fans présents, Penn State gagnerait aisément.

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L’entrée du Pep Rally de UCF

Après les formalités touristiques, il est l’heure de rejoindre Meeting House Square là où a lieu le Pep Rally d’UFC (sur le programme celui d’UCF commence plus tôt). Pas mal de fans présents, étaient-ils cachés ou alors englués au pub ? Les cheerleaders se chargeront de chauffer la foule en attendant. A la minute près, le Pep Rally commence, avec la présence du président de la fédération de la GAA, le maire de la ville et coach O’Leary qui se verra remettre un cadre du mérite qui récompense les hommes et femmes qui ont fait quelque chose d’incroyable (faire venir une équipe en Irlande dont on ne parle jamais sur ESPN en fait partie).

Durant le Pep Rally nous entendons des clameurs et on se dit que celui de Penn state a surement déjà commencé… Impression confirmée quelques minutes plus tard avec une marrée humaine dans la rue principale à quelques pas du Meeting House Square. Une foule tellement compacte qu’il sera impossible d’approcher de la scène. Par contre les deux formations sont bien représentées dans les rues de Dublin, et quelques vendeurs essayent d’en tirer profit en vendant écharpes et t-shirts.

Samedi 30 aout

Tailgate

Le tailgate d’avant match a lieu dans la zone de Temple Bar. Dès notre arrivée dans la fan zone, on voit que le football américain est mis à l’honneur avec la possibilité de lancer un ballon dans des cibles, et surtout la présence de drapeaux à l’effigie des deux écoles. La fête commence à 10h mais elle a déjà bien commencé dans les différents pubs.

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Le Old Storehouse Pub avec les fans des Knights

Nous parcourons les différentes rues… impossible de rentrer dans les pubs de Penn State déjà bouchés alors direction le Old Storehouse qui est l’unique pub dédiée aux fans des Knights… qui, lui aussi, sera vite comble après notre arrivée. Chansons et boissons coulent à flot !

Une fois la fête lancée, le spirit squad autrement dit les cheerleaders arrivent pour le plus grand plaisir des fans présents ! L’ambiance augmentera encore d’un cran. Peu après, nous décidons de partir pour rejoindre les bus spécialement affrétés pour les supporteurs afin de rejoindre, enfin, Croke Park.

Le match

Une fois déposé, nous parcourons les derniers mètres qui nous séparent du stade, et enfin, se dessine l’antre du match, le mythique Croke Park et ces 80.000 places. Une foule dense se presse peu avant l’ouverture des portes. Il était possible de prendre le programme pour le match (10€) qui était très bien fait. Des articles sur les écoles, les effectifs, les règles et le programme de la mi-temps (j’y reviendrai).

Le stade se remplit doucement, il ne sera pas plein mais il faut bien avouer que remplir ce stade de 80.000 places n’est pas évident dans un pays où ce sport est encore en développement. Les joueurs arrivent 1h avant le début du match pour s’échauffer.

Le show à l’américaine peut commencer ! Les équipes montent sur le terrain sous les vivas de la foule, l’hymne Américain et Irlandais seront chantés. Et même deux chasseurs F-16 passeront comme de coutume à la fin de l’hymne américain (ce qui vaudra encore plus d’acclamations de la part de la foule et des réactions paniquées de la part de certains habitants sur les réseaux sociaux).

Le début de match est à l’avantage de Penn State qui en profite pour ouvrir la marque à la suite d’une grossière faute sur le punter de PSU. La tribune d’en face où se sont massés les fans de PSU exulte. Ils ont l’avantage numérique et cela s’entend ! Je me demande à ce moment ce que cela donnerait dans leur stade du Beaver Stadium doté de 106.000 places !!!

UCF peine à sortir la tête de l’eau à cause de la bonne organisation de la ligne offensive de Penn State. Les Nittany Lions, eux, sont portés par un excellent QB Christian Hackenberg. Il a le temps de lancer et en profite à chaque fois pour faire mal à UCF.

Le second quart temps est aussi à l’avantage de PSU. On remarque surtout TE Jesse James, qui arrive toujours à bien se démarquer pour permettre au drive de PSU de continue. Largement dominé, UCF décidera finalement de faire monter le QB sophomore Justin Holman à la place du QB Pete DiNovo absolument inexistant. La mi-temps est sifflée sur le score de 10-3 en faveur de PSU.

A la mi-temps, les spectateurs qui ne se sont pas engouffrés dans les coursives pour s’abreuver peuvent profiter d’une animation spéciale. En effet, un match de Hurling (un mélange de hockey sur gazon et football) a lieu. Les deux équipes représentent une université. Pour la petite histoire, c’est l’équipe représentant Penn State qui gagne (prémonitoire ?)

Dès la reprise, UCF montre un tout autre visage et la ligne offensive de PSU commence à montrer des signes de faiblesses. Dèes lors, QB Hackenberg sera mis en difficulté mais grâce à son talent et à son excellente vision du jeu, il arrivera à garder la main mise sur ce match. Il est aussi bien aidé par ses receveurs qui réalisent d’incroyables réceptions… avec pour conséquence d’énerver mes voisins, pauvres fans des Knights.

Et puis un déclic, Central Florida se ressaisit et parvient à inquiéter la défense de Penn State peu avant la fin du 3ème quart. Les Knights cherchent le soutien du public qui le lui rendra bien en encourageant à fond l’équipe. Il aura fallu du temps pour que la machine se mette en marche mais UCF semblait alors pouvoir tout détruire sur son passage. Malheureusement, la faiblesse de la défense des Floridiens UCF sur certains jeux leur coutera très cher : une grossière erreur permettra à QB Hackenberg de trouver WR Geno Lewis pour un TD de 79 yards. 20-10 à la fin du 3ème quart. A ce moment là, PSU parait à l’ abri d’un quelconque retour d’UCF. Mon voisin est en dépression.

« Not so fast » comme dirait Lee Corso! UCF semble reprendre ces bonnes habitudes de la saison dernière en tentant de faire un comeback dans le dernier quart. QB justin Holman trouve WR Josh Reese, jusque-là assez discret, pour un TD qui relance l’intérêt de cette rencontre. La fin du match sera plein de suspense; aucune des deux équipes ne veut lâcher le morceau. PSU mène de 6 points à 3 minutes de la fin quand UCF récupère le ballon. Les Knights se lancent donc dans un comeback incroyable, la foule pousse les joueurs à se donner a fond et QB Holman court pour le TD ! Ma tribune explose. Mon voisin, toujours vivant, ira même jusqu’à me prendre dans ces bras. UCF mène pour la 1ére fois dans ce match. 24- 23.

Mais voilà, il reste 1 minute et Penn State a encore 2 timeouts. QB Hackenberg remontera le terrain en jouant très juste. Le jeunot n’a pas peur quand il y a de l’enjeu. La défense d’UCF plie mais ne rompt pas. Finalement, à distance raisonnable pour tenter un field goal, coach Franklin appelle un timeout et de 36 yards, K Sam Ficken réussira le coup de pied pour donner la victoire à Penn State. 26-24 à la dernière seconde !

Les fans de PSU exultent et les joueurs iront fêter la victoire devant leur marching band. Les joueurs d’UCF rentreront tête basse mais acclamés par les supporters tels des gladiateurs des temps modernes.

Le trophée sera remis à coach Franklin et un court feu d’artifice sera tiré.

Il est temps de rentrer grâce au bus mis à la disposition des fans, histoire de pas se taper la moitié de la ville à pied.

A noter une excellente ambiance durant le match et l’après-match, aucune animosité entre les deux camps. Les fans de PSU resteront fair-play, sans narguer les fans d’UCF.

Le début de soirée approche, il est l’heure de se préparer pour les folles soirées dublinoises.

En conclusion, un très bon moment. Le College Football s’exporte et c’est tant mieux. Le football américain passionne de plus en plus et ce, grâce à ce genre d’initiatives. Les coachs n’aiment pas ce genre de match à l’autre bout de l’atlantique car cela demande une énorme organisation mais les fans eux, adorent.

A l’avenir, j’espère qu’il y aura encore des matchs de college football en Europe, surtout des matchs comme celui-ci, intense et indécis jusqu’au bout.
Et comme on dit là-bas : Slán agat !!!

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Un juge fédéral suspend les règlements NIL de la NCAA

Une ordonnance préliminaire du juge Clifton L. Corker rend illégaux certains règlements de la NCAA qui ne pourra plus sanctionner des recrues qui ont signé des contrats NIL lors de leur processus de recrutement.

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Depuis toujours, l’amateurisme est le principe fondamental de la NCAA mais ce vendredi 23 février 2024 marquera peut-être un tournant irréversible.

En contestant l’interdiction imposée aux lycéens de signer des contrats NIL avant de rejoindre officiellement une université, le juge Clifton L. Corker a ainsi temporairement suspendu les règlements NIL de la NCAA ouvrant ainsi une voie royale à un concept longtemps combattu : le pay-for-play.

Cette ordonnance préliminaire du tribunal est applicable à tous les athlètes, dans tous les États et entre en vigueur immédiatement. La NCAA devrait faire appel de cette décision.

La décision du Juge Clifton L. Corker n’est finalement pas une nouveauté en soi puisqu’elle ne fait que rendre légale une pratique qui existait déjà depuis des mois. En effet, plusieurs cas de recrues ayant signé des contrats NIL avec un Collectif (regroupement de boosters qui mettent en commun leurs ressources financières) avant de signer leur lettre d’intention ont fait la Une des médias ces derniers mois. Il suffit de penser aux affaires Jaden Rashada à Florida, Nico Iamalaeva à Tennessee ou Amarius Mims à Florida State.

Toutefois, cette ordonnance permet désormais aux recrues de signer de tels contrats NIL sans crainte de répercussions sur leur éligibilité NCAA. Cette décision du juge rend illégales toutes sanctions que la NCAA pourrait prendre contre les recrues qui auraient signé un contrat NIL lors de leur processus de recrutement. C’est un changement majeur qui met un terme à un principe fondamental du modèle d’amateursime de la NCAA. Il est maintenant possible de payer des recrues pour qu’elles viennent jouer pour une université plutôt qu’une autre.

Pour rappel : depuis que des lois NIL ont été votées dans divers États et entrées en vigueur en 2021, la NCAA a tenté d’imposer ses propres règlements visant à restreindre l’utilisation des contrats NIL par les universités dans le processus de recrutement des lycéens. La NCAA voulait défendre l’idée fondamentale selon laquelle les athlètes universitaires ne devraient pas être payés en fonction de leurs performances sportives.

Les règlements actuels de la NCAA autorisent seulement les étudiants-athlètes déjà inscrits à l’université de signer des contrats NIL avec des boosters ou avec des collectifs officiels. La NCAA n’autorise pas les recrues – lycéens ou joueurs transférés – de signer de tels contrats, estimant que cela constitue une incitation au recrutement.

Le 31 janvier dernier, les procureurs généraux des États du Tennessee et de la Virginie ont contesté cette interdiction en déposant conjointement des poursuites judiciaires contre la NCAA devant un tribunal fédéral à la suite de publication d’informations selon lesquelles la NCAA enquêtait sur les activités de recrutement de l’université Tennessee et du Spyre Sports Group – un collectif associé de manière non officielle aux activités sportives des Volunteers – concernant spécifiquement le prospect 5-étoiles QB Nico Iamaleava. Ce dernier a finalement signé sa lettre d’intention à Tennessee en janvier 2023.

Dans son ordonnance, le juge a noté que « bien que la NCAA autorise les étudiants-athlètes à tirer profit de leurs droits à l’image et de représentation, elle ne parvient pas à démontrer en quoi le moment où un étudiant-athlète signe un tel contrat détruirait l’objectif de préserver l’amateurisme ».

C’est pourtant bien ce principe d’amateurisme dans la NCAA qui vient de voler en éclats.

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Le CFP approuve le format 5+7 pour les playoffs à 12 équipes

Le conseil d’administration du College Football Playoff a voté à l’unanimité en faveur du format 5+7 qui garantit aux cinq champions de conférence les mieux classées une participation aux playoffs.

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Crédit photo : Joe Camporeale-USA TODAY Sports

En plus des cinq champions de conférence les mieux classés se joindront les 7 équipes les mieux classées au CFP Rankings (« at-large »). À travers ce vote de mardi 20 février, le conseil d’administration du College Football Playoff a ainsi confirmé officiellement le passage des playoffs de 4 à 12 équipes.

Après des mois de retard causés par une demande d’une conférence Pac-12 au bord de l’implosion, la décision a finalement été prise mardi matin lors d’une réunion virtuelle des 10 présidents et chanceliers de la FBS et du président de Notre Dame, le Révérend John Jenkins. Le vote devait être unanime pour que le format « 5+7 » soit approuvé. Depuis des mois, la Pac-12 demandait un report de ce vote alors qu’elle travaillait à déterminer son avenir suite à une réorganisation importante de la conférence.

Le président de Washington State, Kirk Schulz, qui représente la Pac-12 au conseil d’administration du College Football Playoff, a déclaré à ESPN la semaine dernière qu’il consulterait la présidente d’Oregon State, Jayathi Y. Murthy, et « serait prêt à voter » ce mardi. Avec ce format « 5+7 », aucune des deux universités ne peut se qualifier pour une invitation automatique en tant que championne de conférence au cours des deux prochaines saisons mais Kirk Schulz a concédé que l’option des sept équipes qualifiées « at-large » étaient plus bénéfiques pour la Pac-12 Pac-2 à l’inverse de la proposition originale du format « 6+6 » composé de six champions de conférence et six équipes « at-large ». Ce format « 6+6 » avait été proposé avant que la conférence Pac-12 ne perde successivement USC, UCLA, Washington et Oregon (Big Ten) puis Cal et Stanford (ACC) et enfin Utah, Arizona, Arizona State et Colorado (Big 12).

Ce format 5+7 devrait garantir aux champions de conférence de la SEC, de la Big Ten, de la Big 12 et de l’ACC une place dans les playoffs auxquels s’ajoutera le champion de la conférence du Group of 5 le mieux classé. Toutefois, le CFP n’a intentionnellement pas fait référence au Group of 5 dans sa description du format car il existe une possibilité qu’un champion d’une des quatre conférences du Power 4 (SEC, Big Ten, Big 12, ACC) soit moins bien classé qu’un champion de l’American Athletic Conference (AAC), de la Conference USA, de la Mountain West, de la Sun Belt ou de la Mid-American Conference (MAC). Ce fût le cas en 2021 lorsque Cincinnati (champion de l’AAC) termina #4 alors que Pittsburgh (champion de l’ACC) fût classé #12 avec deux défaites.

À noter que dans ce format à 12 équipes, les quatre champions de conférence les mieux classés seront automatiquement têtes de série (1 à 4) et exempts au premier tour. Conséquence directe de ce format : Notre Dame ne pourra jamais faire partie des têtes de série puisque les Fighting Irish n’appartiennent à aucune conférence. De plus, Notre Dame devra remporter 4 matchs de playoffs pour gagner le titre national ce qui peut paraître équitable puisque les têtes de série ont dû obtenir leur position en remportant un Conference Championship, soit un match de plus que les Fighting Irish au terme de la saison régulière.

Crédit photo : The Ringer

Un ajustement rendu nécessaire par la future disparition de la Pac-12

En restant avec le format « 6+6 » initialement choisi, cela aurait garanti l’accès aux playoffs aux deux champions de conférence du Group of Five les mieux classés. En 2023, ces équipes étaient #23 Liberty (C-USA) et #24 SMU (AAC). #24 SMU a finalement été battu par Boston College lors du Fenway Bowl tandis que #23 Liberty a été malmené par Oregon lors du Fiesta Bowl (défaite 45-6).

En passant à un format 5+7, le conseil d’administration du CFP s’est donc simplement réaligné sur le but original du format « 6+6 » qui ne devait garantir qu’une seule place à un champion du Group of Five. Bien que la conférence Pac-12 pourrait éventuellement se reformer en ajoutant des membres d’autres conférences en plus d’Oregon State et Washington State, il est peu réaliste de penser qu’elle pourra être l’égal de l’ACC ou de la Big 12…

Le prochain contrat TV pourrait tout remettre en cause

Le format 5+7 pourrait n’être qu’une solution provisoire alors que le CFP négocie actuellement un nouvel accord sur les droits medias qui entrera en vigueur une fois que son contrat actuel avec ESPN expirera après la saison 2025.

Bien qu’il ait été rapporté que le CFP et ESPN ont convenu d’une prolongation de contrat de six ans d’une valeur totale de 7,8 milliards de dollars, Jon Steinbrecher, membre du conseil d’administration du CFP, a récemment contesté cette information.

Alors que la Big Ten et la SEC continuent de renforcer leur pouvoir dans le paysage des sports universitaires américains, on s’attend à ce que leurs commisionnaires respectifs poussent afin d’obtenir certains avantages dans le futur tant en termes de distribution des revenus que d’équipes qualifiées pour les playoffs. Un format de College Football Playoff qui reposerait exclusivement sur le CFP Rankings (et qui ne garantirait donc pas aux champions de conférence une place automatique) profiterait probablement aux conférences les plus puissantes qui réclameraient ainsi des parts plus importantes des revenus du CFP.

Qu’on se le dise : ce format « 5+7 » à 12 équipes ne survivra peut-être pas plus de deux ans.

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Partenariat Big Ten/SEC : vers la sécession entre le College Football et la NCAA ?

Les conférences Big Ten et SEC annoncent la création d’un « groupe consultatif » conjoint composé des présidents d’université, des chanceliers et des directeurs athlétiques pour réfléchir à l’avenir du sport universitaire.

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Crédit photo : WBRC

Est-ce le premier pas vers une sécession entre le College Football et la NCAA ?

Ils vous diront le contraire – pour le moment – mais Tony Petitti et Greg Sankey, les deux commissionnaires de la Big Ten et de la SEC respectivement, ont finalement formalisé ce qui était une relation d’intérêts communs existant depuis plusieurs mois entre les deux conférences majeures du College Football. La Big Ten et la SEC représentent 34 des 134 membres de la Division I-A soit 25% des membres. Certains l’appellent déjà le Power 2.

Alors que la NCAA est la cible de plus en plus de critiques, la Big Ten et la SEC ont donc conjointement annoncé la création d’un « groupe consultatif » composé des présidents d’université, des chanceliers et des directeurs athlétiques. Si cette nouvelle entité n’a aucune autorité légale, son objectif est clair : « jouer un rôle de leadership dans le développement de solutions viables pour un avenir durable du sport universitaire ».

Ce « groupe consultatif », dont le mode de fonctionnement reste encore vague, discutera des récentes décisions de justice, des litiges en cours, de propositions de gouvernance et des lois promulguées par différents États. Selon le communiqué conjoint, ce groupe « collaborera avec d’autres entités si nécessaire ». Cette déclaration se veut rassurante à l’égard des autres conférences mais qu’on ne se trompe pas, la Big Ten et la SEC ont bien l’intention d’imposer leurs décisions futures à ceux qui gravitent autour d’elles (ou ce qu’il en restera…).

Les membres de ce groupe consultatif devraient être nommés d’ici quelques semaines, même si la cadence de ses réunions n’a pas encore été déterminée. Ce groupe n’aura aucune autorité pour agir de manière indépendante et servira uniquement d’organe consultatif, ont indiqué Tony Petitti et Greg Sankey qui en feront évidemment partie.

Greg Sankey et Tony Petitti – Crédit photo : on3

Pour le moment, la Big Ten et la SEC ont souhaité confirmer leur attachement à la NCAA et à sa gouvernance mais elles ont également rappelé leurs « investissements substantielles » ne laissant aucun doute sur leur volonté de voir les choses changer dans un court délai.

Ce que reprochent principalement Tony Petitti et Greg Sankey à la NCAA : son manque de proactivité et ses réponses lentes et en décalage avec l’évolution actuelle du sport universitaire. Calendrier (saison régulière, recrutement, transferts, camp d’entrainement, etc…), format des playoffs, partage des revenus, statut de l’étudiant-athlète et leur mode de rémunération : tous ces sujets font actuellement débat et malgré l’ouverture affichée par le nouveau président de la NCAA, Charlie Baker, la haute autorité des sports universitaires semble toujours en mode réactif, sans avoir de vision claire pour l’avenir.

Or, la Big Ten et la SEC reconnaissent « l’urgence de faire face à des défis similaires dans ces circonstances ». En effet, les deux conférences sont les plus riches de la Division I-A (FBS) et doivent notamment gérer l’impact des contats NIL, qui encadrent le droit de représentation et le droit à l’image des étutiants-athlètes, de manière bien différente aux autres conférences.

Depuis plusieurs mois, Greg Sankey regrette que la NCAA impose des règles identiques à l’ensemble des universités alors que leur contexte est trop hétérogène les unes par rapport aux autres. En d’autres termes, il souhaite que les conférences les plus riches puissent prendre davantage de décisions pour elles-mêmes.

La création de ce « groupe consultatif » est très probablement la première étape de la prise d’indépendance du College Football avec la NCAA.

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Texas et Steve Sarkisian s’entendent sur une prolongation de contrat de 4 ans

L’université Texas a annoncé avoir prolongé de 4 ans le contrat de l’actuel head coach des Longhorns, Steve Sarkisian, qui se voit assuré de son poste jusqu’en 2030.

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Crédit photo : Tim Warner, Getty Images

L’université Texas a donc pris ses dispositions pour assurer une certaine stabilité au sein du programme de football quelques jours après la première participation des Longhorns au College Football Playoff. Cette prolongation de contrat intervient également au moment où Alabama est à la recherche d’un successeur de Nick Saban qui a récemment annoncé son départ à la retraite.

Ancien coordinateur offensif du meilleur head coach de tous les temps lors du titre de champion national d’Alabama de 2020, HC Steve Sarkisian était considéré comme un sérieux candidat à cette succession à la tête du Crimson Tide.

Texas vient de réussir sa meilleure saison depuis le titre de champion national en 2009. Les Longhorns ont conclu la saison 2023 avec un bilan de 12-2 et un titre de champion de Big 12 (le premier depuis 2009) qui leur a ouvert la porte d’une première participation au College Football Playoff.

Dès l’annonce de la prolongation de contrat de HC Steve Sarkisian, l’université Texas a publié une vidéo accompagnée de la mention « Just Getting started » (cela ne fait que commencer) :

Le précédent contrat de HC Steve Sarkisian avait été signé en 2020 lors de son arrivée sur le campus d’Austin (Texas). Il était d’une durée de 6 ans pour un salaire annuel de 5.6 millions de $. On peut parier que le nouveau contrat comprend une révalorisation salariale à hauteur des meilleurs head coachs du pays (environ 10 millions de $). Étant une université privée, Texas n’est pas dans l’obligation de publier cette information confidentielle.

Après trois saisons à la tête des Longhorns, HC Steve Sarkisian a un bilan de 25-14. Suite à une première saison décevante en 2021 (5-7), le programme d’Austin a fait des progrès significatifs en 2022 (8-5) avant de franchir un cap en 2023 (12-2, champion de Big 12). Les Longhorns viennent également de signer trois classes de recrues dans le Top 5 national.

Pour rappel, Texas rejoindra la SEC à partir du 1er juillet 2024.

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