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Tout comprendre de l’accord House vs NCAA
Le jugement définitif dans l’affaire House vs NCAA va redessiner complètement les sports universitaires. Tour d’horizon des changements à venir.
L’affaire House (la Chambre des États-Unis représentant les citoyens au sein de l’Union et constituant la chambre basse du congrès fédéral) v. NCAA regroupe trois recours collectifs antitrust intentées contre :
- La NCAA (National Collegiate Athletic Association)
- Les cinq principales conférences : SEC, Big Ten, ACC, Pac-12 et Big 12.
Les plaignants regroupés dans plusieurs recours collectifs sont d’anciens et d’actuels étudiants-athlètes. Ils accusent la NCAA et les cinq conférences listées ci-dessus de violer les lois antitrust américaines en interdisant le paiement direct des étudiants-athlètes pour leur participation aux compétitions sportives universitaires malgré les énormes revenus générés.
En 2024, un accord à l’amiable a été trouvé pour éviter un futur procès dont l’issue était très incertain.
Cet accord amiable historique entre la House et la NCAA vise à :
- compenser les torts passés subis par des milliers d’athlètes.
- ouvrir la voie à une rémunération directe des étudiants-athlétes par les universités.
- réorganiser la gouvernance du sport universitaire pour l’adapter à une économie moderne.
Toutefois, l’approbation finale de la juge Claudia Wilken concernant cet accord est toujours en attente.
Les termes de cet accord amiable (« accord de règlement ») entre la House et la NCAA s’appliqueraient pendant 10 ans à partir de la validation finale. Il comprend notamment un montant de 2.8 milliards de $ afin d’indemniser des centaines de milliers d’anciens et actuels athlètes universitaires. Si la juge fédérale Wilken approuve l’accord de règlement, les universités pourront commencer à payer directement les athlètes à partir du 1er juillet 2025.
Les détails du règlement House vs NCAA
Partage de revenus
- Les universités pourront verser directement jusqu’à 50 % des revenus de leur département sportif aux étudiants-athlètes.
- Chaque université pourrait distribuer jusqu’à 20.5 millions de dollars par an aux étudiants-athlètes.
Composition des équipes limitée
- Fin des limites actuelles du nombre de bourses accordées par sport aux étudiants-athlètes.
- Introduction d’un plafond du nombre total de joueurs par équipe sportive (ex : 105 pour le football, contre environ 120 auparavant).
- Suppression du concept de walk-ons (joueurs non-boursiers).
Contrat NIL (droit à l’image et de représentation)
- Les paiements des contrats NIL s’ajouteront aux sommes comprises dans le partage des revenus.
- Toute compensation supérieure à 600 $ devra passer par une plateforme de validation prouvant que le montant correspond à une “juste valeur de marché” (fair market value).
- Cela vise à éviter le “pay-for-play” déguisé, où des collectifs paient pour recruter indirectement.
Application aux futurs athlètes
Le règlement s’appliquerait aussi aux futurs athlètes, qui pourront toutefois proposer des objections chaque année s’ils le souhaitent afin de faire évoluer l’accord en fonction de certaines circonstances comme une augmentation importante des revenus générés par certains sports (essentiellement le football et le basket).
Un certain nombre d’éléments composant cet accord amiable historique reste encore en discussion :
- Conséquences sur les sports “non rentables” : une crainte a déjà été exprimée concernant la possibilité de voir la suppression des bourses dans certains sports ne générant pas de revenus.
- Quel est l’impact sur l’équité femmes-hommes (via la Loi Title IX) ?
- Les limites imposés aux contrats NIL sont-elles anticoncurrentielles ?
- Négociation collective & lois antitrust : certains réclament un cadre légal fédéral pour stabiliser ce nouveau système.
Quelles conséquences pour les étudiants-athlètes ?
Le règlement House v. NCAA marque donc un changement radical pour les joueurs universitaires en leur offrant plus de droits, des revenus supplémentaires et un contrôle accru sur leur carrière sportive.
Voici ce que ça change pour eux, point par point :
Revenus directs des universités
Avant l’accord | Après le règlement |
Les étudiants-athlètes n’étaient pas rémunérés pour leur participation à des compétitions sportives. Ils recevaient uniquement une bourse sportive (logement, repas, études, etc.) de la part de l’université. | Les étudiants-athlètes pourront toucher une part des revenus générés par leur sport. Chaque université pourra verser jusqu’à 20,5 millions $ par an à partager entre les étudiants-athlètes. Les étudiants-athlètes pourraient ainsi être payés comme de vrais professionnels tout en restant à l’université. |
Deux sources de revenus possibles
Les étudiants-athlètes pourront donc cumuler :
- Un salaire ou un bonus via le partage des revenus de l’université.
- Des revenus issus de contrats NIL (droit à l’image et de représentation) avec des marques ou collectifs.
Exemple : Un joueur de football pourrait toucher :
- 100 000 $ par an via son université.
- des centaines de milliers de $ en contrats de sponsoring.
Pouvoir juridique renforcé
- Les étudiants-athlètes intégreraient une “classe légale” protégée, comme dans un contrat de travail collectif.
- Chaque nouvelle génération d’étudiants-athlètes pourra recevoir une notice du règlement et le contester s’ils le souhaitent.
- Les étudiants-athlètes sont mieux protégés contre les abus (exclusion sans raison, perte de bourse, etc.).
Disparition progressive des walk-ons, mais plus d’équité
- Le nouveau système limite le nombre total de joueurs dans chaque sport.
- Certains joueurs non boursiers (walk-ons) risquent donc d’être exclus.
- En revanche, les boursiers restants pourraient être mieux payés et mieux traités.
Changement de statut : l’athlète-étudiant devient athlète-salarié
Ce règlement transforme radicalement le monde du sport universitaire.
- Avant l’accord, un étudiant-athlète représentait fièrement son université dans un sport.
- Après la mise en place du réglement House vs NCAA, un étudiant-athlète vendra ses performances sportives à une université en échange d’une somme d’argent et de revenus annexes.
Cela rapproche ainsi le modèle universitaire du sport professionnel, tout en gardant un cadre académique.
Quelles conséquences pour les universités ?
Le règlement House v. NCAA change radicalement le modèle précédent et les conséquences pour les universités sont énormes : elles passent de l’amateurisme à un modèle semi-professionnel avec des obligations financières, légales et structurelles inédites.
Voici les principaux impacts pour les universités :
Obligation de partager les revenus avec les étudiants-athlètes
Avant l’accord | Après le règlement |
– Les universités gardaient 100 % des revenus générés par les sports (droits TV, billets, merchandising, etc.). – Les joueurs recevaient une bourse, mais aucun salaire. | – Les universités devront verser jusqu’à 20,5 millions $ par an à leurs athlètes (à répartir entre toutes les disciplines). – C’est un budget colossal, surtout pour les universités qui dépendent déjà des grosses recettes de football ou de basket. |
Réduction de la marge financière
Ce changement oblige les universités à :
- Repenser entièrement leurs budgets sportifs.
- Réduire ou supprimer certains programmes non rentables (souvent les sports “non-revenus” comme la natation, le golf, etc.)
- Compresser les dépenses ailleurs pour financer les salaires d’athlètes.
Conséquences : les plus petites universités pourraient quitter la Division I ou fermer des équipes entières faute de budget suffisant.
Responsabilités légales accrues
Le règlement fait entrer les universités dans une logique de relation contractuelle avec les joueurs avec :
- Des obligations légales (paiement, protection, transparence).
- Des risques de litiges si un joueur est exclu sans raison, mal payé, ou discriminé.
- Une charge administrative plus lourde (audits, documentation, équité entre les équipes hommes/femmes, etc.).
Des relations avec les joueurs bien différentes
Après le réglement, le statut des étudiants-athlètes se rapprocherait désormais de collaborateurs ou sous-traitants, avec pour conséquences pour les universités :
- Moins de contrôle absolu par les coaches ou l’administration.
- Plus de dialogue syndical potentiel (ex : demandes de conditions de travail, de soins, d’horaires).
- Une relation moins paternaliste, plus professionnelle.
Nouvelle concurrence entre universités
Les universités devront se démarquer par leur politique de partage des revenus, pas seulement par leurs installations ou entraîneurs. Cela pourrait accentuer les inégalités : les “gros” programmes (ex : Alabama, Ohio State) attireront toujours les meilleurs grâce à des offres plus généreuses.
Réorganisation structurelle nécessaire
Pour se conformer au règlement, une université devra apporter d’importants changement à sa structure organisationnelle :
- Création d’une entité de gestion du revenu partagé.
- Mis en place d’un bureau de compensation (clearinghouse) pour valider les contrats NIL externes.
- Former des juristes, comptables et agents de liaison avec les athlètes
Un accord controversé et critiqué
Le règlement House v. NCAA est historique mais il soulève également de nombreuses critiques de la part des universités, des athlètes, des experts et même de certains législateurs.
Voici les principales controverses actuelles :
Fin de l’amateurisme
Pour certains, ce règlement tue le modèle traditionnel du sport universitaire :
- Le concept d’étudiant-athlète (mais étudiant avant tout) est sérieusement remise en question.
- Les puristes estiment que cela transforme les universités en franchises sportives semi-professionnelles.
- D’autres pensent que cela brise l’équilibre académique-sportif et que les études vont passer au second plan.
Inégalité entre disciplines sportives
20.5 millions de dollars à répartir… mais qui va vraiment toucher cet argent ?
- La quasi-totalité des revenus ira au football et basket masculin, les seuls sports véritablement rentables.
- Les sports olympiques (natation, lutte, athlétisme…) risquent des coupes budgétaires voire des fermetures.
- Cela menace la diversité sportive sur les campus.
Problèmes de conformité à la Loi Title IX (égalité hommes/femmes)
Comment respecter l’égalité hommes/femmes si le football prend 60 % du gâteau des revenus à partager?
- La Loi Title IX oblige les universités à offrir les mêmes chances aux athlètes féminines.
- Si la redistribution des revenus penche trop côté masculin, des recours juridiques sont très probables ce qui pourrait remettre en cause ce règlement.
- Les universités risquent de devoir compenser avec des bourses supplémentaires, donc encore plus de dépenses.
Intervention politique et vide juridique
Le Congrès est de plus en plus pressé d’intervenir car :
- Le règlement House vs NCAA ne règle pas les questions antitrust à long terme.
- Ce règlement n’encadre pas non plus le statut juridique des joueurs (salariés ? indépendants ? étudiants ?).
- De nombreux dirigeants des universités réclament une Loi fédérale pour poser un cadre uniforme à travers le pays.
Incertitude budgétaire pour les petites universités
Tout le monde ne pourra pas suivre.
- Les grosses universités (Alabama, Georgia, Michigan) ont les moyens de s’adapter à ce règlement House vs NCAA. Mais les plus petites ? Aucune chance.
- Certaines universités risquent de quitter la Division I ou même d’abandonner le sport de haut niveau.
- Le fossé risque de se creuser encore davantage entre les “super-conférences” et les universités moyennes.
Statut incertain des étudiants-athlètes
Est-ce qu’un étudiant-athlète payé est encore un amateur ? Est-il salarié ? Si les athlètes sont reconnus comme employés, cela ouvre la porte à :
- Des syndicats.
- Des droits à la retraite.
- Des couvertures santé obligatoires.
- De nouvelles responsabilités sociales et fiscales très lourde pour les universités.
Risque de marchandisation totale
Les étudiants deviendraient de veritables actifs financiers.
- Certains craignent que les joueurs soient traités comme de simples “investissements” ou “contrats”.
- L’esprit d’équipe, la loyauté, la tradition locale pourraient être remplacés par une logique purement économique.
- On parle déjà d’un “marché des transferts” à venir comme dans le sport pro.
Actualité
L’accord House vs NCAA toujours suspendu

Une juge fédérale en Californie a entendu lundi les objections lors d’une audience consacrée à l’approbation finale de l’accord de 2,8 milliards de dollars visant à régler trois recours collectifs pour atteinte au droit de la concurrence contre la NCAA et cinq grandes conférences universitaires. Si l’accord est approuvé, il permettrait aux universités de commencer à rémunérer directement les athlètes à partir du 1er juillet 2025. Toutefois, aucune décision définitive n’a encore été rendue.
En effet, la juge du U.S. District, Claudia Wilken, a refusé de prononcer un jugement dans cette affaire après cette audience qui s’est terminée un peu plus d’une heure avant le coup d’envoi de la finale du Final Four de basket universitaire, à San Antonio. La juge Wilken a soulevé plusieurs questions liées aux objections tout en exprimant un certain optimisme quant à une approbation éventuelle si ces points peuvent être résolus.
« Je pense que c’est un bon accord », a-t-elle déclaré. « Je pense que cela mérite d’être poursuivi, et que certaines choses pourraient être améliorées si les parties font les efforts nécessaire . »
Les avocats représentant les deux parties de l’accord — d’un côté les représentants du record collectif, de l’autre la NCAA et les conférences concernées — ont accepté d’examiner les directives de la juge Wilken et de répondre au tribunal dans un délai d’une semaine. Les opposants auront un jour supplémentaire pour formuler leur réponse.
« Je veux vraiment insister ici sur le fait que ce fut un long chemin pour en arriver là. Il a fallu que de nombreuses universités approuvent l’accord », a déclaré l’avocat de la NCAA, Rakesh Kilaru, s’adressant à la juge Wilken. « Je ne peux pas vous promettre que nous changerons quoi que ce soit, car nous pensons que ce que nous avons fait est approprié et suffisant, mais nous allons examiner vos remarques et revenir vers vous. »
Les conférences et les universités se préparent déjà à intégrer un système de partage des revenus, entre autres dispositions, dans lequel les universités pourraient distribuer environ 20,5 millions de dollars par an directement aux athlètes. Mais rien ne pourra commencer tant que le règlement n’aura pas été approuvé.
« Évidemment, nous sommes impatients d’avancer dans le processus, car si vous approuvez l’accord, alors les universités vont réellement commencer à agir », a déclaré Jeffrey Kessler, avocat des plaignants.
La question de la limitation des effectifs sur la table
La juge Wilken s’est concentrée sur trois questions principales concernant le règlement : la mise en place de nouvelles limites de taille des effectifs (« roster limits »), l’application du règlement aux futurs athlètes universitaires, et la régulation des paiements provenant d’entités tierces de type NIL, comme les collectifs financés par des mécènes.
Elle a longuement abordé la question des nouvelles limites d’effectif par sport, qui remplaceraient les plafonds actuels de bourses dans le cadre du règlement proposé. Chaque équipe pourrait attribuer des bourses, complètes ou partielles, à autant ou aussi peu d’athlètes qu’elle le souhaite, dans la limite du nombre autorisé de joueurs par effectif. Aucun sport ne verrait ses bourses réduites, mais ces plafonds menacent déjà, ou ont conduit, à l’éviction de certains athlètes dans des sports à faibles revenus.
Par exemple, en football américain, la limite serait fixée à 105 joueurs — supérieure au plafond actuel de 85 joueurs avec scholarships (« bourses d’étude ») — permettant ainsi aux universités de financer jusqu’à 20 bourses supplémentaires si elles le souhaitent (même si beaucoup ont indiqué vouloir rester autour de 85). Cependant, la plupart des programmes de football FBS opéraient auparavant avec 110 à 120 joueurs, les rôles non-boursiers étant comblés par des walk-ons (joueurs non-boursiers). Le règlement forcerait donc les équipes à réduire leur effectif pour respecter la limite de 105.
Même constat dans les sports à faibles revenus comme la natation, l’athlétisme ou le cross-country, où les places de walk-ons disparaîtraient. En outre, l’augmentation des charges financières liées au partage des revenus pourrait pousser les universités à redistribuer les fonds des bourses vers les sports générant des revenus.
La juge Wilken a suggéré de modifier le règlement pour que tout athlète actuellement dans un effectif conserve son statut jusqu’à la fin de son éligibilité universitaire (clause d’antériorité), et a demandé que cela soit abordé dans le rapport complémentaire des avocats.
Les avocats des deux parties ont assuré que chaque nouvelle génération d’athlètes universitaires recevrait un avis annuel pendant les dix ans de validité de l’accord et pourrait formuler des objections, comme cela a été fait lundi. La juge Wilken a tout de même demandé des exemples et précédents juridiques similaires.
Toujours pas d’accord concernant le droit à l’image et de représentation
L’audience de lundi a rappelé que la juge Wilken avait précedemment demandé aux parties de retravailler leur copie, notamment sur les restrictions proposées pour les paiements NIL versés par des entités tierces. Elle avait donné son approbation préliminaire après modifications, mais la question est revenue sur la table.
Elle a de nouveau questionné le mécanisme de régulation proposé pour les paiements NIL, en particulier ceux effectués par des collectifs. Le règlement stipule que tout paiement NIL provenant d’un tiers s’ajouterait au plafond du partage des revenus, mais qu’il devrait désormais passer par une plateforme de contrôle, qui évaluerait si le montant est conforme à la « juste valeur marchande », dès qu’il dépasse 600 $.
Quand la juge Wilken a demandé une justification concurrentielle à ces limitations, l’avocat de la NCAA, Rakesh Kilaru, a affirmé qu’elles permettraient de préserver l’équilibre compétitif et de renforcer la transparence dans le domaine du NIL.
« L’audience d’aujourd’hui marque une avancée importante dans la modernisation du sport universitaire », a déclaré Charlie Baker, président de la NCAA. « Si elle est approuvée, cette entente offrira aux étudiants-athlètes l’opportunité de percevoir près de 50 % des revenus des départements sportifs, dans un système durable et équitable pour les années à venir. »
Les conférences représentant la défense dans cette affaire — ACC, Big Ten, Big 12, Pac-12 et SEC — ont également réaffirmé leur soutien à l’accord.
« Nous fournirons toutes les informations demandées dans les délais impartis et restons concentrés sur l’approbation par la juge Wilken de cet accord, qui permettra la mise en œuvre de ces avancées majeures pour les étudiants-athlètes à travers le pays. »
Quelles sont les prochaines étapes ?
Il n’y a eu que 73 objections officielles sur un groupe de près de 400 000 anciens et actuels athlètes universitaires, un fait que la juge Wilken a souligné, laissant entrevoir une probable approbation. Une douzaine d’objections ont été présentées à l’audience, notamment par la gymnaste de LSU, Olivia Dunne, et le nageur d’Utah, Gannon Flynn.
Les sujets d’objection ont aussi abordé des points comme la Loi Title IX, la négociation collective, et l’exemption antitrust au Congrès — des questions que le règlement ne traite pas. Si le règlement est approuvé, il marquerait un changement monumental dans la gestion du sport universitaire, mais ne mettrait pas fin aux poursuites ni aux batailles juridiques.
Pour l’instant, l’accord et ses conséquences restent en suspens.
« Je vous invite tous à réfléchir à ce que vous avez entendu aujourd’hui, à mes commentaires, à en parler avec vos clients, entre vous, et à voir ce que vous pouvez faire concernant ces problèmes », a conclu la juge Wilken.
« Nous aurons un rapport d’ici une semaine, et à ce moment-là, nous déciderons de la suite. »
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Georgia-Notre Dame reporté au jeudi 2 janvier après l’acte terroriste à La Nouvelle-Orléans
Le match du Sugar Bowl entre #2 Georgia et #7 Notre Dame, dans le cadre des quarts de finale du College Football Playoff, a été reporté à jeudi 2 janvier à 16h00 (22h00 heure française) après l’attaque meurtrière survenue à La Nouvelle-Orléans, mercredi 1er janvier.

Le Superdome a été placé en confinement pour des contrôles de sécurité plus tôt mercredi, après qu’un pickup a foncé dans une foule de personnes célébrant le jour de l’An sur Bourbon Street vers 3h15 (heure locale), faisant au moins 10 morts et des dizaines de blessés.
Un étudiant de l’université Georgia a été grièvement blessé lors de l’attaque, a annoncé mercredi le président de l’université, Jere W. Morehead. Tous les membres de l’équipe de football de Notre Dame ont été retrouvés sains et saufs, selon le programme de South Bend. Un porte-parole de l’université Georgia a également déclaré à ESPN que tous les membres de l’équipe et du groupe les accompagnant ont été localisés.
L’assaillant, identifié comme Shamsud-Din Jabbar, un citoyen américain originaire du Texas, a été tué après un échange de tirs avec la police locale suite à l’attaque, a déclaré le FBI.
Des armes et un engin explosif improvisé potentiel (IED) ont également été trouvés dans le véhicule, ainsi qu’un drapeau de l’État islamique (ISIS), et d’autres engins explosifs potentiels ont été découverts près des lieux, selon le FBI. Le FBI a également ajouté qu’il enquêtait sur l’attaque comme un acte de terrorisme.
“Cet individu a tiré sur nos agents depuis son véhicule après avoir percuté la foule. Deux de nos agents ont été blessés par balles”, a déclaré la commissaire de police de La Nouvelle-Orléans, Anne Kirkpatrick, plus tôt mercredi. “Il était déterminé à créer le carnage et les dégâts qu’il a causés.”
Kirkpatrick a ajouté que les deux agents blessés se rétabliront, selon Brandon Marcello de CBS Sports.
Un ancien joueur de football de Princeton, Tiger Bech, figure parmi les victimes de l’attaque, a confirmé son frère Jack Bech sur X.
Le gouverneur de Louisiane, Jeff Landry, a tenté de rassurer le public sur la sécurité du match de jeudi au Sugar Bowl.
“Le stade est encore plus sûre aujourd’hui qu’il ne l’était hier”, a déclaré Landry, selon Ross Dellenger de Yahoo Sports.
Pour rappek, La Nouvelle-Orléans doit également accueillir le Super Bowl LIX au Superdome, le 9 février 2025.
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Un juge fédéral suspend les règlements NIL de la NCAA
Une ordonnance préliminaire du juge Clifton L. Corker rend illégaux certains règlements de la NCAA qui ne pourra plus sanctionner des recrues qui ont signé des contrats NIL lors de leur processus de recrutement.

Depuis toujours, l’amateurisme est le principe fondamental de la NCAA mais ce vendredi 23 février 2024 marquera peut-être un tournant irréversible.
En contestant l’interdiction imposée aux lycéens de signer des contrats NIL avant de rejoindre officiellement une université, le juge Clifton L. Corker a ainsi temporairement suspendu les règlements NIL de la NCAA ouvrant ainsi une voie royale à un concept longtemps combattu : le pay-for-play.
Cette ordonnance préliminaire du tribunal est applicable à tous les athlètes, dans tous les États et entre en vigueur immédiatement. La NCAA devrait faire appel de cette décision.
La décision du Juge Clifton L. Corker n’est finalement pas une nouveauté en soi puisqu’elle ne fait que rendre légale une pratique qui existait déjà depuis des mois. En effet, plusieurs cas de recrues ayant signé des contrats NIL avec un Collectif (regroupement de boosters qui mettent en commun leurs ressources financières) avant de signer leur lettre d’intention ont fait la Une des médias ces derniers mois. Il suffit de penser aux affaires Jaden Rashada à Florida, Nico Iamalaeva à Tennessee ou Amarius Mims à Florida State.
Toutefois, cette ordonnance permet désormais aux recrues de signer de tels contrats NIL sans crainte de répercussions sur leur éligibilité NCAA. Cette décision du juge rend illégales toutes sanctions que la NCAA pourrait prendre contre les recrues qui auraient signé un contrat NIL lors de leur processus de recrutement. C’est un changement majeur qui met un terme à un principe fondamental du modèle d’amateursime de la NCAA. Il est maintenant possible de payer des recrues pour qu’elles viennent jouer pour une université plutôt qu’une autre.
Pour rappel : depuis que des lois NIL ont été votées dans divers États et entrées en vigueur en 2021, la NCAA a tenté d’imposer ses propres règlements visant à restreindre l’utilisation des contrats NIL par les universités dans le processus de recrutement des lycéens. La NCAA voulait défendre l’idée fondamentale selon laquelle les athlètes universitaires ne devraient pas être payés en fonction de leurs performances sportives.
Les règlements actuels de la NCAA autorisent seulement les étudiants-athlètes déjà inscrits à l’université de signer des contrats NIL avec des boosters ou avec des collectifs officiels. La NCAA n’autorise pas les recrues – lycéens ou joueurs transférés – de signer de tels contrats, estimant que cela constitue une incitation au recrutement.
Le 31 janvier dernier, les procureurs généraux des États du Tennessee et de la Virginie ont contesté cette interdiction en déposant conjointement des poursuites judiciaires contre la NCAA devant un tribunal fédéral à la suite de publication d’informations selon lesquelles la NCAA enquêtait sur les activités de recrutement de l’université Tennessee et du Spyre Sports Group – un collectif associé de manière non officielle aux activités sportives des Volunteers – concernant spécifiquement le prospect 5-étoiles QB Nico Iamaleava. Ce dernier a finalement signé sa lettre d’intention à Tennessee en janvier 2023.
Dans son ordonnance, le juge a noté que « bien que la NCAA autorise les étudiants-athlètes à tirer profit de leurs droits à l’image et de représentation, elle ne parvient pas à démontrer en quoi le moment où un étudiant-athlète signe un tel contrat détruirait l’objectif de préserver l’amateurisme ».
C’est pourtant bien ce principe d’amateurisme dans la NCAA qui vient de voler en éclats.
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Le CFP approuve le format 5+7 pour les playoffs à 12 équipes
Le conseil d’administration du College Football Playoff a voté à l’unanimité en faveur du format 5+7 qui garantit aux cinq champions de conférence les mieux classées une participation aux playoffs.

En plus des cinq champions de conférence les mieux classés se joindront les 7 équipes les mieux classées au CFP Rankings (« at-large »). À travers ce vote de mardi 20 février, le conseil d’administration du College Football Playoff a ainsi confirmé officiellement le passage des playoffs de 4 à 12 équipes.
Après des mois de retard causés par une demande d’une conférence Pac-12 au bord de l’implosion, la décision a finalement été prise mardi matin lors d’une réunion virtuelle des 10 présidents et chanceliers de la FBS et du président de Notre Dame, le Révérend John Jenkins. Le vote devait être unanime pour que le format « 5+7 » soit approuvé. Depuis des mois, la Pac-12 demandait un report de ce vote alors qu’elle travaillait à déterminer son avenir suite à une réorganisation importante de la conférence.
Le président de Washington State, Kirk Schulz, qui représente la Pac-12 au conseil d’administration du College Football Playoff, a déclaré à ESPN la semaine dernière qu’il consulterait la présidente d’Oregon State, Jayathi Y. Murthy, et « serait prêt à voter » ce mardi. Avec ce format « 5+7 », aucune des deux universités ne peut se qualifier pour une invitation automatique en tant que championne de conférence au cours des deux prochaines saisons mais Kirk Schulz a concédé que l’option des sept équipes qualifiées « at-large » étaient plus bénéfiques pour la Pac-12 Pac-2 à l’inverse de la proposition originale du format « 6+6 » composé de six champions de conférence et six équipes « at-large ». Ce format « 6+6 » avait été proposé avant que la conférence Pac-12 ne perde successivement USC, UCLA, Washington et Oregon (Big Ten) puis Cal et Stanford (ACC) et enfin Utah, Arizona, Arizona State et Colorado (Big 12).
Ce format 5+7 devrait garantir aux champions de conférence de la SEC, de la Big Ten, de la Big 12 et de l’ACC une place dans les playoffs auxquels s’ajoutera le champion de la conférence du Group of 5 le mieux classé. Toutefois, le CFP n’a intentionnellement pas fait référence au Group of 5 dans sa description du format car il existe une possibilité qu’un champion d’une des quatre conférences du Power 4 (SEC, Big Ten, Big 12, ACC) soit moins bien classé qu’un champion de l’American Athletic Conference (AAC), de la Conference USA, de la Mountain West, de la Sun Belt ou de la Mid-American Conference (MAC). Ce fût le cas en 2021 lorsque Cincinnati (champion de l’AAC) termina #4 alors que Pittsburgh (champion de l’ACC) fût classé #12 avec deux défaites.
À noter que dans ce format à 12 équipes, les quatre champions de conférence les mieux classés seront automatiquement têtes de série (1 à 4) et exempts au premier tour. Conséquence directe de ce format : Notre Dame ne pourra jamais faire partie des têtes de série puisque les Fighting Irish n’appartiennent à aucune conférence. De plus, Notre Dame devra remporter 4 matchs de playoffs pour gagner le titre national ce qui peut paraître équitable puisque les têtes de série ont dû obtenir leur position en remportant un Conference Championship, soit un match de plus que les Fighting Irish au terme de la saison régulière.
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Un ajustement rendu nécessaire par la future disparition de la Pac-12
En restant avec le format « 6+6 » initialement choisi, cela aurait garanti l’accès aux playoffs aux deux champions de conférence du Group of Five les mieux classés. En 2023, ces équipes étaient #23 Liberty (C-USA) et #24 SMU (AAC). #24 SMU a finalement été battu par Boston College lors du Fenway Bowl tandis que #23 Liberty a été malmené par Oregon lors du Fiesta Bowl (défaite 45-6).
En passant à un format 5+7, le conseil d’administration du CFP s’est donc simplement réaligné sur le but original du format « 6+6 » qui ne devait garantir qu’une seule place à un champion du Group of Five. Bien que la conférence Pac-12 pourrait éventuellement se reformer en ajoutant des membres d’autres conférences en plus d’Oregon State et Washington State, il est peu réaliste de penser qu’elle pourra être l’égal de l’ACC ou de la Big 12…
Le prochain contrat TV pourrait tout remettre en cause
Le format 5+7 pourrait n’être qu’une solution provisoire alors que le CFP négocie actuellement un nouvel accord sur les droits medias qui entrera en vigueur une fois que son contrat actuel avec ESPN expirera après la saison 2025.
Bien qu’il ait été rapporté que le CFP et ESPN ont convenu d’une prolongation de contrat de six ans d’une valeur totale de 7,8 milliards de dollars, Jon Steinbrecher, membre du conseil d’administration du CFP, a récemment contesté cette information.
Alors que la Big Ten et la SEC continuent de renforcer leur pouvoir dans le paysage des sports universitaires américains, on s’attend à ce que leurs commisionnaires respectifs poussent afin d’obtenir certains avantages dans le futur tant en termes de distribution des revenus que d’équipes qualifiées pour les playoffs. Un format de College Football Playoff qui reposerait exclusivement sur le CFP Rankings (et qui ne garantirait donc pas aux champions de conférence une place automatique) profiterait probablement aux conférences les plus puissantes qui réclameraient ainsi des parts plus importantes des revenus du CFP.
Qu’on se le dise : ce format « 5+7 » à 12 équipes ne survivra peut-être pas plus de deux ans.
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