

National Championship
Michigan vs Washington : le face-à-face à chaque poste
A quelques heures du choc entre #1 Michigan et #2 Washington à l’occasion du CFP National Championship Game 2024, tour d’horizon des forces en présence à chaque poste.
Ce lundi, Houston sera le théâtre de la dixième finale des playoffs de College Football. Avec une véritable opposition de style entre les deux derniers programmes invaincus de la saison, Michigan et Washington.
Tombeur de l’habituel ogre de la SEC, Alabama, Michigan peut enfin croire en son destin d’aller glaner son premier titre universitaire depuis 1997. Mais ont-ils vraiment la mainmise face à des Huskies experts du contre-pied depuis la prise de pouvoir du head coach Kalen DeBoer en 2022 ? Eléments de réponse avec l’analyse des forces en présence, poste par poste.
Quarterbacks
Michigan : Il était le vrai projet couvé par Jim Harbaugh depuis son arrivée sur le campus d’Ann Arbor. Ancienne recrue 4 étoiles, QB J.J. McCarthy a grandi peu à peu pour devenir le quarterback qu’il manquait à cette formation des Wolverines. Capable d’être décisif quand le besoin s’en fait sentir, capable de bonifier le bon travail de son backfield offensif, l’ancien de l’IMG Academy a soufflé le chaud et le froid en 2023, avec une deuxième partie de saison parfois en demi-teinte. Mais son bilan de 26 victoires pour un revers sous la tunique de Michigan en dit long sur son aptitude à limiter les erreurs tout en exploitant les failles qui lui sont présentées. Plus prolifique en termes de yards à la passe que l’an passé (2 851), auteur d’autant de touchdowns qu’en 2022 (22) avec une interception en moins, McCarthy a conjuré le sort en demi-finales. Car sa seule défaite en tant que titulaire chez les Wolverines était face à TCU lors du précédent exercice. Face à une défense de l’acabit de ‘Bama, le numéro 9 a su réagir quand son équipe était dos au mur, à l’image de sa passe de touchdown vers Tyler Morris. Certains verront sans doute dans sa progression un profil à la Stetson Bennett à Georgia, mais la seule manière de confirmer cela sera d’emmener son programme de cœur au sommet de la FBS.
Washington : Si McCarthy a semblé gravir une à une les marches du College Football, le parcours de QB Michael Penix Jr. a été un tant soit peu plus tortueux. C’est d’ailleurs au sein de la Big Ten que le Floridien de naissance (comme McCarthy) s’est révélé. Rapidement lancé dans le grand bain par Tom Allen et son coordinateur offensif de l’époque, un certain Kalen DeBoer, « MPJ » détonne par sa capacité à jouer profond et à prolonger les jeux efficacement au sol. Personne n’a d’ailleurs oublié son touchdown aussi controversé que libérateur à la dernière seconde contre Penn State, en ouverture de la saison 2020. Une action qui symbolise la belle période Penix Jr. à Bloomington, avec trois bilans positifs entre 2018 et 2020. La faute aux blessures, c’est à Washington que l’autre numéro 9 va écrire son chapitre suivant. Et les retrouvailles avec Kalen DeBoer prennent des allures de chasse aux records : deux saisons à plus de 4 600 saisons et au moins 30 touchdowns, la dernière avec 35 unités, permettant à sa formation de remettre la main sur la conférence Pac-12 (la dernière de surcroix) et de lui garantir une place de finaliste du Heisman Trophy, derrière Jayden Daniels.
Avantage : Washington. Si McCarthy a pu se montrer clutch, et a su par exemple rester invaincu lors de son cursus face à Ohio State, difficile de ne pas miser sur celui qui représente la nouvelle philosophe offensive et spectaculaire de UW. C’est aussi parce qu’un succès des Huskies passera par son quarterback qu’il parait nécessaire de lui donner un certain ascendant sur ce duel à distance.
Running backs
Michigan : C’était déjà une recette qui marchait pour Jim Harbaugh à Stanford, puis San Francisco, et le technicien ne semble pas bouder ses préceptes habituels. Car l’identité offensive des Wolverines est avant tout le sol. Incarné par l’un des coureurs les plus compliqués à plaquer. Depuis 2021, RB Blake Corum est l’emblème, la coqueluche de toute une université. Aussi vif que physique, il est une combinaison précieuse pour Michigan, au moment de déverrouiller n’importe quelle défense et de mettre à profit le gros travail de la ligne offensive. Avec près de plus de 4 000 yards et 59 touchdowns en cumulé pendant quatre ans (avec un temps de jeu très occasionnel la première année), Corum a souvent sonné la révolte des siens (cf le touchdown contre Ohio State juste après la blessure de Zak Zinter ou le touchdown plein d’autorité en prolongation contre Alabama). Le souci pour les adversaires de Michigan, c’est qu’il n’est pas seul. Et avec l’arrivée de RB Donovan Edwards, les Wolverines se sont constitués un duo de premier rang extrêmement complémentaire. Certes, le numéro 7 a été moins sollicité qu’en 2022, mais il reste une menace polyvalente hors norme, capable de courir (1 558 et 13 touchdowns depuis son arrivée à Ann Arbor), de réceptionner (plus de 700 yards en trois ans) et même de passer efficacement le ballon sur des trick-plays. Dans un registre différent, tout en puissance, l’ancien linebacker RB Kalel Mullings a aussi de quoi faire sentir sa présence (171 yards et 3 touchdowns au sol en 2023).
Washington : Comme Penix Jr., RB Dillon Johnson revient de relativement loin. Simple option de luxe dans le système ultra-aérien de feu-Mike Leach, la recrue 3 étoiles en sortie de lycée s’est vite acclimaté dans le Nord-Ouest des Etats-Unis, offrant une vraie alternance à l’attaque locale, le peu de fois où cela coinçait dans les airs. Résultat : un exercice 2023 à 1 162 yards, soit presque autant que sur ses trois premières années à Mississippi State, et une incroyable capacité d’accélération dès qu’un espace se libère. USC et Oregon, en finale de conférence, s’en rappellent tristement, avec plus de 400 yards cédés au coureur sur ces deux seules parties. Malheureusement pour lui, une blessure à la jambe contractée en fin de match contre Texas pourrait lui nuire, mais l’ancien de Starkville est bien annoncé partant pour la finale. Il vaut mieux car les deux autres options, RB Tybo Rogers et RB Will Nixon, ont relativement peu touché le ballon cette saison (74 portés).
Avantage : Michigan. Même avec un Dillon Johnson à 100%, l’impact parait plus net du côté du duo made in Ann Arbor, et la blessure de « DJ » ne fait que renforcer cet état de fait …
Receveurs / Tight ends
Michigan : Comme chez les coureurs, il y a des postes où Jim Harbaugh semble rarement se tromper. Celui de tight end en fait partie. Car malgré le récent départ d’un Luke Schoonmaker, qui prenait un impact de plus en plus notable en 2022, la relève a très vite été assurée. Le sophomore TE Colston Loveland est devenu la vraie soupape de sécurité de J.J. McCarthy, contribuant à 585 yards et 4 touchdowns 2023. Plus dans un profil bloqueur, le transfert en provenance d’Indiana, TE AJ Barner (249 yards, TD) peut aussi sortir du chapeau quand cela est nécessaire, de par son profil plus polyvalent. Très peu utilisé par la voie des airs, TE Max Bredeson est lui un vrai poison au moment d’ouvrir des brèches à ses coéquipiers, notamment sur le jeu au sol. Faut-il pour autant résumer les cibles de Michigan aux joueurs centraux ? Rien n’est moins sûr, car à l’instar d’un Ronnie Bell, WR Roman Wilson s’est mué en menace productive en 2023, décrochant plus de 16 yards par réceptions, sur les 45 ballons lancés dans sa direction. Avec WR Cornelius Johnson (579 yards, TD), il compose un binôme de possession très souvent précieux. Pour ne rien gâcher, Michigan peut s’appuyer sur la vitesse du freshman WR Semaj Morgan (207 yards, 2 TD) et la capacité de tracé de WR Tyler Morris (197 yards, TD) pour tenter de prendre à défaut le backfield défensif opposé.
Washington : Attention, ça décoiffe ! Ce n’est pas une grande nouvelle sur le papier, mais il est important de rappeler que les Huskies ont été la meilleure attaque aérienne en 2023. Et pour parvenir à cette issue, Michael Penix Jr. a pu compter un casting XXL. Pour reprendre la formule consacrée : à Seattle, (presque) tous les chemins mènent à Rome … WR Rome Odunze, de préférence. Déjà auteur d’un exercice à plus de 1 000 yards en 2022, le numéro 1 a fait étalage de son talent cette année, misant sur une solide vitesse, une détonante capacité de séparation et une aptitude bluffante en homme à homme pour aller chercher les 1 553 yards et 13 touchdowns cette année. En forme, il sera à coup sûr un premier tour de la prochaine draft.
Beaucoup scrutaient à ses côtés la deuxième option de l’année passée, à savoir WR Jalen McMillan. Mais en ayant raté quatre rencontres pour blessure cette saison, le numéro 11 a obtenu plus de 500 yards à la réception, dont 13,5 par réception. Au cas où on ne l’aurait pas compris, cette attaque des Huskies est un monstre de verticalité, également incarné par WR Ja’Lynn Polk. L’ancien de Texas Tech a parfaitement su pallier l’absence momentanément de son partenaire pour lui aussi franchir la barre symbolique des 1000 yards (1 122), son record personnel.
Si Washington est trop surveillé dans le domaine profond, Kalen DeBoer a des tight ends capables d’offrir des solutions dans le jeu intermédiaire et la zone rouge, comme TE Jack Westover et TE Devin Culp, auteurs de plus de 500 yards et 6 touchdowns à eux deux. N’oublions pas WR Germie Bernard, l’ancien de Michigan State, habile à la réception mais aussi en sortie de backfield pour punir le moindre espace.
Avantage : Washington. Des armes dissuasives utilisées différemment de part et d’autre, mais l’empreinte aérienne est beaucoup plus notable chez les pensionnaires de la Pac-12.
Ligne offensive
Michigan : Certes, la ligne offensive des Wolverines n’a pas fait la passe de trois, après avoir remporté le Joe Moore Award, récompensant la meilleure ligne offensive du pays, en 2021 et 2022. Pour autant, le talent reste indéniable au vu de l’efficacité du quintet sur l’exercice en cours. Malgré l’intégration des deux transferts expérimentés LT LaDarius Henderson (ex-Arizona State) et C Drake Nugent (ex-Stanford) ou encore la fin de saison prématurée de RG Zak Zinter sur blessure, le rempart d’Ann Arbor a gardé le rythme de ces derniers mois et s’est évertué à dominer les tranchées, surtout sur le jeu au sol, pour faire de cette attaque un rouleau-compresseur apte à fatiguer et achever son adversaire. Le senior LG Trevor Keegan est toujours aux commandes pour épauler Henderson côté gauche, et le polyvalent senior RG Karsen Barnhart a dû se recentrer sur l’intérieur après la blessure de Zinter, avec succès. L’expérience est de mise, car c’est le senior RT Trente Jones qui assure désormais le dernier spot de l’escouade, sans que cela n’ait péjoré la O-Line outre mesure.
Washington : Si Michigan n’a pas remis la main sur le Joe Moore Award, c’est aussi à cause de Washington. Car les Huskies auront été tout simplement injouables dans les tranchées, sur leur route vers le titre de conférence et la finale nationale. Une prestation qui vient confirmer l’ascension d’un solide groupe d’individualités que Kalen DeBoer a réussi à assembler. Côté gauche, LG Nate Kalepo et LT Troy Fautanu étaient « seulement » des recrues 3 étoiles en sortie de lycée, mais leur apport massif sur le jeu au sol a transfiguré l’attaque locale, faisant d’ailleurs du deuxième cité une denrée très surveillée en vue de la prochaine draft. A droite, le junior RG Julius Buelow et le sophomore RT Roger Rosengarten ont été aussi appliqués que disciplinés sur la protection de passe. Mais le vrai diamant brut semble venir du centre, où le sophomore C Parker Brailsford n’a pas tardé à confirmer ce qui avait fait de lui une recrue 4 étoiles très prisée, en provenance de l’Arizona.
Avantage : Washington. Force contre force. Seule la distinction annuelle fait légèrement pencher la balance en faveur des Huskies.
Ligne défensive
Michigan : S’il y a bien un facteur X défensif côté Michigan, il s’agit bien de la ligne défensive. Capable de générer une pression constante, à l’image des 6 sacks sur Jalen Milroe au Rose Bowl. Au-delà de la valeur intrinsèque, c’est bien la densité et la rotation d’un tel groupe qui le rend éminemment dangereux sur cette dernière manche de la saison. Sur les extérieurs, EDGE Jaylen Harrell, EDGE Braiden McGregor, EDGE Derrick Moore et l’ancien de Coastal Carolina, EDGE Josaiah Stewart, ont accumulé plus de 21 sacks à eux quatre, se relayant efficacement pour percer la poche adverse. Mais n’allez pas penser que la menace ne vient que des ailes. Car ce n’est pas moins de cinq hommes qui ont la capacité d’épuiser les lignes offensives depuis l’intérieur : derrière le leader vocal DT Kris Jenkins, DT Kenneth Grant, DT Mason Graham voire DT Cam Goode et DT Rayshaun Benny ont des arguments pour faire parler leur puissance et leur rapidité d’exécution. Comme contre Alabama, il serait étonnant de voir Michigan l’emporter si le premier rempart défensif n’est pas au rendez-vous.
Washington : Sans être aussi redoutable que Michigan cette année, en termes de sacks purs, la ligne défensive des Huskies s’est montrée plus que capable de générer de la pression depuis le premier rideau. Il faut dire que le groupe local s’appuie sur pas mal de beaux bébés pour contrecarrer la protection intérieure et offrir des espaces aux edge rushers ou autres forces du back-seven. Catalyste de ce profil double-menace, EDGE Bralen Trice est à la fois le meilleur sackeur de son équipe (7) mais aussi le meilleur plaqueur pour perte (11,5) en 2023. A ses côtés, il compte sur l’expérimenté EDGE Zion Tupuola-Fetui, constamment gêné par les blessures et fragilisé pendant l’année par le décès de son père, mais qui reste un profil athlétique d’exception. Sur les extérieurs, EDGE Sekai Afoa-Asoau ou encore DL Voi Tunuufi viennent permettre à leurs camarades de souffler. A l’intérieur, pas de vraie vedette, mais bon nombre de joueurs besogneux capables d’assurer un roulement impitoyable. DT Faatui Tuitele est le plus sollicité dans ce rôle, mais ne sous-estimez pas l’importance de joueurs comme DT Ulumoo Ale, DT Jacob Bandes ou DT Tuli Letuligasenoa.
Avantage : Michigan. Des dangers venant de partout et déjà établis à faciliter les succès des leurs.
Linebackers
Michigan : Si Michigan aime faire tourner son groupe sur le premier rideau, ce n’est pas forcément vrai sur le deuxième. Car devenus des vraies références de leur position, LB Junior Colson et LB Micheal Barrett ont donné le pouls d’un solide run stop en 2023, qui aura été le cinquième meilleur du pays en termes de yards concédés à la course au cours de cet exercice. Dans sa fonction de mike, Colson est une vraie tour de contrôle de la défense, alors que Barrett a un rôle d’électron libre, apte à jouer en espion quand cela s’en fait sentir, et comme cela a été le cas contre Alabama. Côté rotation, l’ancien de Nebraska, LB Ernest Hausmann, s’est vite vu octroyé des responsabilités (44 plaquages) pour prouver qu’il est l’homme à suivre pour prendre la relève du duo de choc.
Washington : Comme évoqué plus tôt, de par le rôle de la ligne défensive, Washington peut s’appuyer sur des linebackers modernes, non seulement à même de frapper au plaquage, mais aussi d’apporter le surnombre sur le rush et la couverture. Sans l’erreur de LB Alphonzo Tuputala, coupable d’un ballon relâché avant l’en-but, contre Utah, lui et LB Edefuan Ulofoshio compteraient chacun un Pick-6 et au moins un sack et demi en 2023. Moins sollicité en termes de snaps, LB Carson Bruener est pourtant un exemple en termes d’implication en défense (80 plaquages) mais aussi sur équipes spéciales. Si besoin, l’ancien de USC, LB Ralen Goforth, peut aussi faire souffler ses partenaires, ce qui sera le bienvenu face à une attaque au sol bien identifiée en face.
Avantage : Michigan. Le groupe semble plus étendu côté Washington, mais les statistiques parlent tout de même en faveur des linebackers d’Ann Arbor concernant le run stop.
Defensive backs
Michigan : Si la défense contre la passe de Michigan n’a cessé de performer sous la coupe de Jim Harbaugh, c’est aussi du fait d’un backfield défensif de qualité. Tête de gondole de ce groupe au gros potentiel, CB Will Johnson est l’un des tous meilleurs shutdown corners du pays, et sa complémentarité avec un CB Josh Wallace très solide au plaquage fait de ce duo une force indéniable du programme. Dans le slot, NB Mike Sainristil n’a cessé de bluffer en confirmant sa transition du poste de receveur vers celui de cornerback/nickelback, avec notamment 5 interceptions, dont 2 Picks-6 en 2023. Le gros travail des trois hommes sur l’extérieur donne un peu plus de liberté au binôme de safety, le junior FS Rod Moore et le senior SS Makari Paige dans des rôles parfois interchangeables. La profondeur est aussi louable sur la position de safety, avec le senior S Quinten Johnson et le sophomore S Keon Sabb en options éventuelles.
Washington : Souvent une force traditionnelle du programme au cours de la dernière décennie, le backfield défensif a eu besoin d’un coup de boost pendant l’intersaison, la faute à un manque de renouvellement et des blessures à répétition. Dans cette optique, l’ancien d’Oklahoma State CB Jabbar Muhammad a parfaitement répondu aux attentes, avec pas moins de 15 passes défendues et 3 interceptions cette saison. Son rôle est primordial pour retirer de la pression des épaules du sophomore CB Elijah Jackson, encore perfectible mais en constante progression ces derniers mois, surtout sur la couverture. Il est d’ailleurs l’auteur du jeu décisif contre Texas pour valider la qualification en finale. Dans le slot, le junior CB/S Mishael Powell a un rôle hybride que les coordinateurs William Inge et Chuck Morrell ont su parfaitement exploiter. Pour finir, SS Dominique Hampton est le run stopper en chef de cette escouade, avec le plus grand nombre de plaquages pour les siens en 2023 (99). Là encore, d’autres solutions sont à disposition de Kalen DeBoer, avec les polyvalents DB Kamren Fabiculanan et DB Makell Esteen.
Avantage : Michigan. Un côté moins permissif contre la passe, une meilleure efficacité au plaquage : beaucoup de points semblent donner un ascendant clair aux Wolverines.
Équipes spéciales
Michigan : Transfuge de Louisville pendant l’intersaison, K James Turner a globalement donné satisfaction à Jim Harbaugh et son staff, avec une moyenne de 16 /19 sur field goal et un quasi-sans faute sur extra-point (61/62). Le punter P Tommy Doman est moins en vue et a semblé accuser le coup lors du Rose Bowl face à Alabama. Mais personne n’a aussi peu rassuré en demi-finales que le duo de retourneurs KR Semaj Morgan et PR Jake Thaw, tous deux coupables de muffs au pire des moments face au Crimson Tide.
Washington : Belle histoire de cette fin de saison, avec son field goal réussi contre Washington State, K Grady Gross sort d’un exercice intéressant au pied, avec une moyenne de 80% sur field goal et de 100% sur XP. Peu de choses à redire également sur les prestations globales de P JackMcCallister au pied. Sur les retours, Washington aime varier ses armes, et cela lui a plutôt souri, que ce soit avec KR Germie Bernard ou KR Daniyel Ngata (23 yards de moyenne en 26 actions).
Avantage : Washington, moins inquiétant au vu du passé récent.
National Championship
Ohio State, champion national !
Les Buckeyes ont dominé #7 Notre Dame lors du National Championship (34-23) et se sont octroyés le 9ème titre de leur histoire, dans le sillage d’un insolent duo QB Will Howard – RB Quinshon Judkins.

Tout simplement trop forts. Favori des bookmakers à l’orée de cette finale bouclant pour la première fois une campagne de phase finale à douze équipes, #8 Ohio State n’a pas fait dans la dentelle au moment de se défaire de vaillants Fighting Irish en 2024.
La première série du match est d’ailleurs l’oeuvre des coéquipiers de QB Riley Leonard, et a un court instant semé le doute dans l’esprit des observateurs. Un modèle de contrôle de l’horloge, avec une possession de plus de 10 minutes, de 18 jeux et de 75 yards, que conclut lui-même le quarterback de South Bend à la course (0-7).
Mais si les joueurs de HC Marcus Freeman ont bien révisé leurs gammes au démarrage, les choses vont rapidement se déliter. Il faut dire qu’en face, #8 Ohio State n’en est plus aux gammes, et récite une partition presque sans faute face à une défense pourtant réputée pour son intensité.
Symbole de cette attaque aux allures de rouleau-compresseur : QB Will Howard, qui va compléter ses 13 premières passes de la rencontre, faisant inexorablement avancer les chaînes et étant logiquement celui qui trouve un WR Jeremiah Smith étrangement seul sur une passe écran de 8 yards (7-7).
Une action aux allures de détonateur pour le programme de Columbus (Ohio), qui ne va plus relâcher son étreinte par la suite. Comme prévu, la ligne défensive se met en évidence, à l’image de DE JT Tuimoloau pour provoquer des pénalités et précipiter les décisions de QB Riley Leonard. Résultat : deux punts offrant l’occasion rêvée aux Buckeyes de prendre les commandes.

Le Quinshon show !
Et non content de pouvoir compter sur un QB Will Howard précis, #8 Ohio State voit aussi un de ses poulains briller dans le backfield offensif. RB Quinshon Judkins (121 yards cumulés, 3 TD) entre en scène et marque un touchdown au sol de 9 yards sur son deuxième ballon touché. C’est également lui qui parvient à se faire oublier au fond de l’en-but, juste avant la pause, sur une échappée de QB Will Howard convertie en passe de touchdown de 6 yards (21-7).
Une action qui laisse des traces dans l’esprit des Fighting Irish, d’autant qu’elle intervient juste avant d’aller aux vestiaires. Et avant que les Buckeyes ne remettent la main sur le ballon pour l’entame de la deuxième période.
Il ne faut d’ailleurs que deux jeux à RB Quinshon Judkins pour refaire parler de lui et aller trouver une brèche plein centre pour un gain de 70 yards. Quelques séquences plus tard, c’est l’ancien d’Ole Miss qui va lui-même chercher un hat-trick sur une course d’un petit yard (28-7).
L’écart est fait pour des Buckeyes qui semblent clairement au-dessus en termes d’intensité et de défi physique sur les lignes. Comme si cela ne suffisait pas, Notre Dame se met à bégayer sur équipes spéciales. D’abord sur un fake punt avorté dans sa moitié de terrain, pour trois points « offerts » à Ohio State, sur un field goal de K Jayden Fielding, puis justement sur un field goal des Irish qui vient s’empaler sur le poteau gauche adverse.
Mais le football américain a comme souvent des vertus irrationnelles. Preuve en est avec ce sursaut d’orgueil des joueurs de HC Marcus Freeman, dès la fin du troisième quart. Deux touchdowns à la réception de WR Jaden Greathouse, chaque fois converti à deux points, qui ramènent la fac de l’Indiana à huit petites longueurs à à peine deux minutes du terme (31-23).

Jeremiah Smith, l’évidence
Jusque-là sereine, l’attaque de #8 Ohio State s’enlise dans un jeu conservateur, échaudée par le fumble de WR Emeka Egbuka en début de dernier quart-temps, recouvert par LB Kynngston Viliamu-Asa. Seul un éclair semble capable de les sortir d’une situation compromettante.
Un éclair qui, comme souvent, en 2024, se sera appelé WR Jeremiah Smith. Sur une 3e et 11, et sur une passe de 56 yards de QB Will Howard, le true freshman dépose CB Christian Gray et vient capter la balle le long de la ligne de touche, aux portes de l’en-but adverse. Face aux poteaux, à quelques secondes la fin, K Jayden Fielding envoie son programme au paradis, sur un coup de botte de 33 yards (34-23).
HC Ryan Day peut enfin souffler. Tant critiqué, même en interne, depuis sa nomination comme successeur d’Urban Meyer, le coach de 45 ans tient bel et bien son premier titre de champion national, quatre ans après la défaite d’Indianapolis face à Alabama. N’en déplaise à un certain Lou Holtz.
De son côté, #7 Notre Dame regrettera un manque criant d’expérience à ce niveau. Incapables de dominer durablement la bataille des tranchées, trop peu inspirés sur plaquages et sur équipes spéciales, un domaine qui leur souriait très souvent, les Fighting Irish rendent les armes comme en 2012, face à plus forts qu’eux. Un troisième revers de suite en trois ans face aux Buckeyes, un septième consécutif dans l’histoire de cette rivalité datant des années 30.
Match condensé en vidéo
National Championship
Les plus belles photos du National Championship entre Notre Dame et Ohio State

Notre photographe Marc-Grégor Campredon était sur place au Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta pour suivre le National Championship entre #7 Notre Dame et #8 Ohio State au plus près de l’action.
Retrouvez ci-dessous ses plus beaux clichés :
Crédit photo : Marc-Grégor Campredon
National Championship
La réception libératrice de WR Jeremiah Smith
Le true freshman star des Buckeyes captent une passe de QB Will Howard pour un gain de 56 yards à 2 minutes et 38 secondes de la fin assurant la victoire de #8 Ohio State.

Le true freshman star des Buckeyes captent une passe de QB Will Howard pour un gain de 56 yards à 2 minutes et 38 secondes de la fin assurant la victoire de #8 Ohio State.
National Championship
Notre Dame-Ohio State : la preview du National Championship 2025
Pour tout savoir à quelques heures du coup d’envoi de la finale nationale de College Football entre #7 Notre Dame et #8 Michigan.

#7 Notre Dame (14-1) vs #8 Ohio State (13-2)


National Championship
Atlanta, Géorgie
Mercedes-Benz Stadium
Lundi 20 janvier 2025
19h30 (heure Est, 01h30 en France)
L’affiche du National Championship Game de la saison 2024-25 est désormais connue : #7 Notre Dame et #8 Ohio State s’affronteront à Atlanta (Géorgie), le lundi 20 janvier à 19h30 (01h30 en France). Les Fighting Irish et les Buckeyes joueront pour le titre national après deux demi-finales palpitantes. #7 Notre Dame a battu #6 Penn State, 27-24, grâce à un field goal réussi à 7 secondes de la fin du match, tandis que #8 Ohio State a vaincu #5 Texas, 28-14, après que le pass rusher DE Jack Sawyer ait retourné un fumble sur 83 yards à moins de trois minutes du terme de la rencontre pour sceller la victoire des Buckeyes et décrocher une place en finale.
Pour tout savoir à quelques heures du coup d’envoi de la finale nationale 2025 de College Football entre #7 Notre Dame et #8 Ohio State, suivez le guide.
Le Podcast
Les coachs
Ce match présente également une intrigue intéressante du côté des entraîneurs. Le head coach de Notre Dame, Marcus Freeman, est originaire de l’Ohio et a joué comme linebacker avec les Buckeyes, de 2004 à 2008. La pression sur l’entraîneur d’Ohio State, Ryan Day, était immense depuis la défaite contre le rival Michigan à la fin du mois de novembre mais il a désormais l’occasion de remporter son premier titre de champion national et de rentrer dans la Légende du programme de Columbus aux côtés des Jim Tressel et Urban Mayer, les deux derniers head coachs des Buckeyes couronnés.
Marcus Freeman, Notre Dame
HC Marcus Freeman aura peut-être un pincement au coeur au moment du coup d’envoi du match de lundi soir. Originaire de l’Ohio, il a joué pendant quatre saisons, de 2004 à 2008, en tant que linebacker… à Ohio State avant de passer par les Chicago Bears, les Buffalo Bills et les Houston Texans lors de la saison NFL 2009. Il a débuté sa carrière d’entraîneur avec les Buckeyes en tant que graduate assistant, en 2010, avant de devenir coordinateur défensif à Purdue (2013-16), puis à Cincinnati (2017-20) auprès du head coach de l’époque, Luke Fickell.
En 2021, il rejoint HC Brian Kelly pour diriger la défense des Fighting Irish. Il lui succédera l’année suivante suite au départ de Kelly à LSU. Son bilan en trois saisons : 33-9 et quatre victoires dans des bowls.
Ryan Day, Ohio State
Successeur du champion national 2014, Urban Meyer, à la tête des Buckeyes, HC Ryan Day a été promu de son poste de coordinateur de l’équipe, en décembre 2018. Son excellent bilan (69-10) depuis sa prise de pouvoir inclut un total de 49 victoires contre seulement 5 défaites en match de conférence Big Ten… mais la fan base de #8 Ohio State lui reprochera toujours son bilan de 1-4 face au rival Michigan, même en cas de victoire dans la nuit de lundi à mardi prochain.
À noter qu’en tant que joueur, HC Ryan Day a été quarterback de 1998 à 2001 sous les ordres de son actuel coordinateur offensif, Chip Kelly, à l’université du New Hampshire.

Comment sont-ils arrivés là ?
Notre Dame Fighting Irish (14-1)
Le parcours de #7 Notre Dame vers Atlanta a connu un faux départ avec une défaite surprise, 16-14, contre Northern Illinois, le 7 septembre dernier. Les Fighting Irish de HC Marcus Freeman ont utilisé ce revers comme motivation pour le reste de la saison, enchaînant 13 victoires consécutives. Parmi celle-ci figurent des succès convaincants contre Louisville (31-24), Georgia Tech (31-13), Navy (51-14), Army (49-14) et USC (49-35) en saison régulière.
#7 Notre Dame a ensuite battu #11 Indiana, 27-17, au premier tour des playoffs, suivi d’une victoire acharnée, 23-10, contre #2 Georgia lors du Sugar Bowl. Lors de l’Orange Bowl face à #6 Penn State, les Fighting Irish ont été menés 10-0 avant de revenir grâce à une solide seconde mi-temps. Les Golden Domers ont notamment inscrit trois touchdowns dans les deux derniers quarts-temps et intercepté le quarterback de #7 Penn State, QB Drew Allar, à moins de 40 secondes de la fin, récupérant ainsi la possession du ballon pour se placer en excellente position pour réussir le field goal décisif. Grâce à cette remontée en seconde période, #7 Notre Dame est désormais à 60 minutes de son premier titre national depuis 1988.
Ohio State Buckeyes (13-2)
#8 Ohio State est entré dans les playoffs 2024-25 avec de nombreuses incertitudes. Une défaite surprise, 13-10 à domicile, contre Michigan en toute fin de saision régulière a causé beaucoup de frustration chez les fans des Buckeyes envers HC Ryan Day. La manière dont l’équipe réagirait restait un mystère.
C’est finalement une équipe totalement transformée qui est entrée dans le College Football Playoff. Humiliés par cette défaite contre les Wolverines, les Buckeyes ont semblés motivés comme jamais écrasant #9 Tennessee, 42-17, puis le numéro #1 du pays, Oregon sur le score de 41-21 avant de battre #5 Texas, 28-14, pour se hisser en finale nationale.
Ce parcours en playoffs a mieux reflété le véritable potentiel d’une équipe de #8 Ohio State qui faisait partie des favoris en aout dernier et qui a confirmé son statut tout au long de la saison régulière. Sur les dix victoires remportées par les Buckeyes en 2024, seulement deux (contre Nebraska et Penn State) se sont jouées par un TD ou moins d’écart. De plus, la défaite crêve-coeur face à #1 Oregon ne s’est jouée qu’à un point (32-31).

Les clés du match
La ligne offensive de Notre Dame face au front seven d’Ohio State
La puissance offensive de #8 Ohio State a crevé l’écrant tout au long de la saison mais la défense des Buckeyes du coordinateur Jim Knowles s’est montrée dominante depuis début septembre. Elle a limité les équipes adverses à 12.2 points par match concédant rarement des big plays et se montrant imperméables face au jeu au sol et contre à la passe. Cette escouade se classe ainsi 4ᵉ au niveau national pour le taux de réussite défensif contre la course et 20ᵉ contre la passe.
Lors des trois matchs de playoffs des Buckeyes, la défense de DC Jim Knowles n’a concédé que 52 points, et #5 Texas a été la seule équipe à dépasser les 300 yards en attaque. Sur l’ensemble de la saison, seul #1 Oregon (lors de leur première rencontre entre les deux équipes, en octobre) a dépassé les 400 yards offensifs face à cette défense redoutable.
Pour avoir une chance de créer la surprise, #7 Notre Dame devra trouver un moyen de courir efficacement face à une ligne défensive d’Ohio State qui concède moins de trois yards par course. Une seule équipe (Michigan) a réussi à accumuler plus de 155 yards au sol contre cette escouade. En plus de sa capacité à stopper le jeu au sol adverse, la défense des Buckeyes a dominé la ligne de scrimmage tout au long des playoffs en exerçant une forte pression sur les quarterbacks adverses. Mené par le MVP défensif du Cotton Bowl, DE Jack Sawyer, #8 Ohio State a enregistré 51 sacks cette saison. Le défi d’une ligne offensive de #7 Notre Dame amoché par les blessures sera donc immense.
L’attaque aérienne des Buckeyes face à la défense des Fighting Irish
Cette confrontation entre les deux forces principales des deux équipes sera assurément déterminante pour l’issue du National Championship.
L’escouade défensive exceptionnelle de #7 Notre Dame peut-elle trouver un moyen de ralentir l’attaque explosive de #8 Ohio State ? Les Fighting Irish ont la meilleure défense contre la passe du pays limitant leurs adversaires à 14.3 points par match et 4.6 yards par jeu, et figurent parmi les meilleures équipes pour empêcher les big plays. Les Buckeyes, quant à eux, marquent en moyenne 35.8 points par match, réussissent 6.9 yards par action et possèdent la meilleure attaque que Notre Dame aura à affronter cette saison.
Tout au long de la saison, le quarterback Will Howard a fait preuve d’une grande efficacité commettant très peu d’erreurs (10 interceptions seulement). Les running backs TreVeyon Henderson et Quinshon Judkins forment l’un des meilleurs duos du pays. Et lorsque QB Will Howard passe par les airs, il dispose d’un large éventail de receveurs à sa disposition. Bien que le prodige WR Jeremiah Smith ait été limité à une seule réception et 3 yards contre #5 Texas, WR Emeka Egbuka, WR Carnell Tate et le TE Gee Scott Jr. ont tous pris le relais pour lui offrir des cibles démarquées face au très bon backfield défensif de #5 Texas.
Le match contre #5 Texas a-t-il révélé une méthode pour réduire la capacité de WR Jeremiah Smith à s’imposer en profondeur ? Ou les Buckeyes trouveront-ils une meilleure solution pour libérer leur receveur freshman face aux Fighting Irish ?

L’attaque de Notre Dame doit imposer son tempo
L’attaque de #7 Notre Dame inscrit en moyenne 37 points par match, mais un duel face à #8 Ohio State à haut score ne serait probablement pas dans le meilleur intérêt de l’équipe de HC Marcus Freeman. Compte tenu de la puissance offensive des Buckeyes, les Fighting Irish devront trouver un moyen de transformer cette rencontre en un match au tempo ralenti afin de limiter les opportunités pour QB Will Howard ainsi qu’un groupe fourni de playmakers parmi les receveurs de #8 Ohio State.
Ainsi, #7 Notre Dame doit absolument établir le jeu au sol et contrôler la ligne de scrimmage. RB Jeremiyah Love et les titulaires de la ligne offensive, OG Rocco Spindler et OT Anthonie Knapp, ont tous les deux souffert de blessures lors de la victoire contre #6 Penn State. Le repos de 10 jours depuis le match face aux Nittany Lions fera le plus grand bien à une équipe des Fighting Irish diminuée.
La dernière pièce du puzzle sera QB Riley Leonard. L’ancien quarterback de Duke n’affiche en moyenne que 173.7 yards à la passe par match, mais il est capable de gagner de précieux yards au sol (866 yards à la course en 2024). S’il peut maintenir son efficacité à la passe et prolonger quelques séries offensives grâce à des actions décisives au sol, les Fighting Irish pourraient avoir une chance de réaliser l’exploit dans le quatrième quart-temps.
La bataille des turnovers
Les Buckeyes sont les favoris des bookmakers 9.5 points d’écart… L’équipe de HC Marcus Freeman devra donc livrer sa meilleure performance de la saison pour battre #8 Ohio State.
Imposer son tempo et être exceptionnel en défense seront essentiels mais les Fighting Irish peuvent également maintenir ce match serré jusqu’au quatrième quart-temps en remportant la bataille des turnovers. Et c’est l’une des forces des Golden Domers !
Avec 32 turnovers forcés, #7 Notre Dame affiche le meilleur total au niveau national en 2024. Si les Fighting Irish parviennent à obtenir un différentiel de +2 ou +3 au niveau des pertes de ballon, leurs chances de réaliser l’exploit augmenteront considérablement.

Les joueurs à suivre
RB TreVeyon Henderson, Ohio State
#8 Ohio State a fait un choix judicieux en recrutant le running back Quinshon Judkins (ex-Ole Miss) permettant ainsi de limiter les portées de ballon d’un RB TreVeyon Henderson gêné par des blessures tout au long de la saison. Désormais, le joueur senior est le running back le plus frais du backfield offensif et il a retrouvé son explosivité impressionnante ! Dernier exemple en date : contre #5 Texas, il a transformé une passe écran en un touchdown décisif de 75 yards. En 2024, il affiche une moyenne de 7.3 yards par course, la plus élevée de sa carrière. Si #7 Notre Dame laisse un peu d’espace dans sa défense, soyez-en sûr : l’ancien prospect 5-étoiles en profitera assurément.
WR Jeremiah Smith, Ohio State
Si vous aviez le moindre doute de l’importance de WR Jeremiah Smith au sein de l’attaque de #8 Ohio State, il vous suffit de regarder le système défensif mis en place par les Longhorns de #5 Texas lors du Cotton Bowl. À chaque action, ils doublaient la couverture sur le receveur freshman vedette des Buckeyes afin de contenir celui qui peut faire basculer une rencontre à tout moment. Lors des deux matchs précédents, WR Jeremian Smith avait réussi 13 réceptions pour 290 yards et quatre touchdowns. #7 Notre Dame devra probablement ajuster sa défense homme-à-homme face à un joueur de son calibre.
DE Jack Sawyer, Ohio State
#8 Ohio State avait besoin d’un défenseur capable de prendre un rôle « à la Joey Bosa » sur la ligne défensive, et DE Jack Sawyer a répondu présent. Au cours de ces playoffs 2024-25, il a enregistré 4.5 sacks et a constamment mis la pression sur les linemen offensifs adverses. Contre #5 Texas, il a notamment provoqué un strip-sack de QB Quinn Ewers avant de récupérer le fumble du quarterback des Longhorns et de filer vers l’en-but adverse pour réussir le TD de la victoire des Buckeyes. Il est très probablement le meilleur joueur défensif depuis un mois.
S Caleb Downs, Ohio State
Pour comprendre à quel point S Caleb Downs est précieux pour #8 Ohio State, il suffit de regarder l’action la plus importante du dernier Cotton Bowl : alors qu’ils pouvaient égaliser, les Longhorns de #5 Texas ont tenté un toss près de l’en-but qui a été bien bloqué par la ligne défensive des Buckeyes, mais en lisant parfaitement l’action avant tout le monde, l’ancien joueur d’Alabama s’est engouffré dans l’espace et a réussi un plaquage crucial pour une perte de 7 yards. Grâce à sa polyvalence et son intelligence de jeu, le défenseur sophomore serait déjà un choix du Top 5 à la draft NFL 2025 s’il était éligible. Sélectionné dans l’équipe All-American, il a enregistré 77 plaquages, huit pour perte et six passes défendues lors d’une saison plus que réussie après son transfert d’Alabama.

QB Riley Leonard, Notre Dame
Certes, il a été irrégulier dans son jeu de passe, mais son impact va bien au-delà des statistiques. Quarterback senior transféré de Duke à #7 Notre Dame au cours de l’intersaison 2024, QB Riley Leonard a rapidement su s’imposer et il est devenu une machine à big plays portant parfois l’attaque des Fighting Irish sur son dos. Bien qu’il n’ait lancé que pour 90 yards contre #2 Georgia, il a marqué le match de son empreinte avec 80 yards cruciaux à la course. Compétiteur né, QB Riley Leonard a un mental d’acier et semble toujours exceller dans les moments clés.
RB Jeremiah Love, Notre Dame
#7 Notre Dame s’appuie sur un trio de coureurs composé de RB Jeremiah Love, RB Jadarian Price et QB Riley Leonard mais le premier s’est imposé comme le véritable facteur décisif en fin de saison. Lors des quatre derniers matchs de la saison, il a accumulé 474 yards au sol et six touchdowns pour une moyenne incroyable de 10.7 yards par course. L’utilisation de RB Jeremiah Love a été limitée lors des deux derniers matchs des playoffs en raison d’une blessure au genou, mais le temps de repos avant le match pour le titre devrait lui être bénéfique. Les Fighting Irish auront besoin qu’il soit au sommet de sa forme.
DL Howard Cross III, Notre Dame
Au cours de la saison, #7 Notre Dame a perdu de nombreux linemen défensifs à cause de blessures, y compris DT Howard Cross pendant une période. Cependant, le senior de 6ème année a été un pilier de la défense des Fighting Irish et il joue un rôle clé dans une escouade défensive qui figure parmi les meilleures du pays. Sa capacité de stopper les coureurs adverses et son aptitude à mettre sous pression le quarterback adverse, si besoin, seront des éléments essentielles pour que la défense de #7 Notre Dame ralentisse l’attaque explosive des Buckeyes.
S Xavier Watts, Notre Dame
La défense contre la passe de #7 Notre Dame est peut-être le meilleur secteur de jeu de l’équipe, et S Xavier Watts en est le leader à son poste de safety. Le défenseur All-American senior est omniprésent sur le terrain; il a notamment réussi 13 interceptions au cours des deux dernières saisons. Lors des playoffs 2024-25, il a totalisé 25 plaquages, 1.5 pour perte et une autre interception. Encore une fois, il sera le filet de sécurité du coordinateur défensif Al Golden face au groupe exceptionnel de receveurs de #8 Ohio State.

Facteur X
WR Jaden Greathouse, Notre Dame
Avec seulement 464 yards en 36 réceptions, le receveur sophomore texan a terminé meilleur receveur de son équipe en 2024. C’est dire la prépondérance du jeu au sol chez les Fighting Irish… Toutefois, WR Jaden Greathouse vient de réussir le meilleur match de sa carrière au moment où son équipe avait le plus besoin de lui.
Face au talentueux backfield défensif de #6 Penn State, il a complètement changé la physionomie de la rencontre avec sept réceptions pour un record personnel de 105 yards et un touchdown. Il a surtout été déterminant en inscrivant un TD de 54 yards égalisant le score à 24-24 avec 4:38 restantes à l’horloge. Sur cette action, il a démontré l’explosivité dont les Fighting Irish auront besoin pour battre les Buckeyes.
Les statistiques
Jetons un coup d’œil à la comparaison des statistiques globales de la saison 2024 pour chaque équipe :
Notre Dame | Statistiques | Ohio State |
---|---|---|
14-1 | Bilan victoires/défaites | 13-2 |
37.0 | Points par match | 35.8 |
14.3 | Points concédés par match | 12.2 |
QB Riley Leonard (2606 yards, 19 TDs) | Meilleur passeur | QB Will Howard (3779 yards, 33 TDs) |
RB Jeremiyah Love (1121 yards, 17 TDs) | Meilleur coureur | RB TreVeyon Henderson (967 yards, 10 TDs) |
WR Jaden Greathouse (464 yards, 2 TD) | Meilleur receveur | WR Jeremiah Smith (1227 yards, 14 TDs) |
LB Jack Kiser (85 plaquages) | Meilleur plaqueur | LB Cody Simon (104 plaquages) |
La finale en quelques chiffres
Sept des dix dernières finales nationales se sont terminées avec plus de 15 points d’écart. Seulement trois des dix National Championship Games depuis 2014 se sont joués par un écart d’un maximum d’un TD.
C’est seulement la 3ème fois depuis 2014 qu’aucune équipe de la SEC n’est présente en finale nationale.
Si Ohio State l’emporte, la Big Ten fera un back-to-back pour la première fois depuis le début de l’ère BCS, en 1998.
Zéro minute, zéro seconde. C’est le temps pendant lequel les Buckeyes de #8 Ohio State ont été menés au score pendant les playoffs 2024-25.
Historique
#7 Notre Dame et #8 Ohio State s’apprêtent à écrire un nouveau chapitre de leur riche histoire. Ce sera la neuvième rencontre entre ces deux programmes prestigieux du College Football, et la troisième saison consécutive qu’ils se retrouveront sur le terrain. #8 Ohio State mène la série avec un bilan global de 6 victoires contre 2 défaites. #7 Notre Dame n’a plus battu les Buckeyes depuis… 1936 !
Les deux équipes se sont affrontées récemment puisqu’une série aller-retour a été organisée en 2022 et 2023. À chaque fois, les matchs ont été disputés jusqu’au bout mais #8 Ohio State s’est finalement imposé (21-10 en 2022 et 17-14 en 2023).
#7 Notre Dame et #8 Ohio State se sont également déjà rencontrés en postseason à deux reprises lors des Fiesta Bowls 2006 et 2016 – deux rencontres qui ont aussi tourné à l’avantage des Buckeyes.
À noter que le head coach de #7 Notre Dame, Marcus Freeman, faisait partie de l’équipe de #8 Ohio State de 2005, qui avait battu les Fighting Irish lors du Fiesta Bowl. Cependant, il n’avait pas joué s’étant blessé au genou lors de l’ouverture de la saison contre Miami (Ohio).
Blessés
Notre Dame Fighting Irish
Absent : LT Anthonie Knapp (cheville), TE Cooper Flanagan (pied), DE Rylie Mills (genou), CB Benjamin Morrison (hanche), DL Boubacar Traoré (genou), CB Chance Tucker (genou).
Incertain : WR Beaux Collins (mollet), LT Charles Jagusah (muscle pectoral).
Probable : RB Jeremiyah Love (genou).
Ohio State Buckeyes
Absent : C Seth McLaughlin (talon d’Achille), OL Josh Simmons (genou), RB TC Caffey (genou).
Incertain : Aucun.
Probable : Aucun.
Pronostic
Ohio State 27, Notre Dame 20.