NFL Draft
Pourquoi faire l’impasse sur la saison 2020 est une mauvaise idée en vue de la draft NFL ?
Les jours passent aux Etats-Unis sans que l’ampleur de la pandémie ne faiblisse. Dans ce contexte, on voit de plus en plus fleurir sur les sites spécialisés et dans leurs podcasts des scénarios possibles qui permettraient de faire face à la situation.
Le dernier recours avant l’apocalypse que constituerait une annulation totale de la saison est le report du calendrier de quelques semaines, voire de quelques mois. Un certain nombre de conférences en FCS et en D2 proposent de faire se dérouler la saison de football sur le premier semestre de 2021 à compter de janvier, en même temps que les sports dits « de printemps ».
Selon certaines sources, cette solution ne serait pas viable pour la FBS et son vivier pléthorique de futurs picks de draft. L’argument principal avancé est la rigidité du planning NFL qui, pour des raisons financières notamment, ne s’adaptera pas à ce calendrier décalé. Ainsi dans cette hypothèse, les joueurs disputeraient leurs matches de championnat universitaire entre janvier et avril tout en se rendant disponibles à compter de fin février pour la saison des combines puis pour la draft en avril. Certains observateurs pointent donc du doigt une surcharge du calendrier et un risque accru de blessure pour l’organisme des joueurs, allant jusqu’à suggérer que les joueurs feraient mieux de faire l’impasse sur la saison pour préparer convenablement leur transition vers le monde professionnel.
Par exemple, Trevor Lawrence pourrait faire partie des joueurs tentés par ce choix. Il est vrai que le quarterback ces Tigers de Clemson est un prospect attendu très haut, probablement un « top-5 lock », et que ses performances depuis deux saisons pourraient largement lui servir de garantie pour assurer son avenir en NFL.
Pour autant, certains arguments laissent penser que le cas de Trevor Lawrence tienne beaucoup plus de l’exception que de l’exemple et que la draft 2021 soit encore bien loin d’être scellée…
Parce que certains sont dos au mur et seront obligés de jouer
L’offseason 2020 a été animée par la valse des quarterbacks qui ont décidé de changer d’université. On peut citer les seniors Jamie Newman, D’Eriq King, KJ Costello ou encore Feleipe Franks, tous de très bons joueurs de College Football. Pourtant du fait du manque de linéarité dans leur parcours sportif, il est aujourd’hui très difficile de définir leur draft stock. Que vaut D’Eriq King, QB double menace si flamboyant et efficace en 2018 mais auteur d’une saison 2019 quasi blanche ? Serait-il raisonnable pour un GM NFL de le sélectionner en avril 2021 alors que son dernier match officiel remonterait (dans le cas d’une impasse sur 2020) au 20 septembre 2019 avec une défaite à Tulane où il a lancé 1 interception et s’est fait sack 3 fois ?
En regardant le verre à moitié plein cette fois-ci, on comprend que cette saison 2020 est une belle opportunité de briller. Que se passerait-il si Jamie Newman décrochait un titre national avec Georgia en battant successivement Clemson et Ohio State en playoffs ? Les pessimistes diront que Georgia est passé parce que Trevor Lawrence, Travis Etienne et consorts n’étaient pas là. Mais les optimistes verront un QB qui n’avait même pas une présaison complète pour s’adapter à sa nouvelle équipe et les a néanmoins menés au sommet, qui plus est contre une équipe de Clemson qui aura assurément des underclassmen déjà compétitifs cette année.
Même lors d’une saison décalée, le College Football sera regardé, célébré, analysé et demeurera une vitrine pour ces prospects pour « showcase » leurs qualités et actualiser leur valeur marchande.
Ce même calcul est valable pour les joueurs victimes de blessure pendant la saison 2019 comme le senior WR d’Oklahoma State Tylan Wallace. Le Cowboy avait été contraint de manquer la majeure partie de l’année en raison d’une dure blessure à un ligament antérieur du genou (ACL). Wallace avait même prévu de se présenter à la draft 2020. Ses plans sont donc tombés à l’eau et bien qu’il était attendu au 1er voire au 2nd tour l’an dernier, cette blessure va assurément jeter un doute sur son profil : il arrive que les joueurs victimes de blessures aux ACL portent des séquelles durables et ne soient plus jamais en mesure d’atteindre le même niveau de qualités athlétiques qu’avant. Il est donc évident que la saison 2020 est clé pour lui dans sa quête d’un contrat rookie bien juteux.
Parce que la fenêtre de tir est terriblement réduite et qu’il faut mettre toutes les chances de son côté
Pour beaucoup de fans, la draft se résume à un événement annuel très attendu qui vient mêler sport et live trading. On a tendance à ne voir que des numéros de picks divisés en plusieurs tours, sans penser aux implications financières sous-jacentes.
Chaque année, près de 250 joueurs sont sélectionnés via le processus de draft parmi plus de 16 000 joueurs éligibles (soit 1,5% de chances d’être choisi). Autrement dit, la draft est un véritable champ de bataille pour les prospects. A en juger par le montant moyen garanti des contrats de chaque tour (pour 2019 : 17M – 1er tour, 4M – 2nd tour, 1M – 3e tour…), on comprend également que (très) rares sont les joueurs qui parviennent à se démarquer en haut du panier. Passé un certain seuil, les joueurs vont être sélectionnés sur de l’intangible, sur des critères évalués de manière subjective et différente par chacune des équipes NFL qui voudront bien passer du temps à examiner leur cas. Leur position sur le draft board devient alors volatile, avec une élasticité très élevée au niveau des contrats offerts.
Dans une récente interview, Aaron Rodgers a indiqué qu’avant de trade up pour Jordan Love lors du 1er round de la draft 2020, le board des Packers avait des vues sur les receveurs Brandon Aiyuk (Arizona State) et Tee Higgins (Clemson). Aiyuk est par la suite sélectionné avec le 25e spot par les Niners et Higgins par les Bengals au 33e spot (toute première sélection du second tour). Instinctivement, on est tenté de dire qu’au niveau contrat, un écart de 8 places ne va pas changer grand-chose. Pour autant, les contrats d’Aiyuk et Higgins présentent plusieurs différences.
Impact sur les contrats NFL
En tant que 1st Rounder, Aiyuk a droit à un contrat de 4 ans avec une 5e année sous forme de team option (et dont le montant est indexé sur les 25 plus gros salaires – sans compter les 2 plus gros – à la position de WR; concrètement si l’équipe décide de lever l’option, Aiyuk a la garanti de voir son salaire augmenter fortement). Higgins, quant à lui, dispose d’un contrat de 4 ans sans 5e année optionnel. Il faut aussi avoir à l’esprit que le base salary de chaque spot de draft est défini à l’avance. Il représente un certain pourcentage du montant total allouable aux rookies draftés et augmente en fonction de la position sur le board. De plus, il y a un léger effet de pallier entre les rounds 1 et 2. Ainsi, Aiyuk a signé un contrat valorisé à hauteur de 12.5M de dollars (avec 6M de signing bonus) tandis qu’Higgins seulement 8.5M (et 4M de signing bonus), soit un écart brut de 4M. De plus, 12.5M soit 100% du contrat d’Aiyuk est garanti contre 6M soit 70% pour Higgins. Plus on descend sur le board de la draft, moins la part de salaire garanti est élevée…
Il existe une multitude de règles peu connus de ce type qui sont pourtant essentielles pour les joueurs. Contrairement à des sports tels que le basketball et le baseball, le football s’est progressivement structuré avec une ligue majeure qui donnait énormément de pouvoir aux franchises vis-à-vis de joueurs historiquement peu libres de leurs mouvements. En comparaison à la NBA et à la MLB, les contrats de la plupart des joueurs demeurent précaires et constituent une vraie source de préoccupation au moment de la draft.
Un autre exemple de bas de tableau permet de montrer l’intérêt de grappiller quelques places pour se faire drafter en bout de 7e round plutôt que de signer un contrat d’agent libre non-drafté. Les joueurs sélectionnés entre les rounds 3 et 7 signent un contrat de 4 ans et sont éligibles pour le Proven Performance Escalator (PPE). Le PPE est un mécanisme qui fait automatiquement augmenter le salaire de la 4e année de contrat d’un joueur lorsqu’il atteint certains objectifs définis à l’avance tels que participer a minima à 35% des snaps (offensif ou défensif) de son équipe au cours de la saison. Quand le PPE est déclenché, le salaire est donc revu à la hausse et équivaut désormais au render plancher pour un agent libre restreint (moins les bonus et incentives éventuels). Ce système a par exemple permis à Alvin Kamara, drafté dans le 3e round en 2017, de gagner en 2020 plus d’un million de dollars de salaire additionnel (en passant de 978 000 à 2 147 000 dollars).
Le piège des credited & accrued seasons
On dit qu’un joueur remplit une credited season lorsqu’il est inscrit dans le roster d’une équipe (active ou inactive) lors de 3 matches minimum au cours de cette saison. De même, un joueur remplit une accrued season lorsqu’il est inscrit dans le roster d’une équipe pour 6 matches minimum au cours d’une saison.
Ces critères sont très importants pour les joueurs. Le nombre de credited seasons qu’un joueur a enregistré va par exemple déterminer le salaire minimum pour lequel il est éligible par la suite. Par exemple en 2018, un rookie sans expérience avait droit à 480 000 dollars minimum. La même année, un joueur avec 4 credited season avait droit à 790 000 dollars. Le nombre de credited season va aussi impacter les pensions d’assurance vie, d’handicap et de retraite que la NFL est susceptible de verser à ses anciens.
Les accrued season, quant à elles, vont jouer sur le statut d’un joueur à l’issue de son contrat. Jusqu’à deux accrued seasons, le joueur est en situation d’exclusive right free agent : son équipe peut lui offrir un contrat d’un an au minimum mais le joueur n’a pas le droit de négocier avec d’autres équipes. Après une troisième accrued season il devient restricted free agent et enfin après quatre accrued seasons, il obtient le statut d’unrestricted free agent : il est libre de négocier avec d’autres équipes, obtenir le meilleur contrat possible sans être bridé par son équipe initiale.
Toute cette démarche illustre l’importance de bien se placer sur le tableau de la draft. Plus un joueur monte haut sur le board, plus son contrat comportera des garantis qui le lieront en profondeur au club : salaire garanti en cas de blessure, prime pour le joueur / impact négatif sur le salary cap si l’équipe tentait de s’en séparer pendant sa convalescence, etc. Au début de sa carrière le joueur est dans une course contre-la-montre pour obtenir ses credited et accrued seasons. Il est donc important pour lui de disposer du plus d’arguments possibles dès la draft pour sécuriser sa position dans le roster, s’assurer qu’il n’est pas sur la sellette et qu’il pourra remplir ses saisons le plus vite possible. C’est par exemple pour cela qu’il vaut mieux se faire drafter au 7e round et signer un contrat plus « engageant » de 4 ans plutôt que rejoindre une équipe en tant qu’undrafted free agent pour seulement 3 ans.
Ce détour technique dans les règles contractuelles de la NFL permet donc de comprendre dans les faits la différence que peut faire une petite dizaine de spots pour un joueur en termes de sécurité de l’emploi, de rémunération et de perspectives futures.
Ce groupe de joueurs « intouchables » est-il si conséquent que ça ?
Posez-vous la question. Vous êtes GM NFL et que vous avez besoin d’un Running Back titulaire. Vous voyez Travis Etienne faire l’impasse sur la saison mais Chubba Hubbard montrer ses talents contre des « gros » tels que Oklahoma et Texas, qui choisissez-vous ? A l’inverse si Hubbard fait l’impasse mais Etienne réalise un carton plein contre Notre Dame et North Carolina, votre décision est-elle différente ?
Ce calcul qui consiste à « sit » sur une saison 2020 décalée est beaucoup plus complexe qu’il y parait et fait intervenir des facteurs externes qui peuvent faire perdre au joueur le contrôle de son avenir. Même pour le haut du panier, il peut y avoir des conséquences long terme. On évoquait tout à l’heure la 5e année d’option des joueurs draftés au 1er tour. Une autre règle stipule que pour cette 5e année de contrat, les joueurs draftés entre les places 1 et 10 n’ont pas le même régime que les joueurs draftés entre les places 11 et 32. Un joueur issu du top 10 de draft verra son salaire de la 5e année indexé sur la valeur du transition tag pour un joueur de sa position (qui tient compte des 10 plus gros salaires à la position). Un joueur hors du top 10 aura son salaire indexé seulement sur les 25 plus gros salaires à sa position (en excluant en plus les deux salaires les plus élevés).
Prenons l’exemple de la draft 2017. Au premier tour, on retrouve les Defensive Ends Myles Garrett (#1 overall, donc dans le top 10) et Derek Barnett (#14, hors top 10). Ces deux joueurs ont vu leur 5th-year option levée par leurs équipes respectives. En 2021, Myles Garrett gagnera donc 15M de dollars (somme pas inclue dans l’extension de contrat qu’il a signée par la suite) contre 10M de dollars pour Barnett soit un écart de 5M.
On peut donc voir la situation de la manière suivante. Il est évident qu’un nombre restreint de joueurs talentueux jouit d’une hype qui les met beaucoup plus à l’abris que les autres face à d’éventuels risques en ces temps de pandémie. Bien que le risque soit moindre pour ces superstars en devenir, une impasse sur la saison à venir constituerait quand même un manque à gagner, ne serait-ce que d’un point de vue contractuel. Quand on descend dans la hiérarchie, une retrouve une masse de prospects beaucoup plus homogène qui a encore tout à prouver et pour qui les places vont coûter cher. Ces joueurs se trouvent dans leur propre version du dilemme du prisonnier : si tout le monde décide de faire saison blanche, il y aura statu quo. Mais ce statu quo n’est pas à l’avantage de tous : quid des joueurs qui n’ont pas pu se mettre en lumière en 2019 au même titre que les autres ? Intervient alors une logique égoïste bien que justifiable qui va faire tomber les premiers dominos et retransformer le college football, comme tous les ans, en une gigantesque salle de marché Gordon Gekko-esque où chaque prospect cherchera à tirer son épingle du jeu.
NFL Draft
NFL Draft 2024 : tous les underclassmen qui se sont déclarés éligibles
Retrouvez une liste régulièrement mise à jour des joueurs Underclassemen s’étant déclarés pour la draft NFL 2024.
Alors que la saison 2023 de College Football touche à sa fin, arrive le temps où de nombreux joueurs d’impact ont une décision importante à prendre : se rendre éligible pour la prochaine draft NFL ou faire leur retour au niveau universitaire en 2024.
Tous les étudiants-athlètes Underclassmen* ont jusqu’au 15 janvier 2024 pour remplir leur déclaration officielle afin de bénéficier d’une « éligibilité spéciale » pour la prochaine draft NFL
La draft NFL 2024 se déroulera du 25 au 27 avril à Détroit (Michigan).
Retrouvez ci-dessous une liste régulièrement mise à jour des joueurs Underclassemen s’étant déclarés pour la draft NFL 2024 :
Joueur | Position | Université |
Ajou Ajou | WR | Garden City CC (Juco) |
Braelon Allen | RB | Wisconsin |
Joe Alt | OT | Notre Dame |
Evan Anderson | DT | Florida Atlantic |
Terrion Arnold | CB | Alabama |
Emani Bailey | RB | Texas Christian |
Jaheim Bell | TE | Florida State |
Trey Benson | RB | Florida State |
Cole Bishop | RB | Utah |
Austin Booker | DE | Kansas |
Brock Bowers | TE | Georgia |
Jonathon Brooks | RB | Texas |
Arland Bruce IV | WR | Oklahoma State |
Javon Bullard | S | Georgia |
Calen Bullock | S | USC |
Caelen Carson | CB | Wake Forest |
Keon Coleman | WR | Florida State |
Junior Colson | LB | Michigan |
Edgerrin Cooper | LB | Texas A&M |
Cooper DeJean | CB | Iowa |
Kinglsey Eguakun | C/G | Florida |
Audric Estimé | RB | Notre Dame |
Olu Fashanu | OT | Penn State |
Blake Fisher | OT | Notre Dame |
Troy Franklin | WR | Oregon |
Frank Gore Jr. | RB | Southern Miss |
Tyler Guyton | OT | Oklahoma |
Michael Hall | DT | Ohio State |
Marvin Harrison Jr | WR | Ohio State |
Jaden Hicks | S | Washington State |
Bucky Irving | RB | Oregon |
Dillon Johnson | RB | Washington |
Theo Johnson | TE | Penn State |
Jahwar Jordan | RB | Louisville |
Kamren Kinchens | S | Miami |
Kalen King | CB | Penn State |
Kamari Lassiter | CB | Georgia |
JC Latham | OT | Alabama |
Cam Little | K | Arkansas |
MarShawn Lloyd | RB | USC |
Kayron Lynch-Adams | RB | UMass |
Drake Maye | QB | North Carolina |
JJ McCarthy | WR | Michigan |
Ladd McConkey | WR | Georgia |
Kool-Aid McKinstry | CB | Alabama |
Max Melton | CB | Rutgers |
Amarius Mims | OT | Georgia |
Adonai Mitchell | WR | Texas |
Quinyon Mitchell | CB | Toledo |
Byron Murphy II | DT | Texas |
Malik Nabers | WR | LSU |
Jer’Zhan Newton | DT | Illinois |
Rome Odunze | WR | Washington |
Patrick Paul | OT | Houston |
Ja’Lynn Polk | WR | Washington |
Jackson Powers-Johnson | OL | Oregon |
Michael Pratt | QB | Tulane |
Ennis Rakestraw Jr | CB | Missouri |
Keith Randolph Jr | DT | Illinois |
Tip Reiman | TE | Illinois |
Chop Robinson | DE | Penn State |
Roger Rosengarten | OT | Washington |
Ja’Tavion Sanders | TE | Texas |
Will Shipley | RB | Clemson |
Jaden Shirden | RB | Monmouth (RB) |
Ben Sinnott | TE | Kansas State |
Maason Smith | DT | LSU |
Javon Solomon | DE | Troy |
Carson Steele | RB | UCLA |
Kinglsey Suamataia | OT | Brigham Young |
Leonard Taylor III | DT | Miami |
Brian Thomas | WR | LSU |
Jamari Thrash | WR | Louisville |
Bralen Trice | Edge | Washington |
Jeremiah Trotter Jr. | LB | Clemson |
Dallas Turner | LB | Alabama |
Sione Vaki | S | Utah |
Sedrick Van Pran | OL | Georgia |
Devaughn Vele | WR | Utah |
Jared Verse | DL | Florida State |
Kimani Vidal | RB | Troy |
Devontez Walker | WR | North Carolina |
Trevin Wallace | LB | Kentucky |
Nate Wiggins | CB | Clemson |
Caleb Williams | QB | USC |
Isaiah Williams | WR | Illinois |
James Williams | S | Miami |
Johnny Wilson | WR | Florida State |
Mekhi Wingo | DT | LSU |
James Worthy | WR | Texas |
Jaylen Wright | RB | Tennessee |
*joueurs non-seniors ayant été éligibles au moins trois années au niveau NCAA.
NFL Draft
QB Caleb Williams se présente à la draft NFL 2024
Vainqueur du trophée Heisman en 2022, le quarterback junior des Trojans de USC, Caleb Williams, renonce à sa dernière année d’éligibilité NCAA pour se présenter à la prochaine draft NFL.
C’était devenu un secret de polichinelle depuis que HC Lincoln Riley avait annoncé que son QB#1 ne jouerait pas l’Holiday Bowl face à Louisville au mois de décembre dernier mais c’est maintenant officiel : le junior QB Caleb Williams, potentiel premier choix lors de la draft NFL 2024, ne sera pas de retour à USC en 2024.
Il en a fait l’annonce officielle via son compte Instagram, le lundi 15 janvier à la date limite des inscriptions.
Pour plusieurs observateurs, QB Caleb Williams est considéré comme un quarterback générationnel qui pourrait être le premier joueur choisi en avril prochain. Son bras puissant, son efficacité à la passe et sa capacité de réussir des big plays, match après match, ont émerveillé le monde du College Football depuis ses premiers matchs avec les Sooners, en 2021.
Il a terminé sa saison 2023 avec un total de 3633 yards à la passe, 30 TDs contre 5 interceptions. Il a également inscrit 11 TDs au sol.
En trois saisons NCAA dont deux avec USC et une avec Oklahoma, QB Caleb Williams a accumulé 10 082 yards à la passe, 93 TDs et 14 INTs en carrière.
Qui pour succéder à Caleb Williams à USC ?
Tout le monde avait anticipé ce moment où QB Caleb Williams quitterait le programme de Los Angeles (Californie). Le junior QB Miller Moss (681 yards à la passe, 7 TDs, 1 INT), brillant lors du dernier Holiday Bowl, semble être la favori pour lui succéder après deux années comme quarterback backup.
Toutefois, HC Lincoln Riley n’a pas caché sa volonté de renforcer sa QB Room via le portail des transferts en plus de l’ajout récent de QB Jayden Maiava (3085 yards à la passe, 17 TDs, 10 INTs en 2023 à UNLV), qui s’est engagé envers USC la semaine dernière.
NFL Draft
WR Josh Downs se présente à la draft NFL 2023
Après trois saisons passées sur le campus de Chapel Hill, le junior WR Josh Downs a choisi de faire le saut chez professionnels en s’incrivant à la draft NFL 2023 dont il sera l’un des receveurs les plus convoités.
Considéré comme un futur choix de 1er tour par de nombreux observateurs, le junior WR Josh Downs a donc décidé de renoncer à ses deux dernières années d’éligibilité au niveau NCAA pour faire le saut chez les professionnels de la NFL.
Il quitte le campus de Chapel Hill après trois saisons passées sous le maillot des Tar Heels dont deux récompensées par une sélection dans la 1ère équipe All-ACC.
WR Josh Downs est actuellement classé 3ème meilleur receveur de l’Histoire du programme de North Carolina avec un total de 202 réceptions. Il a également réussi 2483 yards sur réception en carrière (4ème dans l’Histoire de North Carolina) et 22 TDs (2ème dans l’Histoire de North Carolina).
Il vient de réussir deux saisons consécutives à plus de 1000 yards sur réception. Sa connection avec QB Drake Maye a notamment semé la terreur à travers l’ACC formant ainsi l’un des duos QB-WR les plus redoutés du pays.
WR Josh Downs est également un solide kick/punt returner ce qui en fera un joueur d’autant plus attrayant pour une franchise NFL.
NFL Draft
NFL Star Academy ’22 – Episode 3
Loïc Baruteu fait le tour de l’actualité de la draft NFL 2022 : les news, conseil de classe, speed dating, etc… on se croirait à la Star Ac’ !
Vous saurez tout sur les futures stars du dimanche.
Les bowls sont terminés, les joueurs ont reçu plein de cadeaux, surtout les joueurs de Notre Dame et Oklahoma State qui ont été gâtés au Fiesta Bowl, sponsorisé par PlayStation, puisqu’ils ont tous obtenu une PS5 et ça se revend pas mal cher sur eBay. Néanmoins, la polémique a encore enflé cette année autour des prospects qui font l’impasse sur leur bowl pour se préparer à la draft et éviter une blessure, comme c’était arrivé à Jaylon Smith au Fiesta Bowl 2016 ou comme c’est arrivé à Matt Corral cette année.
Les médias hypocrites tombent de leur chaise, il n’y a plus de passion dans ce football. C’est bien joli de faire la morale en costume à carreaux affreux, Kirk Herbstreit, mais il y a des millions en jeu pour des jeunes qui se sont défoncés à la fac, sur le terrain en tout cas, pour viser au plus haut. L’argument du diplôme gratuit ne vaut plus à l’heure où les joueurs peuvent déjà faire beaucoup d’argent à la fac avec le NIL. Ces derniers ont plus de pouvoir aujourd’hui, et leurs intérêts ne sont pas toujours les mêmes que ceux des présentateurs TV. Ils devront quand même se taper des visites médicales et des entretiens tout azimut avec la Ligue, où ils pourront donc jouer avec passion pour d’énormes chèques.
Fil d’actu
10 minutes chrono
On le voit chaque année dans les war rooms, c’est le feu en coulisses et les franchises s’agitent et prennent des décisions décisives dans une urgence absolue. Mais combien de temps ont-elles vraiment pour se décider ? D’après l’excellent site officiel bien nommé NFL Football Operations, 10 minutes pour chaque choix au premier tour, 7 minutes pour le deuxième tour, 5 minutes pour les tours 3 à 6 et finalement 4 minutes lors du septième et dernier tour. Pas le temps de niaiser.
KO Corral
Considéré comme un potentiel choix de top 5, QB Matt Corral pourrait avoir perdu des millions de dollars en ayant pris la décision de jouer le Sugar Bowl avec son équipe plutôt que de rester en tribunes pour se protéger d’une blessure. Car c’est exactement ce qui lui est arrivé dans le premier quarter, et pour l’heure on ne connait pas encore la gravité de sa blessure à la jambe. En cas de gros pépins ou de complications, sa cote devrait fondre à la draft et il ne fait nul doute que le prospect numéro un au poste de quarterback d’après plusieurs scouts va être observé à la loupe par les médecins des franchises NFL.
Tom Brady et ses jeunes fans
Le match entre les Jets et les Buccaneers le week-end dernier mériterait un bouquin. Chapitre 1, Antonio Brown démissionne torse-nu en plein match. Chapitre 2, Tom Brady remonte 93 yards en deux minutes sans temps mort pour le touchdown de la victoire. Chapitre 3, le GOAT dédicace un ballon à l’un de ses jeunes fans, en l’occurence son adversaire du jour le rookie CB Brandin Echols, qui avait 2 ans à l’époque de la sélection de Brady à la draft et qui a intercepté le futur Hall of Famer au cours de la rencontre.
Numero Uno
Sauf retournement de situation vertigineux, les Jacksonville Jaguars devraient donc choisir en premier à la draft pour la seconde année consécutive, avec leur bilan de 2-14 après la Week 17. Les Detroit Lions sont également assurés du deuxième choix, à 2-13-1. Les deux franchises pourraient échanger leur place si jamais les Jags s’imposent à domicile contre des Indianapolis Colts à la lutte pour les playoffs et si les Lions s’inclinent contre Green Bay. On imagine que Jacksonville va bien perdre comme il faut ce week-end, au hasard.
Big Mac
En dépit de son patronyme de capitaine des forces spéciales dans une grosse production hollywoodienne, QB Mac Jones n’est pas encore Le mâle alpha, même si quarterback NFL et champion national en titre avec Alabama, c’est quand même pas si mal.
Grâce à son coéquipier Matt Judon, on sait désormais qu’il s’habille comme un pied. Le linebacker des Patriots s’est amusé en conférence de presse, qualifiant son collègue de « cause perdue » pour le milieu de la mode. Le rookie est visiblement plus intéressé par l’avenir des crypto-monnaies ; pour Noël, Mac a offert à chacun de ses offensive linemen un certain montant, inconnu, en Bitcoin, ainsi qu’un abonnement à Bitcoin Magazine et une entrée pour la Bitcoin 2022 Conference de Miami, en avril prochain.
Brock the Bank
Il est encore un peu jeune pour penser à la NFL alors qu’il boucle sa saison true freshman avec la récompense de SEC Freshman of the Year et le record du nombre de touchdowns à la réception à Georgia mais TE Brock Bowers fait déjà beaucoup parler de lui. Avec son douzième touchdown de la saison face à Michigan en playoffs, Brock a donc battu le record de la légende des Bulldogs Terrence Edwards, avec 11 touchdowns en 2002. Tout ça comme true freshman, donc. Adoubé par le roi Greg Olsen.
Retour à la fac
Joli coup pour Oregon qui accueille Tosh Lupoi comme nouveau coordinateur défensif. Coach de la ligne défensive des Jacksonville Jaguars cette saison, il est réputé dans le milieu du college football comme un recruteur d’exception, après cinq ans à Alabama auprès de Nick Saban, dont le poste de defensive coordinator en 2018, avant un passage en NFL à Cleveland, Atlanta et donc Jacksonville. Lupoi rejoint ainsi le nouveau coach Dan Lanning, ancien DC lui-même à Georgia durant les trois dernières saisons, et Oregon devrait présenter un visage agressif en défense dès 2022.
Wokisme en NFL
Comme dans un jeu d’alcool, la NFL balance des nouvelles règles à quelques mois de la draft, pour le bien des prospects ou celui de l’image de la Ligue.
En gros, Roger aimerait éviter une nouvelle affaire comme en 2010, quand le GM des Dolphins Jeff Ireland avait demandé au receveur d’Oklahoma State Dez Bryant si sa mère était une prostituée et si elle prenait des stupéfiants. Le prospect avait tout balancé et Ireland avait dû présenter des excuses presque crédibles.
En 2016 et 2018, les prospects Eli Apple et Derrius Guice auraient également été interrogés sur leur préférence sexuel. On savait que les franchises mènent des interviews inspirées des interrogatoires de la CIA mais la NFL a décidé de sévir et les équipes qui seront prises la main dans le sac se verront retirer un choix de draft entre le premier et le quatrième tour, avec en bonus une amende de 150 000 dollars minimum. Un cadre de la Ligue, Troy Vincent, a même déclaré : « nous voulons de la dignité, du respect et du professionnalisme. » Yes, we can.
The Times They Are A-Changin’
La NFL a également décidé de modifier un peu le Scouting Combine. Déjà, adieu le Wonderlic. Ce fameux test, noté sur 50, censé évaluer les aptitudes intellectuelles des prospects, nous montrait surtout que le système éducatif américain est peut être déficient et n’était plus vraiment considéré par les scouts. Avec la draft annulée l’an passé, le Wonderlic avait été zappé et il ne reviendra donc pas.
En outre, tous les exercices pour chaque position seront revus; par exemple, les receveurs devront courir des crossing routes à la place des wheel routes traditionnelles au combine. Sauf cas de force majeure, le NFL Scouting Combine 2022 se tiendra comme d’habitude début mars à Indianapolis, peut être pour la dernière année puisque la Ligue souhaiterait en faire un événement plus bankable dans un cadre plus sexy, comme Los Angeles.
Rattler le Gamecock
Le futur quarterback pro QB Spencer Rattler a donc choisi sa nouvelle équipe et il rejoint donc la SEC avant Oklahoma puisqu’il portera la tunique de South Carolina.
Titulaire pendant une saison et demie avec les Sooners, Spencer a perdu son poste en cours d’exercice et son transfert faisait peu de doute. L’objectif désormais : marquer des points avant la draft 2023 où il devrait se présenter. Le QB dispose d’une belle cote et les médias américains estiment qu’il a fait le bon choix avec les Gamecocks de Shane Beamer.
World class champions
Plus que quelques heures avant la finale nationale, starring Alabama et Georgia. C’est à peine une surprise pour deux programmes blindés de prospects NFL, dont plusieurs gros poissons pour la prochaine draft. Du côté d’Alabama, on suivra donc de près OT Evan Neal, WR Jameson Williams, S Jordan Battle, LB Christian Harris, et du côté de Georgia DT Jordan Davis, DE Travon Walker, LB Nakobe Dean, WR George Pickens, CB Derion Kendrick ou encore S Lewis Cine. Tous ces joueurs pourraient avoir trouvé preneur avant le troisième tour, c’est dire le niveau de talent chez les deux prétendants au titre national.
C’est la saison des mocks draft
La saison de College Football est presque bouclée, l’ordre de la draft est déjà à moitié connu, c’est l’heure des mocks draft ! C’est évidemment encore un peu tôt, tant que la free agency n’est pas passée et que les besoins des franchises ne sont pas encore précis, mais pour les amateurs, on vous conseille les meilleurs simulateurs du marché.
Pro Football Network‘s Mock Draft Simulator
Clairement le meilleur. Le board est régulièrement actualisé et l’outil permet de simuler les sept tours, de proposer des trades (réalistes) et donne accès aux scouting reports de PFN pour la majorité des prospects. 5/5
PFF‘s NFL Mock Draft Simulator
Pour l’instant limité aux deux premiers tours, le simulateur de PFF devrait donner accès aux sept tours d’ici quelques semaines. On peut également proposer et recevoir des trades, pas franchement réalistes dans les premiers tours sauf si on s’appelle Kevin Costner dans Draft Day, et avoir accès à quelques statistiques sur les prospects. Particularité, on peut définir des paramètres pour orienter l’attitude des franchises (care for positional value, randomness, draft for needs) et changer l’ordre des franchises à la draft. 4/5
FanSpeak‘s On The Clock 2022
Assez limité dans sa version gratuite, le simulateur de FanSpeak ne permet pas les trades mais il propose les sept tours et laisse le choix parmi différents boards pour les prospects et les besoins des franchises. 2,5/5
NFL Livestock Exchange
Les mois qui précèdent la draft ressemblent à une séance à Wall Street un jour de semaine; ça cote, ça décote, les valeurs s’envolent, chutent, les mauvaises rumeurs abîment les cotations, les traders/scouts sont sous amphétamines, etc. À la fermeture de la séance, quels sont donc les prospects à la hausse et à la baisse sur le marché ?
Grâce à une ingénieuse méthode de valorisation en fonction des contrats signés par les rookies en 2021 sur quatre ans (trois pour les undrafted free agents), The Blue Pennant vous file des tuyaux sur les valeurs actuelles.
$20,000,000 – $35,000,000 : Top 10
$10,000,000 – $20,000,000 : 1st Round
$5,000,000 – $10,000,000 : 2nd Round
$4,000,000 – $5,000,000 : 3rd Round
$3,000,000 – $4,000,000 : 4th, 5th, 6th, 7th Rounds
$500,000 : Undrafted
CB Derek Stingley, LSU ➘➘ $22,000,000
2021 : 8 tackles, 6 solo, 3,5 TFL, 1 FF
Texas Bowl : vs Kansas State, L 20-42 ; DNP
Annoncé comme un futur choix du top 5 dès sa saison true freshman exceptionnelle, CB Derek Stingley a un peu dévissé dans les boards après ça. Pas mal blessé ces deux dernières années, il arrive en NFL auréolé d’une réputation de « one-year wonder ». Certains experts estiment même qu’il a toutes les caractéristiques d’un bust s’il devait être sélectionné dans le top 10. Néanmoins, ses qualités athlétiques et ses prouesses en couverture individuelle lors de la campagne 2019 en font tout de même un prospect extrêmement séduisant, qui pourrait quand même glisser au milieu du premier tour.
OT Tyler Smith, Tulsa ➚➚ $7,500,000
Myrtle Beach Bowl : vs Old Dominion, W 30-17
Les prospects issus de programmes modestes se révèlent généralement dans les mois qui précèdent la draft, avec les bowls dédiés aux seniors et le combine. OT Tyler Smith en fait partie et il sera suivi de très, très près alors que pas mal de scouts le considèrent comme un choix de deuxième, voire de premier tour grâce à son gabarit imposant couplé à des qualités athlétiques rares pour un tel physique. Affaire à suivre.
WR Calvin Austin, Memphis ➚ $4,500,000
2021 : 74 rec, 1 149 yds, 8 TD
Hawaii Bowl : vs Hawaii, annulé
Après la mode des receveurs géants, on assiste depuis quelques années à une tendance inverse vers des receveurs plus petits et rapides, capables de se démarquer en une fraction de seconde pour les passes courtes. Du coup, WR Calvin Austin a toutes les chances de son côté cette année. Avec son gabarit de poche et son explosivité, il devrait plaire aux franchises intéressées par ce nouveau profil en vogue, probablement dès le deuxième tour. Calvin a bouclé les deux dernières saisons avec plus de 1 000 yards à la réception, malgré un exercice 2020 raccourci.
C Tyler Linderbaum, Iowa ➚ $17,000,000
Citrus Bowl : vs Kentucky, L 17-20
C Tyler Linderbaum joue center et on en parle comme d’un indiscutable choix de premier tour, peut être même dès le top 5 si les Giants le sélectionnent comme de nombreux fans de Big Blue l’espèrent. C’est dire le talent d’un prospect considéré comme le meilleur à son poste depuis des années. Pour les experts, Tyler sera titulaire dès le coup d’envoi de la saison 2022 et il pourrait même finir Pro Bowler à l’issue de sa campagne rookie. Son match phénoménal face à une bonne défense de Kentucky qui a mis en danger le reste de la ligne offensive des Hawkeyes a bien conforté sa cote comme il faut pour son dernier match au niveau universitaire.
S Isaiah Pola-Mao, USC ➘ $4,000,000
2021 : 57 tackles, 41 solo, 1 TFL, 1 BrUp
Non qualifié pour un bowl
L’affreuse saison des Trojans n’aura clairement pas aidé le neveu de Troy Polamalu à se faire remarquer. S’il possède la même agressivité sur le terrain que son oncle, S Isaiah Pola-Mao risque d’être sélectionné bien plus tard à la draft. Considéré comme un top prospect à l’aube de la saison, il n’a pas pu hisser son niveau de jeu au point de se faire remarquer sur la scène nationale, surtout avec son équipe complètement à la ramasse. Malgré tout, son gabarit, son style agressif et sa vitesse en font un prospect intéressant en milieu de draft.
CB Akayleb Evans, Missouri ➚➚ $6,500,000
2021 : 30 tackles, 27 solo, 1 TFL, 6 BrUp, 1 int, 2 FF
Armed Forces Bowl : vs Army, L 22-24 ; DNP
Joli coup de poker de CB Akayleb Evans cette année, après son passage de Tulsa vers Missouri pour évoluer au niveau le plus compétitif en SEC et se faire remarquer par les scouts. Déjà béni par son gabarit pro ready et ses qualités athlétiques qui lui permettent d’assurer en couverture aérienne, il a enregistré de solides statistiques et s’est fait un nom tout seul, ce qui devrait lui permettre de grimper aussi haut que le troisième tour, voire le second si une franchise est conquise par ses prouesses.
RB Jerrion Ealy, Mississippi ➘➘ $3,500,000
2021 : 133 rush, 768 yds, 5 TD, 32 rec, 218 yds, 2 TD
Sugar Bowl : vs Baylor, L 7-21 ; 12 rush, 65 yds, 2 rec, 4 yds
RB Jerrion Ealy n’est un prospect comme les autres cette année. Le running back d’Ole Miss a déjà été sélectionné à la draft, en 2019, pour la ligue de baseball. Si Jerrion a préféré les Rebels à l’époque, c’est parce qu’un grand destin en NFL lui était promis. Explosif, déterminé, il s’extirpe parfois du backfield alors qu’on le voyait déjà au sol mais ces qualités ne suffiront sans doute pas pour contre-balancer une saison 2021 bien en-dessous des attentes et un gabarit jugé parfois trop frêle pour la Ligue.
C Dohnovan West, Arizona State ➘➘➘ $3,000,000
Las Vegas Bowl : vs Wisconsin, L 13-20
Titulaire depuis sa saison freshman avec les Sun Devils, C Dohnovan West s’est fait marcher dessus toute la saison au poste de center, comme le reste de la ligne offensive d’Arizona State d’ailleurs. Considéré comme trop court et léger pour évoluer comme guard en NFL, il n’a clairement pas marqué des points comme center. Il devrait cependant être sélectionné dans les derniers tours grâce à ses capacités athlétiques mais les scouts semblent convaincus qu’il ne sera jamais plus qu’un bon joueur de rotation chez les pros.
WR Wan’Dale Robinson, Kentucky ➚ $9,000,000
2021 : 104 rec, 1 348 yds, 7 TD, 7 rush, 111 yds
Citrus Bowl : vs Iowa, W 20-17 ; 10 rec, 170 yds
Voilà un jeune homme qui sait ce qu’il veut. Engagé à Nebraska en 2019, WR Wan’Dale Robinson est alors un joueur brut qui a évolué au high school comme quarterback, running back, receveur, linebacker, safety et returner. Déployé comme coureur ou comme receveur avec les Cornhuskers, Wan’Dale s’impose dès sa saison true freshman comme une menace offensive sérieuse et s’invite dans la Freshman All-American Team. Transféré à Kentucky en 2021, il explose littéralement avec 1 164 yards en 94 réceptions et 7 touchdowns, sans parler de ses highlights de folie et du titre de MVP au Citrus Bowl face à Iowa. Très rapide, le playmaker des Wildcats pourrait bien s’inviter au premier tour alors que cette classe de receveurs est encore une fois très fournie en quantité et en qualité.
QB Desmond Ridder, Cincinnati ➘➘ $3,700,000
2021 : 251/387 (64,9%), 3 334 yds, 30 TD, 110 rush yds, 6 rush TD
Cotton Bowl (CFP) : vs Alabama, L 6-27 ; 17/32 (53,1%), 144 yds
Les scouts attendaient impatiemment de pouvoir évaluer QB Desmond Ridder face à la défense quasi NFL ready d’Alabama en playoffs et ce qu’ils ont vu n’est pas forcément flatteur ; en difficulté la plupart du temps, il a encaissé plusieurs sacks car il conserve le ballon trop longtemps et ses passes étaient téléphonées la plupart du temps. Desmond a ainsi terminé la rencontre avec une défaite et un médiocre bilan de 17/32 pour 144 yards, sans touchdown ni interception. S’il possède le profil du QB pro en termes de taille, de capacités athlétiques et de puissance de passe, son irrégularité et son inconfort dans la pocket n’ont absolument pas rassuré les scouts, qui le considèrent aujourd’hui comme un futur remplaçant, le type de profil sélectionné au milieu de la draft habituellement. Reste à voir si la faiblesse de cette classe au poste lui permet de grimper plus haut que le troisième tour.
LB Malcolm Rodriguez, Oklahoma State ➚ $3,000,000
2021 : 131 tackles, 77 solo, 15 TFL, 3 sacks, 5 BrUp, 1 int, 4 FF
Fiesta Bowl : vs Notre Dame, W 37-35 ; 11 tackles, 8 solo, 2 BrUp, 1 int
Le capitaine des Cowboys termine une saison exceptionnelle sur une note exceptionnelle, la victoire en bowl et une nomination dans la AP All-Bowl Team. De quoi faire décoller sa cote alors qu’il n’est pas forcément considéré comme méritant un choix de draft, même au septième tour. Extrêmement productif à Oklahoma State, LB Malcolm Rodriguez ne ressemble pas au MLB moderne capable de courir le 100m en dix secondes et c’est pourquoi il devrait modérément exciter les franchises NFL mais ses plaquages sûrs et ses instincts en font un spécialiste face au jeu de course, ce qui pourrait lui valoir d’être choisi avant la clôture de la draft.
QB Sam Howell, North Carolina ➚ $17,000,000
2021 : 205/327 (62,7%), 2 851 yds, 23 TD, 9 int, 170 rush yds, 11 rush TD
Mayo Bowl : vs South Carolina, L 21-38 ; 12/20 (60%), 205 yds, 1 TD
Après trois saisons fructueuses à North Carolina, QB Sam Howell a donc décidé de se présenter à la draft où il a toutes les chances d’être sélectionné au premier tour, peut être même dans le top 10. Pour l’heure, il jouit d’une belle cote avec ses 10 283 yards pour 92 touchdowns et 23 interceptions, avec 17 TD au sol, au sein d’une classe de quarterbacks pas franchement exceptionnelle. Sous le radar cette saison, il faut dire qu’il a été bien moins entouré que les années précédentes mais ses performances sont restées correctes. Pas simple pour l’instant d’imaginer son point de chute, il faudra attendre d’en savoir plus avec les rumeurs qui transpirent à l’approche de la draft et selon le lobbying de son agent, mais il devrait être examiné de près par les franchises en mal de quarterback avant la free agency, comme Washington, Carolina, Minnesota, Denver ou encore New Orleans.
LB Devin Lloyd, Utah ➚➚ $18,000,000
2021 : 107 tackles, 36 solo, 22 TFL, 7 sacks, 6 BrUp, 4 int, 1 FF, 2 TD
Rose Bowl : vs Ohio State, L 45-48 ; 4 tackles, 3 solo
Champion de Pac-12, double vainqueur d’Oregon cette saison et quasi champion du Rose Bowl face à une équipe d’Ohio State décimée, LB Devin Lloyd avait besoin d’une grosse saison pour faire décoller sa cote et c’est exactement ce qui est arrivé. Doué d’un sens du jeu hors norme, le linebacker des Utes modifie très régulièrement l’alignement de ses joueurs en défense avant le snap avec souvent pas mal de réussite. Avec son intelligence de jeu démoniaque et des qualités athlétiques certaines qui le rendront capable de suivre la vitesse de la Ligue, Devin est désormais considéré comme un choix de premier tour.
S Lewis Cine, Georgia ➚➚ $9,000,000
2021 : 66 tackles, 37 solo, 1 TFL, 8 BrUp, 1 int
Orange Bowl (CFP) : vs Michigan, W 34-11 ; 5 tackles, 4 solo
S Lewis Cine remplit les critères du safety NFL avec son gabarit, la longueur de ses bras, sa prise de masse depuis la saison 2020 et la violence de ses interventions. C’est peu de dire que le futur finaliste des playoffs met de l’engagement dans ses plaquages. L’excellente saison des Bulldogs et le niveau de jeu affiché par la secondary de Georgia lui a indubitablement profité et sa cote se porte comme un charme.
S Kyle Hamilton, Notre Dame ➘ $25,000,000
2021 : 34 tackles, 19 solo, 2 TFL, 4 BrUp, 3 int
Fiesta Bowl : vs Oklahoma State, L 35-37 ; DNP
C’est un safety ? C’est un linebacker ? Non, c’est S Kyle Hamilton. Personne ne sait vraiment quel est le rôle qui sied le mieux au Fighting Irish et sa cote pourrait en prendre un coup. Certains experts estiment qu’il est trop grand pour évoluer comme safety et qu’il devrait être aligné comme SAM LB avec les devoirs de couverture aérienne inhérents au poste. Les scouts sont un peu perdus et on devrait en savoir plus au combine selon l’évolution physique de Kyle qui nous en apprendra plus sur son avenir en NFL.
Speed Dating
P Matt Araiza, San Diego State
Classe : redshirt junior
Taille : 6-2 ft (1m88976)
Poids : 200 lbs (90,7185 kg)
Signe astro : Roberto Carlos
S’il y avait eu un dieu du punt sur le Mont Olympe, ce serait Matt. « Punt God », comme on le surnomme en VO, a martyrisé les returners adverses pendant trois ans avec les Aztecs, balançant des punts de plus de 80 yards avec sa jambe gauche en or massif et terminant parfois l’action tout seul comme un grand avec un gros plaquage des familles. On le connait déjà, Blaise nous en avait parlé cette saison et à raison. Peut-on vraiment passer six minutes à s’extasier devant les highlights d’un punter ? Oui.
En plus de sa puissance démentielle, pour une moyenne de plus de 50 yards par punt, Matt sait placer le ballon et faire preuve de précision, en tout cas dans son exercice favori car il est beaucoup moins fiable sur field goals. Il devrait cependant se contenter de punter en NFL, voire d’engager sur kickoffs. On en parle comme d’un prospect de milieu de draft, un exploit pour un joueur au poste aussi disgracieux dans le football moderne. Matt est cependant un véritable phénomène qui a marqué le college football, même si ce sera compliqué d’être sélectionné plus haut que Roberto Aguayo, 59e choix en 2016, mais surtout Sebastian Janikowski, choisi en 17e position en 2000 par les Raiders d’Al Davis.
Graines de millionnaires
Sélectionné au quatrième tour de la dernière draft, WR Amon-Ra St. Brown (USC, Detroit) explose depuis quelques rencontres. Il s’est permis d’inscrire tous les points de son équipe jusqu’au quatrième quarter, le garbage time alors que Seattle s’est imposé 51-29, avec un touchdown à la course, un à la réception et une conversion à deux points.
Amon-Ra est tranquillement en train de défoncer les records pour un receveur rookie à Detroit établis par Calvin « Megatron » Johnson en 2007, avec déjà le records de réceptions (82), et bientôt de yards à la réception pour lequel il lui manque encore 14 yards. L’ancien joueur de Mater Dei HS a attrapé au moins huit passes lors des cinq dernières rencontres, un record pour un rookie dans l’histoire de la NFL, et s’impose déjà comme l’un des piliers d’une attaque encore en reconstruction.
Les Lions semblent donc avoir particulièrement bien géré leur draft 2021, avec OT Penei Sewell (Oregon, Detroit) désormais considéré comme l’un des tout meilleurs right tackle de la Ligue, malgré des débuts compliqués, ou encore RB D’Andre Swiftt (Georgia, Detroit) qui compile 10 touchdowns, le meilleur total pour un joueur offensif à Detroit.
Ça va bien chez les Bengals aussi. Critiqués en début de saison pour la sélection de WR Ja’Marr Chase à la draft alors que Cincinnati avait des besoins plus pressants et que le rookie apparaissait déboussolé en pré-saison, ils peuvent aujourd’hui contempler le résultat avec satisfaction après avoir remporté le titre de division AFC North et une place en playoffs après une splendide victoire face à Kansas City, au cours de laquelle Ja’Marr s’est promené. Le receveur a plié le record NFL du nombre de yards à la réception pour un rookie sur un match, avec 266 yards, en 11 réceptions assorties de 3 touchdowns. L’ancien Tiger est bien parti pour le titre de NFL Offensive Rookie of the Year après une première campagne pro spectaculaire.
C’est moins brillant pour deux linebackers sélectionnés assez haut en avril dernier, LB Jamin Davis (Kentucky, Washington) et LB Zaven Collins (Tulsa, Arizona). Le premier, sélectionné en 19e position, n’a clairement pas donné satisfaction comme ILB et Ron Rivera songerait donc à le re-positionner comme OLB pour tirer le meilleur de son choix de premier tour 2021. Quand à Zaven, il est arrivé aux Cardinals avec le rôle de titulaire offert sur un plateau, dans l’idée de former un duo redoutable à l’intérieur de la défense avec Isaiah Simmons. Le plan ne s’est pas vraiment déroulé comme prévu puisque le linebacker a été confiné en special teams la plupart de la saison. Cependant, les absences liées au Covid l’ont propulsé titulaire à l’aile comme SAM LB face à Dallas pour une performance encourageante mais clairement pas encore au niveau d’un 16e choix de draft.
À l’inverse, Kansas City a réalisé l’opération de l’année avec la sélection de C Creed Humphrey (Oklahoma, Kansas City) avec l’avant-dernier choix du second tour 2021. En ballotage avec OL Landon Dickerson (Alabama, Philadelphia), qui joue finalement left guard pour les Eagles, pour le titre honorifique de meilleur prospect au poste de center à la dernière draft, l’ancien Sooner a démontré toutes ses qualités cette saison devant Patrick Mahomes ; Creed réalise la meilleure saison pour un center rookie depuis 2006 d’après les notes de PFF. Bonne pioche pour des Chiefs qui ont également choisi LB Nick Bolton (Missouri, Kansas City) au second tour, un peu plus tôt que le center, un joueur dont la présence se fait de plus en plus sentir au sein de la défense des finalistes malheureux du dernier Super Bowl.
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