Cela faisait plus de 30 ans que les Fighting Irish n’avait pas remporté un bowl majeur… c’est dire la libération de la fan base de #7 Notre Dame présente à La Nouvelle-Orléans à l’occasion de ce Sugar Bowl.

Une passe de TD du leader offensif QB Riley Leonard (15/24, 90 yards, 1 TD et 80 yards au sol), un TD sur retour de kickoff de WR Jayden Harrison et la précision de K Mitch Jeter sur coup de pied (3 sur 3 sur FG) sans oublier la justesse du jeu de la défense des Fighting Irish (62 petits yards au sol concédés) dans les tranchées ont permis au programme de South Bend (Indiana) de faire tomber le champion de SEC en titre.

Ce triomphe est survenu 24 heures après qu’une attaque terroriste meurtrière a frappé la ville hôte forçant ce match prévu hier à être remis à ce soir. C’était la première fois en 91 ans d’Histoire du Sugar Bowl que ce bowl annuel du 1er janvier était reporté.

Dans ces circonstances sans précédent et émotionnellement éprouvantes, le head coach de Notre Dame, Marcus Freeman, et les Fighting Irish ont trouvé le juste équilibre entre famille et football pour offrir une performance mémorable.

« Nous avons passé du temps ensemble, et je pense que c’est ce qu’on doit faire dans les moments difficiles. Vous voulez passer du temps avec votre famille, et c’est ce que nous sommes. » – Marcus Freeman, head coach de Notre Dame.

Mais l’Histoire retiendra aussi de ce Sugar Bowl cette décision audacieuse du head coach de #7 Notre Dame à 7 minutes de la fin du 4ème quart-temps.

Les Bulldogs de #2 Georgia (11-2) étaient en excellente position pour tenter de réduire l’écart à une possession… jusqu’à ce que la défense agressive des Golden Domers force un turnover on downs à 9 yards seulement de leur en-but. Quelques minutes plus tard, #7 Notre Dame (13-1) devait à son tour faire face à une 4ème tentative profondément dans son territoire. Alors que son équipe spéciale s’apprêtait à dégager le ballon, HC Marcus Freeman rappela subitement ses 11 joueurs de l’équipe de punt pour renvoyer son attaque sur le terrain. Surpris par cet appel risqué, la défense de Georgia a été pris en flagrant délit de hors-jeu en se repositionnant de manière précipitée.

Les Golden Domers obtenaient alors un premier down précieux avec 7:17 à jouer.

« Nos entraîneurs ont su être agressif comme convenu et nos joueurs ont parfaitement exécuté le plan de match en donnant tout ce qu’ils avaient pour cette université et cette équipe de football. Je suis vraiment fier d’eux. Fier de la façon dont ils ont géré les événements des dernières 24 heures. » – Marcus Freeman, head coach de Notre Dame.

Lorsque les Bulldogs ont récupéré le ballon, il ne restait que 1:49 au chronomètre. Trop peu de temps pour empêcher #7 Notre Dame de remporter une 12ème victoire consécutive qui leur ouvre les portes des demi-finales du College Football Playoff.

Privée de leur quarterback titulaire QB Carson Beck (blessé au coude), l’attaque de #2 Georgia était dirigée par l’inexpérimenté sophomore QB Gunner Stockton (20/32, 234 yards, 1 TD). Si les Bulldogs ont surpassé les Fighting Irish en termes de yards gagnés (296 contre 244), ils ont été inefficaces dans les moments-clés échouant notamment à trois reprises sur 4ème down. Ils ont également perdu deux fumbles — l’un en territoire de #7 Notre Dame et l’autre à l’intérieur de leurs propres 20 yards.

« Les turnovers ont fait la différence dans ce match. Vous savez que quand vous perdez deux fois le ballon et qu’ils retournent un kickoff pour un touchdown, vous ne pouvez pas espérer l’emporter. » -Kirby Smart, head coach de Georgia.

De son côté, QB Riley Leonard a terminé avec seulement 90 yards à la passe mais 80 yards à la course incluant une course décisive pour un first down en sautant par-dessus un défenseur adversaire.

Le score était de 3-3 en fin de 2ème quart-temps lorsque les Fighting Irish inscrirent 17 points consécutifs… en 54 secondes !

Cette folle séquence a commencé par un field goal de 48 yards de K Mitch Jeter à 39 secondes de la fin de la première mi-temps. Puis, #2 Georgia a payé cher son choix de tenter une passe drop-back. Un sack par DE RJ Oben sur le côté aveugle du quarterback des Bulldogs a provoqué un fumble de QB Gunner Stockton sur sa ligne des 13 yards. DL Junior Tuihalamaka récupéra le ballon redonnant la possession aux Fighting Irish.

Quelques secondes plus tard, QB Riley Leonard réussissait le premier TD de la rencontre en se connectant avec l’ancien joueur de Clemson, WR Beaux Collins. Le score était alors de 13-3 à la mi-temps.

Et les déboires des champions de SEC continuèrent dès la première action de la 2ème mi-temps : évitant un plaquage au centre du terrain, coupant vers la ligne de touche droite et dépassant tous les défenseurs, WR Jayden Harrison fila vers la end zone des Dawgs pour inscrire un spectaculaire TD de 98 yards sur retour de kickoff ! 20-3 pour #7 Notre Dame.

#2 Georgia parvint immédiatement à revenir à 10 points d’écart (20-10) sur une réception de 32 yards de WR Cash Jones (2 réceptions, 37 yards) mais K Mitch Jeter réussira finalement son 3ème FG de la soirée, celui qui scella en faveur des Fighting Irish le sort d’un match chèrement disputé.

Avec ce succès, #7 Notre Dame se qualifie donc pour l’Orange Bowl que les Fighting Irish joueront à Miami contre les Nittany Lions de #6 Penn State le jeudi 9 janvier prochain à 19h30 (01h30 heure française).

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Ce Rose Bowl 2025 était attendu comme le match au sommet de ces quarts de finale du College Football Playoff. Il n’y a finalement pas du débat, #8 Ohio State détruisant les récents champions de conférence Big Ten sur le score de 41-21 dans une rencontre à sens unique.

C’est donc une douce revanche pour l’équipe de HC Ryan Day qui avait été battue 32-31 sur le terrain de #1 Oregon en octobre dernier.

Les Buckeyes ont pris une avance de 34-0 dès le 2ème quart-temps et n’ont finalement jamais été inquiétés par des Ducks qui ont réagi beaucoup trop tardivement en 2ème mi-temps. Véritable héros de ce Rose Bowl, le receveur Jeremiah Smith a établi un nouveau record pour un joueur freshman de l’université Ohio State en terme de yards gagnés sur réception lors d’un seul match, avec 187 yards. Il a également enregistré sept réceptions et inscrit deux touchdowns, ce qui lui a valu le titre de MVP offensif de ce Rose Bowl.

Autre joueur à son avantage dans ce classique match du 1er janvier : le quarterback Will Howard (319 yards, 65% de passes réussis, 3 TD, 0 INT). L’ancien quarterback de Kansas State s’est amusé toute la soirée avec la défense poreuse des Ducks. Mais ce n’est pas seulement dans les airs que les Buckeyes ont brillé. Le running back TreVeyon Henderson a couru pour 94 yards et deux touchdowns en seulement huit courses (11.8 yards par course), tandis que RB Quinshon Judkins a ajouté 85 yards au sol. Au final, l’attaque des Buckeyes a accumulé un total impressionnant de 500 yards !

De l’autre côté du ballon, la défense de #8 Ohio State a été tout aussi dominante, ne permettant qu’à trois séries offensives adverses de franchir la ligne des 50 yards. Les Ducks n’avaient finalement aucune chance d’éviter leur première défaite de la saison, d’autant qu’ils ont surtout brillé par leur incapacité à trouver le moindre rythme en attaque hormis une légère réaction en fin de 3ème quart-temps.

Pendant 60 minutes, les Buckeyes ont mis une pression constante sur le quarterback de #1 Oregon, Dillon Gabriel (29/41, 299 yards, 2 TD, -43 yards au sol). Ce dernier, sacké à huit reprises, n’a pas été aidé par un jeu au sol totalement défaillant (20 yards au total).

Le linebacker Cody Simon a été nommé MVP défensif de ce Rose Bowl après avoir enregistré 11 plaquages, trois plaquages pour perte dont deux sacks.

Dans la défaite, QB Dillon Gabriel a égalé le record de touchdowns à la passe en carrière dans la FBS, détenu par Case Keenum, avec 155 passes de touchdown.

Avec cette victoire, #8 Ohio State se qualifie pour le Cotton Bowl. Les Buckeyes y affronteront les Longhorns de Texas au AT&T Stadium d’Arlington (Texas), le vendredi 10 janvier à 19h30 (01h30 heure française). Ce sera seulement la quatrième rencontre entre ces deux programmes historiques sur un terrain de football.

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Au terme d’une fin de match irrespirable, le safety senior de #5 Texas, S Andrew Mukuba, a scellé la victoire des Longhorns en interceptant une passe du quarterback des Sun Devils, QB Sam Leavitt, en deuxième prolongation.

Malgré la domination des Sun Devils au retour des vestiaires, les Longhorns ont su trouver les ressources nécessaires pour repousser la remondata des champions de conférence Big 12 et ainsi s’offrir un billet pour le Cotton Bowl, en demi-finale des playoffs. Ils y retrouveront les Buckeyes de #8 Ohio State, larges vainqueurs du Rose Bowl face à #1 Oregon.

Le film du match

#5 Texas a rapidement pris une avance de 14-3 laissant alors penser que le sort de ce Peach Bowl ne serait pas long à être réglé. Il n’a fallu que deux passes à QB Quinn Ewers (20/30, 322 yards, 3 TD, 1 INT) pour atteindre la zone d’en-but lors du premier drive des Longhorns, puis un TD sur retour de punt de 75 yards de WR Silas Bolden, une minute plus tard, a donné une avance de 11 points aux Longhorns après moins de huit minutes de jeu.

Les Sun Devils ont pourtant donné l’impression d’être mieux rentrés dans ce Peach Bowl. L’équipe de HC Kenny Dillingham a d’ailleurs gagné la bataille des yards en première mi-temps et a été en possession du ballon pendant plus de 20 minutes. Cependant, l’attaque de #4 Arizona State ont été stoppée à deux reprises sur 4ème tentative et a vu une tentative de FG être bloquée par les équipes spéciales texanes. Pire, les Sun Devils sont entrés quatre fois dans les 40 yards de Texas n’inscrivant que trois petits points.

Les Longhorns ont finalement conclu la première mi-temps en bloquant une tentative de field goal des Sun Devils dans les dernières secondes, rentrant aux vestiaires avec une avance 17-3.

Mais la dynamique du match a complètement changé lorsque la défense des Sun Devils a réussi un safety sur un plaquage de DB Shamari Simmons sur QB Quinn Ewers en milieu de 3ème quart-temps. Malgré tout, #4 Arizona State était mené de 16 points à moins de sept minutes de la fin…

C’est alors que RB Cam Skattebo a pris les choses en main. Contenu par la défense de #5 Texas dans les 30 premières minutes de jeu, le running back des Sun Devils a enchainé les jeux décisifs dans une 2ème mi-temps qui rentrera dans l’Histoire des playoffs. Il a notamment lancé une passe de TD de 42 yards sur un jeu truqué avant d’inscrire un peu plus tard le TD de l’égalisation (24-24).

K Bert Auburn, pourtant considéré comme l’un des meilleurs kickers du pays, a manqué deux tentatives de FG dans les trois dernières minutes, la seconde frappant le poteau gauche des Sun Devils sur le dernier jeu du temps règlementaire. Direction overtime.

L’inévitable RB Cam Skattebo a donné une avance 31-24 à #4 Arizona State en concluant la première série offensive de la première prolongation sur une course de 6 yards. Les Sun Devils ont bien cru avoir fait le plus difficile en repoussant les Longhorns mais une fabuleuse passe de TD de 28 yards de QB Quinn Ewers pour WR Matthew Golden (7 réceptions, 179 yards, 1 TD) sur une 4ème tentative et 13 yards à faire a envoyé les deux équipes en 2ème prolongation.

TE Gunnar Helm (3 réceptions, 56 yards, 1 TD) a tout de suite donné une avance 37-31 dès la première action et mettant toute la pression sur les Sun Devils. S Andrew Mukuba a finalement intercepté une passe de QB Sam Leavitt (24/46, 222 yards, 0 TD, 1 INT et 60 yards au sol) pour donner la victoire à #5 Texas au bout du suspense.

Malgré la défaite des Sun Devils, le meilleur joueur sur le terrain a bien été RB Cam Skattebo. Le sensationnel running back de #4 Arizona State a accumulé 143 yards au sol, 99 yards sur réception et réussi une passe de TD 42 yardse. Une performance phénoménale, qui restera gravée dans les mémoires, contre l’une des meilleures défenses du pays.

Champions de la Big 12, #4 Arizona State termine la saison avec un bilan de 11-3 après avoir été classés bon dernier dans les Polls des medias en aout dernier.

Match condensé en vidéo

C’était Noël avant l’heure pour les fans des Buckeyes en cette soirée glaciale du côté de l’Ohio Stadium : deux TD sur réception du phénoménal true freshman WR Jeremiah Smith et deux TD sol chacun pour le duo de running backs, RB TreVeyon Henderson (10 courses, 80 yards, 2 TD) / RB Quinshon Judkins (10 courses, 34 yards, 2 TD), ont permis à une équipe de #8 Ohio State (11-2) déchainée de s’offrir un billet pour le prochain Rose Bowl. Et avec panache.

#8 Ohio State aura donc l’opportunité de prendre sa revanche face aux Ducks de #1 Oregon dans un Rose Bowl Stadium de Pasadena où les Buckeyes n’ont pas été battus depuis 1985.

Pourtant encouragés par de nombreux supporters venus affronter le froid de l’Ohio, les Volunteers de #9 Tennessee (10-3), n’y auront pas cru bien longtemps : les trois premières séries offensives ont été conclues par des TD des trois stars offensives des Buckeyes alors que l’équipe de HC Josh Heupel a été contrainte de punter sur ses trois premières possessions.

Après 11 minutes de jeu, le score était de 21-0 et tout le monde avait compris que #9 Ohio State était parfaitement préparé pour ce match de playoffs.

« On pouvait voir dès le début qu’ils avaient ce regard dans les yeux, comme s’ils allaient gagner cette bataille» a déclaré l’entraîneur d’Ohio State, Ryan Day.

QB Will Howard a complété 24 de ses 29 passes pour 311 yards, son deuxième match à plus de 300 yards cette saison. Avec ses six réceptions pour 103 yards, WR Jeremiah Smith est devenu le sixième freshman à dépasser les 100 yards sur réception dans un match de CFP.

« Nous avons vraiment livré une performance complète et totale, et je pense que c’est ce que nous devions faire et montrer, » a déclaré le quarterback des Buckeyes.

Les Volunteers ont finalement marqué leurs premiers points sur un field goal avant d’ajouter un touchdown en deuxième quart-temps sur une course de QB Nico Iamaleava (14/31, 104 yards et 47 yards au sol, 2 TD), mais ils n’ont pas su prolonger ce momentum naissant en seconde mi-temps. Leur 2ème touchdown en tout fin de match n’y changera rien.

« Nous n’avons pas joué comme nous devions le faire, nous n’avons pas été à la hauteur, et nous n’avons pas bien coaché non plus. Ils sont très bien exécutés leur plan de match alors que nous n’avons pas été capable de rivaliser, que ce soit offensivement ou défensivement, » a déclaré l’entraîneur de Tennessee, Josh Heupel.

Évidemment, la blessure de la star des Volunteers, RB Dylan Sampson (2 courses, 6 yards), a été une véritable catastrophe pour des Volunteers déjà diminués par les pépins physiques de WR Squirrel White et WR Dont’e Thornton. RB Peyton Lewis (10 courses, 77 yards) n’a pas démérité mais il n’a pas eu l’impact qu’on espérait vois du running back numéro 1 des Vols.

Les Buckeyes ont donc réussi ce qu’ils avaient été incapables – ou oubliés – de faire face à Michigan : attaquer par les airs en visant leurs playmakers WR Jeremiah Smith et WR Emeka Egbuka tout en donnant de l’espace à un jeu au sol à deux têtes dévastatateurs quand il a des espaces. Au final, la défense de #9 Tennessee a accordé 473 yards à l’attaque de #8 Ohio State, de loin sa plus mauvaise performance de la saison.

La défense de #8 Ohio State a également rendu une copie quasi-parfaite : 4 sacks sur QB Nico Iamaleava dont deux par DE JT Tuimoloau et une moyenne de 3.7 yards par jeux concédés. Une masterclass.

On retiendra aussi de ce match que la température au coup d’envoi était de -3 dégrés Celsius et a continué de baisser tout au long de la soirée pour ce premier match de College Football joué en décembre dans le Horseshoe, le stade d’Ohio State vieux de 102 ans.

Résumé en vidéo