Suivez-nous

Playoffs

[Preview] Sugar Bowl 2018 : #1 Clemson vs #4 Alabama

Clemson vs Alabama. Acte III. Les Tigers et le Crimson Tide se rencontrent pour la 3ème fois en 3 ans dans les playoffs. Qui sortira vainqueur de cette rivalité naissante pour rejoindre le gagnant du Rose Bowl en finale nationale ?

Publié

le

#1 Clemson (12-1) vs #4 Alabama (11-1)

SUGAR BOWL
La Nouvelle-Orléans
Sugar Bowl
Lundi 1er janvier 2018
20h45 (heure Est, 02h45 en France)

Clemson vs Alabama, Acte III. Pour la 3ème année consécutive, les Tigers et le Crimson Tide se retrouvent lors du College Football Playoff. Le contexte est différent cette saison : si les deux premiers affrontements avaient eu lieu dans le cadre du National Championship Game, ce 3ème duel en trois ans se jouera lors du Sugar Bowl avec pour enjeu une place pour la finale nationale de lundi prochain.

Comment sont-ils arrivés là ?

#1 Clemson (12-1, 7-1 ACC)

Les Tigers ont débuté la saison 2017 avec une cible sur le front qu’ont toujours les champions en titre… ce qui n’a pas empêché #1 Clemson de participer à ses playoffs 2018 avec l’intention de devenir la 2ème équipe depuis 1998 à réussir un back-to-back. Coach Dabo Swinney avait la lourde tâche de remplacer la superstar QB Deshaun Watson. Il a fait le choix de QB Kelly Bryant, préféré à QB Hunter Johnson, le sensationnel prospect 4 étoiles. Bien lui en a pris. QB Kelly Bryant a parfaitement assuré la transition jusqu’à devenir une pièce importante de l’attaque grâce à sa maturité et son efficacité.

Comme d’habitude depuis l’arrivée de Brent Venables au poste de coordinateur défensif, c’est par la défense que les Tigers ont construit l’essentiel de leur succès. Ils ont limité leurs adversaires à 12.8 points par match grâce à une ligne défensive au talent exceptionnel.

Embed from Getty Images

Pourtant, #1 Clemson n’avait pas un début de calendrier facile : Auburn, Louisville et Virginia Tech au programme des 5 premières semaines avant d’affronter North Carolina State et Florida State au mois de novembre… que des victoires ! Seul un passage à vide irrationnel à Syracuse (défaite 27-24), un vendredi soir d’octobre, est venu assombrir un parcours parfait. #1 Clemson a finalement rebondi terrassant le rival South Carolina et Miami en finale de conférence ACC pour s’assurer un billet dans cette demi-finale nationale.

#4 Alabama (11-1, 7-1 ACC)

Ultra-favori en début de saison, le Crimson Tide n’a pas manqué son entrée en matière en remportant le Big Game de la week 1 de la saison 2017 face à Florida State (24-7). La troupe de coach Nick Saban semblait alors promis à une saison invaincue jusqu’à ce qu’à une défaite à Auburn lors de l’Iron Bowl privant ainsi #4 Alabama d’une 4ème finale de conférence SEC consécutive.

Malgré cet échec, le programme de Tuscaloosa (Alabama) a atteint le plateau des 10 victoires pour la 10ème année d’affilée et le Crimson Tide est la seule équipe à avoir participé aux quatre éditions du College Football Playoff.

Embed from Getty Images

Toutefois, c’est moins dominant que #1 Alabama va tenter de récupérer son titre national perdu face à #1 Clemson au mois de janvier 2017. Parfois en difficulté face aux équipes robustes défensivement (LSU, Mississippi State, Texas A&M), le Crimson Tide semble plus vulnérable que les années précédentes. Ce n’est pas l’avis de Vanderbilt, d’Ole Miss, d’Arkansas ou de Tennessee qui ont sombré face à la puissance athlétique d’une équipe impitoyable. Alors quel visage sera celui de #1 Alabama lors de ce Sugar Bowl ?

Les clés du match

L’attaque au sol de #4 Alabama face au front four de #1 Clemson

Force contre force. Face à face l’une des meilleures attaques au sol du pays et le meilleur front four du pays. L’équipe vainqueur de cette guerre des tranchées aura pris un net ascendant sur la victoire finale

L’attaque du Crimson Tide, c’est avant tout la puissance d’une attaque au sol qui tourne à 265 yards en moyenne par match et à 6 yards par course. Seules les défenses de LSU et de Florida State ont limité #4 Alabama à moins de 200 yards au sol. L’an passé, #1 Clemson a accordé 221 yards au sol et 3 TD en 34 courses lors de la finale nationale. Le coordinateur offensif Brian Daboll a un problème de riche : trop de talent au poste de running back. Ainsi, le junior RB Damien Harris (906 yards au sol, 11 TD) devrait rester la 1ère option mais RB Bo Scarbrough (549 yards au sol, 8 TD) et les étoiles montantes, RB Joshua Jacobs et RB Najee Harris, seront probablement utilisés. Sans oublier que le quarterback, QB Jalen Hurts (768 yards au sol, 8 TD), est avant tout un quarterback qui brille par sa capacité à sortir de la poche pour créer des big plays au sol.

Embed from Getty Images

Face à cette attaque au sol terrifiante se présente une ligne défensive exceptionnelle. Depuis l’arrivée du coordinateur défensif Brent Venables, le front four des Tigers n’a cessé de produire des joueurs de talent. Plus impressionnant encore, on a le sentiment que ce front four est meilleur année après année. Ainsi, les quatre joueurs de cette ligne défensive ont été nommés par les jurys sélectionnant les All-American. Le leader charismatique DT Christian Wilkins (52 plaquages, 9 pour perte, 5 sacks) et les defensive ends, DE Clellin Ferrell (62 plaquages, 17 pour perte, 8.5 sacks) et DE Austin Bryant (47 plaquages, 15 pour perte, 8 TD) n’ont cessé de venir mettre de la pression dans les backfields offensifs adverses tout au long de la saison (8 plaquages pour perte en moyenne par match). Le sophomore DT Dexter Lawrence (32 plaquages) a été l’âme et le coeur d’une défense contre la course qui n’a accordé que 112 yards en moyenne par match en 2017.

QB Kelly Bryant face à la défense du Crimson Tide

Malgré les lourdes pertes de QB Deshaun Watson, RB Wayne Gallman et WR Mike Williams, l’attaque de #1 Clemson est restée l’une des meilleures de la conférence ACC (35.4 points par match). Si la production est demeurée élevée, le style de jeu a quelque peu évolué. Ainsi, le jeu aérien a laissé sa place à un jeu au sol plus important (204,1 yards en moyenne par match en 2017). Le freshman RB Travis Etienne (744 yards au sol, 13 TD) et le sophomore RB Tavien Feaster (659 yards au sol, 7 TD) ont sonné la charge tout au long de la saison. Mais face à cette attaque au sol des Tigers se dresse l’une des plus redoutables défenses contre la course du pays. Certes, moins impressionnante que les années précédentes, elle a limité ses adversaires à une moyenne de 94.1 yards par match. Son objectif sera toujours le même : être performant sur le run stop afin de forcer les Tigers à sur-utiliser QB Kelly Bryant (2678 yards à la passe, 13 TD, 6 INT et 646 yards au sol, 11 TD) dans les airs. En 2017, ce dernier a réussi plus de 300 yards à la passe qu’à une seule reprise. Malgré la présence de WR Deon Cain (52 réceptions, 659 yards, 6 TD) en profondeur et de WR Hunter Renfrow (55 réceptions, 571 yards, 3 TD) dans le slot, remporter la victoire en passant par les airs serait un vrai défi pour le successeur de Deshaun Watson.

Embed from Getty Images

Le jeu aérien de #1 Alabama

QB Jalen Hurts est-il devenu un meilleur pocket passer ? Avec un total de 15 TD à la passe pour une seule interception, le quarterback junior du Crimson Tide a semblé plus à l’aise dans la poche que lors de sa première saison, en 2016. Sa principale cible ? WR Calvin Ridley (55 réceptions, 896 yards, 3 TD) qui est toujours sa première option. Or, le receveur junior est bien esseulé au sein d’un groupe de receveurs qui manque cruellement de profondeur. Résultat : QB Jalen Hurts a le défaut de faire confiance en ses jambes dès que l’option Ridley tombe à l’eau ce qui rend unidimensionnel le système de jeu offensif du Crimson Tide. Inquiétant alors que la défense aérienne des Tigers (#5 du pays) menée par  S Tanner Muse, S Isaiah Simmons et CB Ryan Carter, s’est montrée intraitable tout au long de la saison n’accordant que 14 TD à la passe en 2017. Pour s’en sortir dans ce match, QB Jalen Hurts devra impérativement obtenir du soutien de ses options secondaires comme avait pu l’être TE OJ Howard pour QB Jake Coker lors du titre national en 2015. Le senior WR Cam Sims ou le freshman WR Jerry Jeudy peuvent-ils être les game-changers de ce Sugar Bowl ?

Joueurs à suivre

QB Kelly Bryant
Pendant deux saisons, il a sagement appris dans l’ombre de QB Deshaun Watson. Lancé dans le grand bain en septembre dernier, il a impressionné par sa maturité et son calme. Hormis un match manqué contre Boston College, QB Kelly Bryant (2678 yards, 13 TD, 6 INT) a enchainé les excellentes prestations. La seule défaite de #1 Clemson est arrivée à Syracuse… un soir où le quarterback junior des Tigers était diminué par une blessure de la cheville. Un hasard ?

Embed from Getty Images

RB Travis Etienne
Si la défense contre la course de #4 Alabama reste la meilleure de la conférence SEC avec une moyenne de 94.1 yards accordés par match, elle a souffert en fin de saison, notamment face à Mississippi State et Auburn, et a concédé plus de 100 yards au sol lors de ses 4 derniers matchs. A l’inverse, le true freshman RB Travis Etienne est monté en puissance tout au long de la saison pour terminer l’année en force avec un total de 744 yards au sol pour 13 TD (7.2 yards par course !). Sa capacité à trouver l’en-but adverse en fait un playmaker redoutable.

DT Christian Wilkins, Clemson
Toujours le sourire. Toujours prêt à faire une blague. Le polyvalent DT Christian Wilkins est surtout un fantastique joueur de ligne défensive. Capable d’évoluer à l’intérieur comme pur run stopper, il excelle également sur les extérieurs comme pass rusher. Le rêve de tout coordinateur défensif. Sa grande force ? Être au meilleur de son potentiel dans les grands rendez-vous comme il l’a démontré cette saison face à Auburn (10 plaquages, 2 sacks), Florida State (7 plaquages, 2.5 pour perte) et Miami (7 plaquages, 2 pour perte).

QB Jalen Hurts, Alabama
Révélation de la saison passée, QB Jalen Hurts a montré ses limites lors des playoffs 2016. Le nouveau coordinateur offensif Brian Daboll avait pour mission de développer son jeu aérien en 2017. Certes, ses statistiques ont progressé mais c’est encore grâce à ses courses qu’il est le plus dangereux. Dans les bons jours, il est inarrêtable. Pourtant, si sa ligne offensive flanche face au front four surpuissant des Tigers, il pourrait connaître une soirée difficile.

Embed from Getty Images

WR Calvin Ridley, Alabama
Il se sent parfois un peu seul au sein du groupe de receveurs du Crimson Tide. Malgré des doubles-couvertures constantes, il s’est imposé comme l’un des meilleurs receveurs du pays grâce à sa vitesse et à sa capacité de se séparer de son défenseur direct. Il possède également des mains en or qui lui ont permis de réussir 55 réceptions pour 896 yards et 3 TD. Dans un Sugar Bowl au cours duquel les deux attaques au sol pourraient être contenues, son rôle pourrait être critique dans l’optique d’une victoire de #1 Alabama.

S Minkah Fitzpatrick, Alabama
Le quarterback des Tigers de #1 Clemson, QB Kelly Bryant, n’a pas encore rencontré de defensive backs ayant le talent de S Minkah Fitzpatrick (52 plaquages, 6 pour perte, 1.5 sacks, 1 INT en 2017). Joueur polyvalent, il est capable d’évoluer sur les extérieurs comme un vrai shutdown corner ou au centre du backfield défensif comme safety en man-to-man sur les tight-ends adverses. Sa puissance athlétique et son instinct en font aussi un excellent défenseur sur le run support. Véritable playmaker, il a le profil du défenseur typique du Crimson Tide, capable de faire basculer un match comme ce Sugar Bowl.

Facteur X

WR Hunter Renfrow
Meilleur receveur des Tigers en 2017, le receveur de poche junior sera surveillé par la défense du Crimson Tide comme le lait sur le feu. En effet, WR Hunter Renfrow a réussi ses deux meilleurs matchs en carrière… contre Alabama ! C’est sur sa 10ème réception du dernier National Championship fait au Crimson Tide que #1 Clemson a remporté son premier titre de champion national depuis 1981. L’année précédente, malgré la défaite des Tigers contre les joueurs de coach Nick Saban, il avait réussi 2 TD. La défense d’Alabama trouvera-t-elle une réponse au poison Hunter Renfrow ou ce dernier continuera-t-il à trouver les espaces pour offrir à QB Kelly Bryant une option précieuse ?

Embed from Getty Images

Historique

C’est donc le 3ème affrontement en trois ans entre #1 Clemson et #4 Alabama. Le Crimson Tide a remporté le titre national 2015 en s’imposant 44-40 face aux Tigers avant que ces derniers prennent leur revanche l’an passé en mettant la main sur leur premier titre de champion national depuis 1981 au terme d’une fin de match complètement folle, QB Deshaun Watson se connectant avec WR Hunter Renfrow dans l’en-but d’Alabama à 0:01 de la fin.

#1 Alabama mène la série 13-4. #4 Clemson avait remporté les trois premiers matchs en 1900, 1904 et 1905 avant d’attendre 112 ans avant de battre de nouveau le Crimson Tide. Pendant cette période, #1 Alabama a enchainé 13 victoires contre les Tigers dont un mémorable 56-0 à Tuscaloosa en 1975.

A noter que ce sera la première participation de #4 Clemson au Sugar Bowl depuis 1959. La dernière fois que #1 Alabama a joué le Sugar Bowl ? 2014. Une défaite contre Ohio State lors du 1er tour des playoffs.

Blessés

#1 Clemson
Absent : K Greg Huegel (genou), DE Richard Yeargin (nuque).
Incertain : LB Tre Lamar (épaule), LB Chad Smith (mollet).
Probable : CB Mark Fields (pied).

#4 Alabama
Absent : LB Dylan Moses (pied), LB Shaun Dion Hamilton (genou), CB « Hootie » Jones (genou), TE Miller Forristall (genou).
Incertain : DE Labryan Ray (pied).
Probable : CB Deionte Thompson (pied), S Minkah Fitzpatrick (cuisse).

Pronostic

Clemson 27, Alabama 23.

Fondateur et rédacteur en chef de The Blue Pennant, Morgan Lagrée couvre le College Football depuis 15 ans. En 2016, Morgan fût le premier reporter à couvrir le CFP National Championship Game pour un média francophone. Il co-anime le Podcast Bowl. Expert NFL et MLB. Grand amateur de la NHL. Fan ultime des Red Sox de Boston (MLB). Ancien étudiant de l'université McGill. #Redmen4Life

Publicité
Ajouter un commentaire

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Playoffs

Le guide du College Football Playoff à 12 équipes

Pour tout comprendre du nouveau format du College Football Playoff à partir de 2024.

Publié

le

Les playoffs du College Football passent d’un format à 4 équipes à un format à 12 équipes pour la saison 2024-2025 introduisant ainsi un tableau (« bracket ») qui s’apparente à ce qu’on connait déjà dans le College Basketball.

L’ère du College Football Playoffs à 12 équipes a donc officiellement commencé, et avec elle, une multitude de détails avec lesquels les fans devront se familiariser.

Suivez le guide pour répondre à toutes vos éventuelles questions, voici ce que vous devez savoir sur ce changement.

La fin des BCS, l’origine des playoffs à 12 équipes

Pendant plus d’un siècle, le College Football a été incapable de couronner un champion national sans qu’il soit contesté par tel ou telle controverse. Le champion était alors déterminé après les matchs de bowl, à travers divers classements (AP et Coaches Poll), ce qui, bien sûr, menait à des débats sans fin.

En 1998, la NCAA décide d’introduire un nouveau système visant à mettre fin à toute polémique : les Bowl Championship Series (BCS) et son classement hebdomadaire composé d’un mélange des Polls (AP, Coaches) et de calculs informatiques obscures. Objectif : déterminer de manière quasi-scientifique les équipes classées n°1 et n°2 qui se renconteront alors dans un match de bowl.

Mais les controverses n’ont pas cessé. Certains d’entre-nous se souviennent encore du titre national partagé entre USC et LSU en 2003…

En 2012, les responsables des BCS ont pris les choses en main et approuvé le College Football Playoff : un tournoi à élimination directe à quatre équipes qui a été débuté en 2014. Parce que le débat et la controverse semblent faire partie du College Football, il a été décidé que les quatre équipes participantes seraient choisies par un comité de sélection de 13 personnes, composé de divers commissionaires de conférences et directeurs sportifs. Et parce que seules quatre équipes pouvaient accéder aux playoffs, au moins une conférence du Power Five était laissée de côté chaque année… ce qui est rapidement problématique (au regard des sommes astronomiques en jeu).

La possibilité d’une expansion a donc pris de l’ampleur à partir de 2020-21. Et après l’étude de diverses options, un tournoi à élimination directe à 12 équipes a été approuvé en septembre 2022.

Comment sont sélectionnées les 12 équipes participantes ?

Comme lors de l’ère des playoffs à 4 équipes, un comité de sélection de 13 personnes publiera chaque semaine son classement des 25 meilleures équipes (« CFP Rankings »), et ce, à partir du 5 novembre et jusqu’au 8 décembre.

Ce comité est toujours composé de directeurs sportifs en poste, d’administrateurs universitaires, ainsi que d’anciens entraîneurs et joueurs. Ce comité est censé évaluer toutes les équipes de l’élite (FBS) en fonction de la difficulté de leur calendrier, des résultats directs entre les équipes et de leurs propres opinions subjectives. Warde Manuel, le directeur athlétique de Michigan, en est le président et c’est lui qui vient défendre le choix du comité à la TV.

La grande nouveauté de ce nouveau format des playoffs à 12 : les cinq champions de conférence les mieux classés reçoivent des places garanties.

Bien que cela ne soit pas inscrit noir sur blanc, il est présumé que ces cinq places iront aux champions des conférences du Power Four (ACC, Big Ten, Big 12 et SEC), ainsi qu’au champion le mieux classé parmi les conférences du Group of Five (AAC, Conference USA, MAC, Mountain West et Sun Belt).

En plus de ces cinq équipes championnes, les sept autres équipes les mieux classées sont sélectionnées ce qui portent donc à 12 le nombre de participants.

Comment sont classées ces 12 équipes sélectionnées ?

C’est simple (ou presque).

Les quatre champions les mieux classés dans le CFP Rankings recevront les quatre premières têtes de série, quel que soit leur classement.

Par exemple, si le champion de la Big 12 est classé #11 par le comité de sélection mais est classé plus haut qu’un champion du Group of Five classé #17, ce champion de la Big 12 ne descendra pas en dessous de la tête de série n°4. De plus, si une équipe de la Big Ten est classée #3 mais perd en finale de conférence, sa tête de série la plus élevée sera la n°5.

À noter que les têtes de série 1 à 4 bénéficient d’une semaine de repos (« bye ») au premier tour.

Le cas spécifique de Notre Dame et des indépendants

Les équipes indépendantes et Notre Dame, n’appartenant à aucune conférence par nature, ne peuvent pas obtenir une tête de série plus élevée que la n°5 et ne peuvent donc pas bénéficier d’un bye au premier tour.

Le format du tableau à 12 équipes

Puisque les quatre premières têtes de série bénéficient d’un bye week, voici le format du premier tour des playoffs :

  • Tête de série n°5 contre tête de série n°12
  • Tête de série n°6 contre tête de série n°11
  • Tête de série n°7 contre tête de série n°10
  • Tête de série n°8 contre tête de série n°9
Crédit photo : College Football Playoff

Le tableau sera-t-il réorganisé après le premier tour, comme dans la NFL ?

Non. La tête de série n°1 jouera contre le gagnant du match 8-9, la tête de série n°2 jouera contre le gagnant du match 7-10, la tête de série n°3 jouera contre le gagnant du match 6-11 et la tête de série n°4 jouera contre le gagnant du match 5-12.

Où et quand se joueront le premier tour ?

Les finales de conférence cette saison se déroulant les 6 et 7 décembre, le premier tour des playoffs aura lieu deux semaines plus tard, avec un match le vendredi 20 décembre 2024, et trois matchs le samedi 21 décembre 2024.

Ce sera le seul tour avec des matchs joués sur le campus de l’équipe la mieux classée.

Où et quand se joueront les quarts de finale ?

Les quatre matchs de quart de finale et les deux demi-finales seront joués dans les six bowls actuels du Nouvel An (Rose, Sugar, Orange, Fiesta, Cotton et Peach). Comme durant l’ère du format des playoffs à quatre équipes, ces bowls alterneront pour accueillir les demi-finales.

Cette année, le Fiesta Bowl, le Peach Bowl, le Rose Bowl et le Sugar Bowl sont les hôtes des quatre quarts de finale.

BowlLieuDateTour
Fiesta BowlGlendale, Arizona31 décembre 2024Quart de finale
Peach BowlAtlanta, Géorgie1er janvier 2025Quart de finale
Rose BowlPasadena, Californie1er janvier 2025Quart de finale
Sugar BowlLa Nouvelle-Orléans, Louisiane1er janvier 2025Quart de finale
Orange BowlMiami, Floride9 janvier 2025Demi-finale
Cotton BowlDallas, Texas10 janvier 2025Demi-finale

Dans la mesure du possible, les équipes seront assignées au bowl traditionnel de leur conférence. Si le champion de la SEC ou de la Big 12 est la tête de série numéro 1, il sera dirigé vers le Sugar Bowl, et le champion de la Big Ten vers le Rose Bowl. Les autres équipes seront placées en fonction de leur proximité géographique.

Par exemple, si la tête de série numéro 3 est plus proche d’Atlanta (Géorgie) que de Glendale (Arizona), elle sera affectée au Peach Bowl, et la tête de série numéro 4 ira alors au Fiesta Bowl.

Où et quand se joueront les demi-finales ?

Les demi-finales auront lieu les jeudi 9 janvier 2025 (Orange Bowl) et vendredi 10 janvier 2025 (Cotton Bowl).

Avec les six matchs du tour de Wild Card de la NFL prévus le même week-end, le College Football Playoff n’avait pas d’autre choix que d’organiser ces deux matchs le jeudi et le vendredi soir.

Où et quand se jouera le National Championship ?

Le premier National Championship de l’ère des playoffs à 12 équipes aura lieu le lundi 20 janvier 2025 au Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta (Géorgie).

Source : CFP, The Athletic, NCAA

Lire la suite

National Championship

Michigan sacré champion national !

Les Wolverines de #1 Michigan s’imposent 34-13 face aux Huskies de #2 Washington et remportent ainsi leur premier titre de champion national depuis 1997.

Publié

le

Crédit photo : Marc-Grégor Campredon, The Blue Pennant

26 ans après son titre « partagé » avec les Nebraska Corhuskers, Michigan revient sur le toit du College Football, cette fois sans l’ombrage de qui que ce soit. Pour parvenir à leurs fins, les hommes de Jim Harbaugh ont su évidemment s’appuyer sur une force, le jeu au sol, avec un total de 304 yards et 4 touchdowns dans ce seul secteur de jeu. 

Dès la première série offensive, le ton est donné par le programme d’Ann Arbor. J.J. McCarthy (10/18, 10 yards) commence bien à faire avancer les chaînes, grâce à ses connexions avec Cornelius Johnson, mais l’accent reste mis par le backfield offensif. Sur une 2e tentative et 14, Donovan Edwards (104 yards, 2 TD) trouve une brèche sur l’aile gauche, qui lui permet de filer dans l’en-but, pour le premier touchdown de la rencontre. 

Option de luxe, Edwards remet ça sur la deuxième série des Wolverines. Pour répondre à un field goal de Grady Gross (7-3), le numéro 7 trouve cette fois un véritable boulevard sur l’aile droite, qui l’envoie là encore directement en terre promise. Le premier quart-temps n’est pas encore terminé, que les hommes de Jim Harbaugh ont déjà marqué les esprits, 14 à 3. 

Malmenés sur le run stop, les Huskies tentent tant bien que mal de se reprendre. S’ils abandonnent un nouveau gros gain à Blake Corum, de 59 yards, ils contraignent leur adversaire à taper un field goal dans la foulée, par l’intermédiaire de James Turner (17-3). L’escouade de William Inge et Chuck Morrell provoque ensuite un turnover on down sur une offensive des Wolverines qui avait atteint leur moitié de terrain. 

Une action qui aura le don de redonner un peu de momentum à une attaque qui en a cruellement manqué lors du premier acte. Au-delà du premier drive conclu au pied, Michael Penix Jr. (27/51, 255 yards, TD, 2 INT) peine à sévir comme à son habitude sur le jeu profond. L’intéressé a bien l’occasion de trouver Rome Odunze (87 yards) sur une 4e tentative et 7, dans le dos de la défense d’Ann Arbor, mais la passe suralimentée est incomplète. « MPJ » ne tombe pas deux fois dans le piège, et avec la perte de balle provoquée par sa défense, va trouver Jalen McMillan plein centre, dans l’en-but – et sur une 4e – pour totalement relancer une partie qui en avait besoin. 

Si près et si loin

17 à 10, c’est le score à la pause, et tout le NRG Stadium s’imagine un retour en force des hommes de Kalen DeBoer, d’autant que ces derniers ouvrent le bal offensivement au retour des vestiaires. L’espoir est de courte durée, car sur le premier jeu de la seconde période, Penix Jr. force une passe latérale que Will Johnson intercepte dans la moitié de terrain adverse. 

Une action symptomatique de l’étincelle qu’il aura manqué aux Huskies pour pouvoir vraiment recoller dans le deuxième acte. Après les coups de pieds respectifs de Grady Gross et James Turner (20-13), Washington peine à faire sauter le verrou défensif des Wolverines, notamment dans la verticalité. Il y aura bien cette réception longue distance de Rome Odunze, en début de dernier quart, mais aussitôt annulée par une saisie illicite du tackle Roger Rosengarten. 

A manquer cruellement de réalisme, les pensionnaires de Pac-12 s’exposent à un réveil des Caracajous. A moins de dix minutes du terme, Colston Loveland est trouvé plein centre par J.J. McCarthy et grille Dominique Hampton pour installer les Wolverines en territoire ennemi. L’occasion est trop belle pour refaire parler le jeu au sol pour Jim Harbaugh et sa bande.

Blake Corum (134 yards, 2 TD au sol) en profite pour aller chercher son premier touchdown personnel de la partie, après avoir cassé un plaquage sur l’aile droite (27-13). C’est encore le numéro 2 qui sera à la conclusion d’une série lancée dès la zone rouge, après une interception de Mike Sainristil sur une ultime 4e tentative des Huskies. 

La décision est faite pour les Wolverines, qui ajoutent leur nom au palmarès de la première division universitaire pour la douzième fois de leur histoire, à une unité du rival historique Notre Dame. Nul ne sait de quoi sera fait l’avenir de Jim Harbaugh, mais l’ancien quarterback d’Ann Arbor aura bien réussi le pari qu’il s’était lancé en débarquant dans son programme de coeur au printemps 2015 …

Résumé en vidéo

Lire la suite

Playoffs

Michigan et Washington qualifiés pour le National Championship

Deux équipes invaincues avec un bilan identique de 14-0 : Washington-Michgan sera donc l’affiche de la 10ème finale du College Football Playoff de l’Histoire.

Publié

le

Crédit photo : Fox Sports

L’affiche du CFP National Championship est désormais connue : les Wolverines de #1 Michigan (14-0) et les Huskies de #2 Washington (14-0) seront opposés, lundi 8 janvier, au NRG Stadium de Houston (Texas).

Ce sera donc une bataille entre deux futurs membres de la Big Ten puisque #2 Washington quittera la Pac-12 le 1er juillet prochain pour se joindre à la Big Ten en compagnie de USC, UCLA et Oregon. #1 Michigan tentera de remporter son premier titre de champion national depuis 1997 tandis que les Huskies viseront un premier sacre national depuis 1991. Un succès de #2 Washington serait également le premier titre de champion pour la Pac-12 depuis USC en 2004.

Les Wolverines ont obtenu leur billet pour ce CFP National Championship au terme d’un Rose Bowl passionnant qui s’est joué en prolongation. Il aura fallu attendre un TD au sol de son leader RB Blake Corum suivi d’un solide stop défensif sur QB Jalen Milroe pour que #1 Michigan fasse tomber le Crimson Tide de #4 Alabama de HC Nick Saban.

Cette victoire des Wolverines leur permet d’atteindre le CFP National Championship Game pour la première fois de leur Histoire après deux échecs subis en demi-finale lors des deux dernières saisons. En s’imposant face au Crimson Tide grâce aux 4 passes de TD de QB JJ McCarthy, #1 Michigan atteint les 14 victoires pour la première fois dans la longue Histoire du programme d’Ann Arbor.

De son côté, #2 Washington a pu compter sur le fabuleux QB Michael Penix Jr. (430 yards à la passe, 2 TDs) pour l’emporter 37-31 face à #3 Texas non sans une grosse frayeur en fin de match alors que les Longhorns ont eu une dernière opportunité dans la red zone dans les 30 dernières secondes du Sugar Bowl. Cette victoire confirme la montée en puissance supersonique des Huskies depuis l’arrivée de HC Kalen DeBoer en 2022. Son bilan en deux saisons : 25-2 !

On se donne donc rendez-vous le 8 janvier 2024 à Houston (Texas) pour le CFP National Championship Game !

Lire la suite

Playoffs

Michigan-Alabama (27-20) : Blake Corum libère les Wolverines en prolongation

Grâce à une course de 17 yards de RB Blake Corum en prolongation, les Wolverines de #1 Michigan s’imposent 27-20 face à Alabama et s’offrent une place au National Championship.

Publié

le

Crédit photo : Marc-Gregor Campredon, TBP

En stoppant le quarterback du Crimson Tide de #4 Alabama (12-2) en prolongation, #1 Michigan (14-0) a remporté la 110ème édition d’un Granddaddy of Them All qui restera assurément dans l’Histoire.

Avec ce succès 27-20 en prolongation, les Wolverines se qualifient pour leur première finale nationale depuis le titre remporté en 1997. C’est également une première participation au National Championship pour HC Jim Harbaugh après deux échecs en demi-finale lors des deux dernières saisons. L’ancien quarterback de #1 Michigan n’est donc plus qu’à une seule victoire de remplir sa mission : ramener le programme d’Ann Arbor au sommet du College Football.

#1 Michigan est également la 6ème équipe consécutive classée #1 par le comité de sélection du CFP à remporter obtenir son billet pour la finale en 10 ans d’existence des playoffs. Et pour la première fois depuis 2014, aucune équipe de la SEC ne participera au National Championship.

C’est également la première fois de l’ére Nick Saban à #4 Alabama que le Crimson Tide ne jouera pas de finale nationale pour une 3ème saison d’affilée.

Le film du match

Les Wolverines ont commis la première erreur dans ce match lorsque WR Semaj Morgan relâcha le ballon à la réception d’un punt de P James Burnip. Le Crimson Tide récupéra la possession du ballon et quelques secondes plus tard, RB Jase McClellan (14 courses, 87 yards, 2 TDs) transperça la défense de #1 Michigan pour inscrire le premier TD de ce Rose Bowl sur une course de 34 yards.

Embed from Getty Images

L’équipe de HC Jim Harbaugh, qui avait souffert en 1ère mi-temps lors de ses deux demi-finales perdues en 2021 et 2022, a su rebondir dès le drive suivant. Une séquence de 10 jeux magnifiquement menée par QB JJ McCarthy (17/27, 221 yards, 3 TDs) et conclue par un TD sur réception de 8 yards de RB Blake Corum (19 courses, 83 yards, 1 TD).

Ce TD sembla réveiller une équipe de #1 Michigan, qui avait été légèrement assommée par le TD du Crimson Tide. La défense des Wolverines a alors pris le match à son compte, notamment le pass rush qui mit sous une pression incessante le quarterback de #1 Alabama. Après 18 minutes, QB Jalen Milroe (16/23, 116 yards et 63 yards au sol) avait déjà été sacké à quatre reprises !

Et c’est finalement sans surprise que les Wolverines sont passés devant, 13-7 (XP manqué), en milieu de 2ème quart-temps lorsque WR Tyler Morris transforma une passe courte en un TD de 38 yards sur un tracé wheel. WR Tyler Morris inscrivait alors son premier TD de la saison. #1 Michigan rentra finalement aux vestiaires avec une courte avance 13-10 suite à un FG de 50 yards de K Will Reichard (2/2) dans les dernières secondes du 2ème quart-temps. Après 30 minutes de jeu, le Crimson Tide s’en sortait plutôt bien après avoir accumulé seulement 96 yards yards en attaque et accordé 5 sacks. La ligne offensive de #1 Alabama était alors incapable de protéger un QB Jalen Milroe totalement annihilé.

La seconde mi-temps débuta de bien meilleure manière pour le Crimson Tide… jusqu’à ce que C Seth McLaughlin manqua complètement deux transmissions de ballon vers son quarterback. Résultat : un drive prometteur qui avait permis à #4 Alabama d’entrer dans le territoire adverse se transforma brusquement en un 3ème down et… 29 yards à couvrir. Ouch.

L’attaque de Bama n’y arrivait décidément pas et comme celle de #1 Michigan se mit à se gripper soudainement, aucun point ne fût ajouté au tableau d’affichage dans le 3ème quart-temps.

Embed from Getty Images

Toutefois, le soleil couchant sur les monts San Gabriel sonna le réveil de l’attaque du Crimson Tide. Trois courses de QB Jalen Milroe, deux de RB Justice Haynes et une réception de WR Isaiah Bond transportèrent #4 Alabama aux portes de la end zone des Wolverines. RB Jase McClellan ne manqua pas l’occasion de redonner l’avantage aux siens sur une course de 3 yards. 17-13.

Soudainement, le jeu au sol du Crimson Tide devanait dominant tandis que celui des Wolverines était systématiquement stoppé par une défense de #1 Alabama revigorée.

Comme tout un symbole : alors que K James Turner manqua un FG de 49 yards, K Will Reichard vit lui sa tentative de 52 yards passer entre les poteaux. À 4:41 de la fin du match, #4 Alabama prenait 7 points d’avance. 20-13.

C’est alors que QB JJ McCarthy va réussir un drive de Légende : après deux courses de RB Blake Corum suivi d’une passe de 27 yards vers le même RB Blake Corum sur un 4ème down. Puis, le jeu du match quelques instants plus tard : une passe déviée du quarterback des Wolverines que WR Roman Wilson parvint à capter pour offrir un 1er down à son équipe. Le receveur senior réussira le TD de l’égalisation deux jeux plus tard. 20-20. Direction prolongation.

Et #1 Michigan ne tardera pas à prendre l’avantage. En deux courses tout en force, RB Blake Corum redonnera les commandes aux Wolverines (27-20). En manque de créativité à un moment-clé du match, l’attaque de #4 Alabama a buté sur le bloc défensif adverse et QB Jalen Milroe fût stoppé sur un QB sneak sur un 4ème down décisif. Game over.

Résumé en vidéo

Lire la suite

Articles les plus lus